Commentaires

Une BD bien improbable des années 90 qui vaut surtout par le super dessin de Cromwell, qui se prête parfaitement à cette histoire un peu déjantée située dans un univers simili diesel-punk. Les personnages sont efficaces et bien typés et si le scenario peut paraître assez anecdotique il ne fait ici que prendre son envol. A conseiller à ceux qui aiment les univers un peu absurdes et poétiques, comme celui de la Nef des fous ou de Spook. A noter que le titre donné ici à l'album n'est pas celui de la version originale, mais sans doute celui utilisé pour une réédition. Préférez-lui "Aussi loin que je me rappelle..."

Déjà, j’ai eu la surprise de constater que par rapport à l’ancienne collection que je posséde (qui s’arrêtait à trois tomes), l’auteur a non seulement changé le look de la couverture mais aussi le titre de chaque tome. Personnellement, je trouve que c’est moins bien et moins original que la version d’origine. Comme d’habitude, les membres du site font n’importent quoi en ayant mis l’ancienne couverture du tome trois à la place du tome un : il a fallu que ce soit moi qui aille prendre la photo de mon propre album pour la remettre. Sinon, pour revenir au fond, que dire ? Le message de la BD est clairement anarchiste. Côté scénario, je trouve que cela n’a fait que se dégrader au fur et à mesure des tomes, d’acceptable pour le premier, nul pour le troisième et personnellement je ne suis pas allé au-delà. Le dessin n’a jamais été bien terrible, mais je trouvais néanmoins que le look des personnages était assez original, avec une gamme de couleurs (les rouges, gris, brun-ocre) que j’aimais bien aussi (je déteste les bandes dessinées qui n’ont pas d’harmonie de couleurs et qui vont du vert pomme au bleu flashy). Les anciennes couvertures étaient pas mal, et en ce qui me concerne, c’est l’argument qui m’avait fait acheter le premier tome pour pousser la curiosité plus loin. J’ai été assez déçu par le deuxième. Et complètement par le troisième. Et là j’ai dit « basta les bourricots » !

Je me retrouve aussi dans l’un des commentaires. C’est vrai que j’avais acheté le premier tome il y a longtemps parce que j’avais été séduit par le look des personnages, le discours provocateur limite anarchiste. Le logo lui-même était original. Certaines choses étaient drôles comme le robot aux multiples personnalités. Néanmoins, les suites n’ont pas été à la hauteur, révélant une carence dont souffraient beaucoup d’auteurs à l’époque : l’absence totale de scénario ! Ce n’est pas pour rien que les bandes dessinées classiques connues avaient à la fois un dessinateur et un scénariste. Donc j’avais lu les suites en librairie, et voyant qu’il n’y avait aucune histoire à la clé, je n’ai pas acheté au-delà du premier livre. À noter qu’en redécouvrant cette bande dessinée sur le site, j’ai été assez consterné par les nouvelles couvertures de réédition. Pas tant dans le changement du graphisme lui-même, que je trouve néanmoins moins bien que l'ancien. Mais surtout par le changement de titre ! Car les anciens titres étaient originaux, provocateurs, bref, ils détonnaient. Alors que les nouveaux sont péteux, donnant l’impression que les auteurs « rentrent dans le rang ». Un peu comme des garnements qui seraient pris en faute, rappelés à l’ordre par la maîtresse d’édition puritaine. Consternant !