Extraits

Vas-y mollo, mon copain, tu vas nous l’effrayer.

Et mon loup qui en remettait une louche… Je passais vraiment une nuit pourrie. J’aurais pu dormir chez moi, peinard, mais, non, il avait fallu que je morde ce gamin. Pourquoi lui ? Pourquoi tout court ? Qu’est-ce qu’il m’avait fait pour que je veuille le transformer ? Mon loup avait-il pété un câble ?

Eh, oh ! protesta-t-il.

— J’ai des circonstances atténuantes, me défendis-je.

— Lesquelles ? Ton taux d’alcoolémie ?

Là, on la ramène moins.

Je ne pris même pas la peine de gratifier mon animal d’une réflexion cinglante.

— Bon, à pattes, mon vieux, tentai-je de me motiver.

Il était temps pour moi de me retirer discrètement, c’est-à-dire en évitant mes hommes-loups, ceux-là mêmes qui évoqueraient ma cuite dès le lendemain matin. J’avais déjà tardé à m’imposer à eux à cause de ma réputation de queutard insouciant, alors, si en plus, j’ajoutais « saoulard » sur mon CV de chef de meute...