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– Ah! Ah! Ah! Bonne comparaison!, rigola Lolya. J’ai aussi la sensation que mes jointures manquent d’huile.
– J’espère que les séquelles ne seront pas permanentes, s’inquiéta tout à coup la gorgone. Tu imagines?
– Mais non, lui dit la jeune Noire. Gwenfadrille nous a assuré que nous guéririons complètement et j’ai confiance en elle.
– Tu sais que tu as failli mourir…
– Oui, c’est ce que les fées m’ont raconté. Il paraît que mon cœur s’est arrêté, puis qu’il s’est miraculeusement remis en marche… Elles ignorent ce qui a provoqué cela!
– Je suis contente que tu ne sois pas… je veux dire que…, balbutia maladroitement Médousa, tu comprends je… je n’aurais pas supporté de te perdre… tu es ma meilleure amie.
– Et moi, je n’aurais pas voulu t’abandonner en te laissant avec Amos et Béorf!, pouffa Lolya. Tu t’imagines, seule avec ces deux-là?
– Le cauchemar!, s’esclaffa la gorgone. J’aurais été obligée d’endurer leurs blagues stupides à longueur de journée…
– Et de les entendre gémir au moindre prétexte!, enchaîna Lolya de plus en plus enjouée. C’est vrai qu’ils peuvent être geignards parfois!
Les deux amies se remémorèrent alors avec gaieté les aventures où Amos et Béorf avaient été particulièrement enfantins. Sans tomber dans la méchanceté, les filles avaient bien rigolé en imitant certaines attitudes des garçons comme, entre autres, la lenteur de Béorf à réagir devant un événement dramatique ou encore l’attitude de confiance inébranlable que prenait Amos face au danger. Ce n’est qu’après un long fou rire d’une bonne dizaine de minutes qu’elles étaient redevenues sérieuses.
– J’ai peur…, avoua Médousa après un moment de silence.
– Qu’est-ce qui t’effraie?, demanda Lolya qui redoutait la réponse.
– J’ai peur de ce qui s’en vient, je crains le futur…
– Moi aussi, j’y pense beaucoup…
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