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Tu es une particule. Une particule au milieu des autres. Tu n'es pareille à aucune autre, de même qu'aucune cellule n'est identique à une autre jusque dans le moindre détail. Il y a toujours quelque chose de différent. C'est ainsi que tu dois considérer le monde. N'est-ce pas une consolation que de pouvoir te considérer comme une particule, sachant qu'en contrepartie on t'accorde un caractère unique?
Tu es une particule dans l'espace et dans le temps.
Afficher en entier"Les recherches établissent qu'à partir d'un certain degré inférieur, ou méta-degré, l'homme n'est plus en mesure de reconnaître l'intelligence en tant que telle. Il ne perçoit l'intelligence que lorsqu'elle se trouve dans le cadre de son comportement. Au-delà de ce cadre, dans le microcosmos par exemple, il passerait purement et simplement à côté. De même, une intelligence supérieure, un esprit infiniment supérieur, lui semblera chaotique, parce qu'il ne sera pas capable de démêler ses raisonnements complexes. Il ne comprendrait pas les décisions d'une telle intelligence, car elle repose sur des paramètres qui dépassent ses capacités d'élaboration intellectuelle. De la même façon, un chien ne voit dans l'homme que la puissance à laquelle il est soumis, il ne voit pas son cerveau. Le comportement humain lui paraît dénué de sens, parce que nous agissons sur la base de réflexions qui dépassent sa perception. De même, nous ne pourrons pas percevoir Dieu, s'il existe, comme une intelligence, car sa pensée reposera sur un ensemble de réflexions dont la complexité nous échappera tout à fait. En conséquence, Dieu est à nos yeux chaotique, et ne peut être considéré comme le bon recours pour permettre la victoire de l'équipe de foot locale ou éviter des guerres. Un tel être serait au-delà des limites extrêmes des facultés humaines de compréhension. D'où découle obligatoirement la question de savoir si le méta-être Dieu peut, de son côté, nous percevoir nous, à notre degré inférieur, comme une intelligence. Peut-être ne sommes-nous qu'une expérience de sa boîte de Petri..."
Afficher en entier"Les qallunaat (personne qui n'est pas inuit, l'homme blanc) ne comprenaient pas comment on pouvait vivre, et comment il était permis de vivre, sans emploi du temps précis ni objectifs de réussite. Les qallunaat construisaient des mondes en dehors du monde. Ils chassaient le naturel pour l'artificiel, et tout ce qui n'entrait pas dans le cadre de leurs concepts était ignoré ou massacré sans merci."
Afficher en entier«Un humain unique est intelligent. Sitôt qu'on est plus de quatre, on est une bande de cons.»
Afficher en entierSi nous continuons à détruire la Terre et la vie dans toute sa diversité, nous détruisons une complexité que nous ne comprenons pas et que nous sommes encore moins en mesure de remplacer. Ce que nous arrachons, nous l'arrachons pour toujours. Nous ne pouvons pas décider de nous passer de telle ou telle partie du grand entrelacs de la nature. Le secret du réseau ne se révèle que dans son intégralité."
Afficher en entierEn Amérique, certains enfants dessinaient des poules à six pattes parce que les cuisses de poulet étaient conditionnées par six dans les supermarchés. On buvait son lait sorti d'un emballage en carton, et on faisait le dégoûté devant le contenu d'un pis de vache. L'arrogance de l'être humain enflait à mesure que s'atrophiait son sens de la nature."
Afficher en entierLes gens sont tellement conditionnés... On ne supporte pas la vue de ce qui rampe, se traîne, grouille, ça nous fait peur. Et pourtant, il n'y a pas de quoi. Heureusement que nous ne voyons pas les hordes d'acariens qui bougent dans nos pores en se nourrissant de notre sébum, les millions d'arachnéens minuscules qui envahissent nos matelas, les milliards de bactéries qui se la coulent douce dans nos intestins !"
Afficher en entierLes océans pourront bien nous envoyer toutes les créatures qu'ils voudront, l'Amérique est le pays le plus libre de la planète, et c'est aussi le plus sûr. Il faut qu'ils le sachent. Et je vous fais à tous une recommandation. Priez. Adressez vos prières à Dieu, l'Amérique est son pays. Dieu sera à nos côtés. Il nous donnera la force de régler tout cela à notre avantage. - p. 600
Afficher en entierLe crâne de la baleine avait surgi des flots sans le moindre bruit. Il était si près qu’il touchait quasiment le caoutchouc du bateau. Il se dressait hors de l’eau sur plus de trois mètres cinquante ; la gueule ridée était parsemée de crustacés parasites et de protubérances. Au-dessus de la bouche fendue vers le bas, un œil grand comme le poing fixait l’occupant du Zodiac, presque à hauteur de visage. On apercevait le début d’énormes nageoires pectorales au-dessus des vagues. Immobile comme un rocher, la tête semblait posée sur l’eau.
C’était le bonjour le plus impressionnant qu’Anawak eût jamais connu.
Afficher en entier- Au fond, je me demande depuis des années quel est notre véritable but, reprit-elle. Je crois que si je connaissais la réponse, j'arrêterais de chercher. La réponse est toujours la fin de la quête. Peut-être est-ce la solitude de notre existence qui nous tourmente. L'idée d'être un hasard qui ne se reproduit nulle part. Mais peut-être voulons-nous apporter la preuve au contraire qu'il n'existe personne en dehors de nous et que la place que nous occupons dans la Création nous reviens de droit.
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