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Chapitre 3 :
«… Liam remarque mon absence d’engouement, tout comme la non-existence de joie dans ma voix. Elle demeure plate, monotone, à l’instar de mon cœur amorphe et de mon âme assoupie.
— Tu nous as beaucoup manqué quand tu es partie. Cleo a beaucoup pleuré. Elle n’a même pas voulu fêter ses douze ans l’année où tu as déménagé. Et Callum… Callum l’a très mal vécu lui aussi.
Douze ans… L’année la plus difficile de mon existence. Cette pensée aurait dû envahir mon esprit, sauf que je suis plus intriguée par cette minuscule étincelle qui frétille dans mon estomac à l’entente de ce prénom masculin. Callum.
— Il est à Londres aussi, tu sais. À Soho. Et il a également un salon de tatouage.
Je sais, songé-je.
Je sais qu’il réside dans le quartier gastronomique, nocturne et commerçant de Soho. Je sais qu’il a accompli son rêve en vivant de sa passion : le dessin. Et je sais aussi qu’il s’est spécialisé dans les tatouages réalistes.
Mais comme tout ce qui vient de mon passé, cela ne me concerne pas. Callum ne m’intéresse pas. Liam est juste un client. Je ne devrais pas le laisser croire que notre ancienne amitié est possible de nouveau. Pour autant, je n’arrive pas à l’envoyer paître. …»
Afficher en entier« Je n’aurais pas dû le recontacter.
Je devrais prendre mes distances.
Tout ça, nous, cela ne nous mènera à rien.
Je ne pourrais rien lui apporter. J’en suis incapable. »
Afficher en entier« Je ne pensais pas ressentir toutes ces émotions en la revoyant. Je ne pensais pas éprouver ce besoin de la protéger après qu’elle m’a ignorée toutes ces années. Je ne pensais pas endurer ce supplice juste en me retrouvant avec elle. Un regard, et j’étais de nouveau foutu. Comme au bon vieux temps. »
Afficher en entier« Je ne peux plus rester ainsi ; contrôlée par les spectres de mon enfance et de mon adolescence. Pendant combien de temps encore vais-je survivre plutôt que vivre ? Pendant combien de temps vais-je restée éteinte ? Quand arriverai-je à allumer la lumière de mon âme ? »
Afficher en entierChapitre 2 :
Aria, neuf ans
Bristol, novembre 2007
«… Je bats des cils, mécontente. Callum m’a donné une pichenette sur le front.
— Arrête de te creuser les méninges. Tu réfléchis trop.
— Je ne réfléchis pas, rouspété-je.
— Menteuse. Tu fronces les sourcils à chaque fois que tu cogites.
Je détends les muscles de mon front. Mince. Il a raison.
— De quoi tu veux parler ? lui demandé-je.
Accroupi, il manque de tomber à genoux lorsqu’il se met à farfouiller dans la poche arrière de son jean. Je le regarde faire, intriguée. Il lâche alors un soupir de soulagement et tend son poing fermé vers moi.
— Devine ce qu’il y a dedans, affirme-t-il, tout sourire.
— Un bonbon ?
Callum sait que j’adore les sucreries.
Il secoue la tête. Négatif.
— La barrette que tu m’as volée la semaine dernière ?
— Non plus.
— J’attends toujours que tu me la rendes.
Son visage se pare d’un air malicieux.
— Je préfère la garder.
— Pourquoi ?
— Parce que.
Je soupire, puis pose ma main sur son poing pour essayer de l’ouvrir. Callum finit par capituler et ôte un à un ses doigts. J’écarquille les yeux, stupéfaite. Un bracelet de perles se trouve dans sa paume.
— C’est pour moi ? m’enquiers-je, émerveillée.
— Non, pour ta frangine.
— Très drôle, bougonné-je. …»
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