Andréa et la Lignée des Onze

Il s’agit de l’histoire d’Andréa, jeune femme qui survit comme elle le peut parmi les mafias qui courent les rues, régulant l’eau et la nourriture de toute le monde. Dans ce contexte post-apocalyptique qui n’a rien de tendre, elle fait partie du clan des Banshees, qui la protègent. Mais un jour, les Banshees sont attaquées, et c’est alors la fin de cette pseudo-tranquillité pour Andréa et ses deux amis proches, Jéhanne et Boyfriend. Que sont ces espèces de morts-vivants? Ces araignées sorties de nulle part? Et surtout, qui sont ces gens qui semblent posséder des pouvoirs?

Une fois n’est pas coutume, j’ai adoré cet écrit ! Le fait que cela puisse être un futur potentiel n’en a rendu la chose que plus terrifiante et réelle. Les descriptions faites des rues, des guerres de gangs et de mafias dans l’anarchie la plus totale sont horribles mais tellement bien goupillées qu’il est aisé de rentrer dans l’histoire et de s’y prendre. Les dialogues, écrits dans un style parlé direct, attestent bien du monde sans pitié ni éducation dans lequel les personnages évoluent.

Andréa est une jeune femme brisée, aux réactions que j’ai parfois trouvées un peu excessives. En dehors de cela, il est facile de s’y assimiler, elle est attachante, et on aimerait la prendre dans nos bras pour la réconforter.

Boyfriend, qui se cherche encore, est une belle ode à la communauté lgbtqia+ : obligé.e de rentrer dans le moule pour protéger ses amis, comme son nom l’atteste, il a l’air de s’identifier plutôt au genre masculin, mais iel a la place de l’aîné et fait donc tout pour épargner un maximum d’ennuis à ses petites soeurs d’adoption.

Jéhanne, quant à elle, apporte sa douceur au roman. Bien moins forte que ses deux acolytes, elle s’accroche cependant à la vie, même lorsque des horreurs surviennent autour d’elle.

Ono est sans doute mon personnage favori : on ressent le calme qu'il dégage au travers des pages, et ça donne envie d’en faire notre gros nounours x) (bon qui peut nous enfoncer le crâne en un coup, mais un nounours quand même non? X)) C’est comme s’il avait le rôle d’un père de substitution pour tous ces jeunes gens mis à mal par la société malade dans laquelle ils évoluent.

J’ai adoré le concept des tatouages et des capacités qui leur sont associées! Le fait qu’il y ait une contrepartie rend le concept moins “surhumain” et rend les personnages plus abordables.

Vous l’aurez donc compris, si vous aimez le genre post-apo, je pense que ce roman est fait pour vous ~