Extraits

- Les Hommes..., commença-t-il.

Il marqua une pause théâtrale et fit les cent pas devant l'assemblée, comme dans un de ces films où un prof guindé est obligé d'enseigner à des jeunes défavorisés du ghetto.

-...sont des créatures très simples. Je sais que vous nous prenez pour des individus compliqués, retors et rompus aux mêmes petits jeux psychologiques que vous. Vous nous imaginez retrouvant nos amis dans un bar pour disséquer tous les textos que vous nous envoyés, et attendant les trois jours réglementaires pour que nous vous respectons. Parfois, vous supposez que nous sommes très occupés. Si occupés que nous n'avons même pas dix secondes devant nous pour vous envoyer un message. Rien de tout ça n'est vrai. Personne, personne...

Dave marqua un nouveau silence et sortit son téléphone. Il pressa quelques boutons pendant environ dix secondes, puis brandit l'objet en l'air comme un trophée.

- Message envoyé. Personne n'est trop occupé pour faire ça. Si on ne vous répond pas...c'est que vous ne nous plaisez pas. Point. Fin de l'histoire. Quand on en pince pour une fille, on lui envoie un texto. On fait exploser son portable à coups de textos. On n'est pas compliqués, et on ne joue pas un petit jeu pervers.

J'ai fait quelques recherches pour mon prochain livre, les hommes : s'ils n'avaient pas de pénis, on les rendrait à leurs mères.

Ci-dessous : le grand prix du jury, catégorie récit de rupture

Lila avait imprimé un mail du gars avec qui elle sortait. Ils étaient ensemble pour la première fois, et il avait eu une panne. Secrètement, Lila en avait été soulagée, parce qu'il ne l'attirait pas plus que ça et que cela lui semblait un bon prétexte pour en rester là.

Salut Lila,

JE t'ai menti. Samedi, tu m'as demandé si t étais la première fille avec qui je couchais depuis ma rupture, et je t'ai dit oui. En fait, j'avais couché la veille avec une amie d'amie de passa à New-York, juste comme ça, en coup d'un soir. Il me semble que je ne te devais pas l'exclusivité. Mais, sur le moment, ça me faisait trop bizarre de te le dire, et puis je suis un peu rouillé en ce qui concerne les régles compliquées des premiers rendez-vous. J'ai paniqué et je t'ai sorti un bobard.( Je pense aussi que j'ai voulu profiter de cette histoire de "première fois" pour excuser ma panne. La vraie raison, c'est que j'avais passé toute la nuit précédente à baiser. ça, et l'alcool.)

En raison des circonstances, je te le dis maintenant.

J'aime bien passer du temps avec toi. JE serais heureux qu'on continue à se voir. J'apprécierais une nouvelle occasion de me retrouver au lit avec toi pour te faire grimper au rideaux. Mais si c'est vraiment ka fin je n'aurai aucun regret.

Ciao,

Seth.

« -Je m’appelle Pithri, et je suis accro à l’amour.

Je vais mieux, cette semaine. Mais j’ai craqué. J’ai envoyé onze textos au docteur. Il m’a répondu une fois. Le message était très court, et j’ai pleuré pendant à peu près cinq heures. »