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L’hypnose n’est pas aisée à définir, car la caractériser dépend de l’angle sous lequel on l’observe1. Par exemple, à l’instar de l’American Psychological Association, nous pourrions retenir sa proximité avec l’usage de la suggestion :
« Lorsque l’hypnose est utilisée, une personne (le sujet) est guidée par une autre (l’hypnopraticien) à l’aide de suggestions afin de modifier son expérience subjective, altérer ses perceptions, sensations, émotions, pensées et comportement. Les individus peuvent également apprendre l’auto-hypnose, qui consiste en le fait d’utiliser seul des protocoles d’hypnose. Lorsqu’une personne répond aux suggestions hypnotiques, on dit généralement qu’elle a été hypnotisée. »2
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Afficher en entierLorsque l’on regarde d’un peu plus près l’histoire de l’hypnose, deux éléments reviennent sans cesse, même s’ils n’ont pas été caractérisés de la même façon ni connu un niveau d’étude constant. Il s’agit ainsi de considérer l’hypnose selon le double aspect suivant :
• Un état modifié de conscience, différent de la veille, du sommeil, etc. Cet état recouvre à la fois les champs psychologiques (dissociation psychique) et les aspects neurophysiologiques (activation corticale). Il est caractéristique de l’hypnose mais ne lui est a priori pas spécifique, car il peut se retrouver peu ou prou dans d’autres manifestations comme les situations d’hyper-absorption de l’attention sur une tâche ou encore certaines formes de méditation.
• Une relation singulière au praticien. Cette relation qui recouvre à la fois des
éléments intra-subjectifs et de communication, a notamment été le prototype de ce qui deviendra, à partir d’Hyppolite Bernheim, les psychothérapies.
Afficher en entierTANT DE CHOSES ont déjà été écrites sur l’hypnose que l’on peut parfois se demander ce qui n’a pas encore fait l’objet d’une analyse ou d’un travail donné. Et pourtant...
le phénomène de l’hypnose ne cesse de s’offrir au regard de chacun sous des aspects bien divers, que l’on en fasse un usage à visée soignante, psychothérapeutique ou autre.
Nous avons souhaité proposer, avec cet aide-mémoire, un ouvrage d’une part tourné
vers la pratique, tout en précisant d’autre part pour chaque grand thème l’état des connaissances actuelles. Une part importante est par ailleurs consacrée à la question de la douleur, qui constitue le domaine privilégié à l’usage de l’hypnose dans le domaine du soin.
Cet aide-mémoire est constitué de 50 fiches, organisées en parties. Pour chaque fiche, nous présentons des notions-clefs, mais également des techniques particulières, et des exemples pour en illustrer certaines. L’objectif n’est cependant pas de proposer un « grimoire » dans lequel les hypnopraticiens trouveraient la formule magique adaptée à un symptôme donné. Nous avons plutôt présenté une série de méthodes et d’exercices courants que nous utilisons avec nos patients, et qui sont à comprendre comme des incitations à la créativité. Autrement dit, nous espérons que chacun pourra se les approprier pour mieux les transformer en fonction de qui il est, de sa clinique, et surtout du patient qui se trouve en face de lui.
Nous sommes en effet attachés à quatre notions fondamentales :
• La pratique de l’hypnose prend corps dans la culture professionnelle d’origine de celui qui l’emploie (pratique médicale, paramédicale, psychologique).
• L’hypnose n’est pas une pratique normée, mais un cadre adaptable à un ensemble de cliniques diverses.
• La présence à l’autre est une dimension fondamentale en hypnose, et nécessite un appui sur le patient et ce qu’il amène en entretien.
• Seule compte l’expérience hypnotique, c’est-à-dire la façon dont le patient s’approprie ce qui lui est proposé au travers de ce jeu relationnel nommé « hypnose ».
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