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Malin regarde devant elle. Elle voit Ali Shakbari et Behzad Karami saouler Josefin Davidsson avec un mauvais vin puis la violer l'un après l'autre avec un godemiché peint en bleu sur un canapé. Riant d'être les pires représentants du sexe masculin bien qu'ils ne soient encore que des garçons. C'est raciste, pense Malin en repoussant ces images.
Malin etZeke restent assis en silence sur le canapé. Ils respirent l'air sec et frais, regardent dehors où règne la canicule et observent l'air vibrer sur le parking du commissasriat.
Afficher en entierCelui qui rencontre un monstre au lieu de l'amour ne peut pas devenir humain.
Afficher en entierParler. Il n'y a pas assez de silences dans ce monde. Beaucoup trop de mots.
Afficher en entierRien à dire contre le cynisme, en fait ; mais contre les préjugés, si. Il peut très bien s'en passer. Tout le monde a son côté sombre, peu importe son origine ou sa couleur de peau.
Afficher en entierIls referment la porte derrière eux. Prennent place sur les chaises en bois devant le bureau dont la surface grise vernie est recouverte de brochures, de chemises et de classeurs. Une fenêtre à côté d’eux donne sur un réduit. Sur l’étagère derrière le bureau sont alignés encore d’autres classeurs anonymes.
Il fait plus chaud ici. Un grincement s’échappe de la conduite d’aération poussiéreuse située dans le plafond.
Cinq minutes, dix. Ils sont assis l’un à côté de l’autre, silencieux, économisant leurs mots pour pouvoir les garder frais pour plus tard. Il vaut mieux se taire à présent. Que pourraient-ils bien dire de toute façon ?
Que s’est-il passé, d’après toi ?
On verra.
Afficher en entierUne femme nue. Dans le plus grand parc de la ville.
La personne qui a appelé n'avait pas dit quel âge la femme avait, rien par rapport à son état, si elle était morte ou vivante, en fait, il n'avait rien dit. Une voiture de police a déjà été envoyée sur place.
Peut-être seulement une fausse alerte?
Afficher en entierLes draps avaient l'odeur de Tove. Et Malin s'est mise à pleurer.
La tristesse est venue d'une manière très simple : pourquoi sa relation avec Jan en était-elle arrivée là ? Elle pleurait, parce qu'elle se voyait elle-même et ce qu'elle ne pouvait nommer, cette chose que la psychologue Viveka Crafoord avait devinée rien qu'en la regardant. Mais ensuite Malin a fait ce qu'elle fait toujours. Elle s'est reprise, a séché ses larmes, s'est levée et a quitté l'appartement. Cette sorte de solitude est la que n'importe quelle autre.
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