Extraits

Le timbre bas et grave de sa voix envoie des ondes de choc des plus agréables dans mon organisme.

Je ne peux m’empêcher de remarquer la façon dont ses doigts habiles grattent avec précision, le mouvement subtil de son pied qui tape en rythme avec la chanson et l’énergie hypnotique qui émane de lui par vagues. Les poils minuscules de ma nuque se hérissent et mon estomac fait la pirouette, car je suis désormais bel et bien sous le charme de Landon. Absolument rien au monde ne pourrait détourner mon attention de lui.

Lorsque ses yeux se posent sur les miens, mon rythme cardiaque accélère.

Il est complètement captivant et le poids de ce moment me prend à la gorge.

La chanson se termine et une partie de moi souffre de cette fin. Je pointe le piano du doigt.

— J’en veux encore.

Je m’attends à ce qu’il m’envoie balader, mais il ne le fait pas. Lorsqu’il s’assoit au piano et que ses doigts effleurent les touches, je jure devant Dieu que ce putain d’organe dans ma cage thoracique bat comme un marteau-piqueur.

Ses muscles se détendent et il ferme les yeux, juste avant qu’une mélodie douce et profonde comme le son d’une cloche n’emplisse la pièce.

C’est bien sûr différent de la guitare et il ne chante pas sur cet air, mais ça n’en est pas moins fascinant.

Il ouvre à nouveau les yeux, et ils s’attardent sur moi cette fois-ci. Je sens ma pomme d’Adam s’agiter dans ma gorge et quelque chose bouger dans ma poitrine. L’air dans la pièce devient encore plus chargé à chaque seconde qui passe entre nous.

Landon doit savoir qu’il me plaît, c’est impossible qu’il ne le sache pas à ce stade-là.

Mais ce n’est pas à cause de mes mains actuellement moites ou de mon cœur qui bat la chamade… c’est peut-être à cause du fait que… juste peut-être que… je pourrais lui plaire aussi.

J’essayais d’ignorer à quel point sa voix était profonde et meurtrière, et à en juger par son maillot, c’était un sportif en colère.

J’essayais d’ignorer son apparence parce que je savais que parfois le plus beau des visages dissimulait l’âme la plus laide.

J’essayais d’ignorer sa présence écrasante parce que je savais que parfois la plus grande des personnes avait le plus petit des cœurs.

J’essayais de tout ignorer d’Asher, mais mes mains moites et mon cœur palpitant ne me le permettaient pas.

J’essayais de me convaincre qu’il avait un horrible défaut caché, mais je m’en foutais.