Extraits

Mateo sortit le bracelet de sa poche et le lui tendit. Riley regarda le bijou en argent et vit que son nom était gravé dessus. Il releva les yeux et sourit, les prunelles brillantes.

- Il est beau, merci.

- Je sais que ce n'est pas de l'or ou du platine, mais il sert un objectif. C'est un bracelet de suivi. Si quelque chose t'arrive, je serai en mesure de te retrouver. Je tiens à ce que tu restes en sécurité.

Mateo le regarda dans les yeux, puis sa main et de nouveau le visage de Riley, son pouce caressant sa joue. C'était ces yeux bleus sans cesse émerveillés qui le déconcertaient et l'attiraient le plus. Cet homme pouvait avoir tout ce qu'il voulait dans la vie, mais un simple bracelet en argent le faisait presque pleurer.

Mateo roula sur le côté, sentant quelque chose sous son bras. Ce n’était pas Riley. Il ouvrit les yeux pour voir un hippopotame pourpre qui le regardait fixement. La lumière du soleil filtrait à travers les rideaux et il chercha l’heure, il était presque dix heures. L’odeur d’œufs dériva jusque dans la chambre. Il posa la peluche sur la table de nuit et lui sourit ; Riley et son putain d’hippopotame.

- Tu es un bon danseur, répondit-il en fermant les yeux et cachant son visage dans le creux de son cou.

Il inspira son odeur et tout à coup, cela le frappa. L’eau de Cologne de Mateo avait le même parfum que celle qu’il avait senti dans l’arrière-salle. Riley recula un peu et le regarda dans les yeux. Mateo était-il son homme-mystère ? Son cœur se mit à battre la chamade dans sa poitrine à cause de la façon dont il le regardait alors…

- Riley ?

Mateo le regarda fixement. Ses doigts caressèrent sa joue et sa main glissa sur sa nuque. Il y avait quelque chose dans les yeux de Riley, ce n’était pas le regard qu’il avait vu tant de fois avant chez d’innombrables hommes. Ce n’était pas de la luxure. C’était un regard empli de désir. Il fit plonger sa tête, s’arrêtant à quelques centimètres de la bouche de Riley. Alors que leurs yeux se rencontraient, Mateo sentait que Riley voulait être embrassé. Leurs souffles se mélangèrent alors qu’il effleurait doucement ses lèvres. Sa langue le taquina au niveau du contour et sa bouche s’ouvrit pour lui. Leurs langues s’enroulèrent, et il enfouit ses doigts dans la nuque de Riley, l’attirant plus près, approfondissant leur baiser. Dieu ! Il connaissait cette bouche ! C’était celle qu’il n’oublierait jamais. Mateo rompit brusquement le baiser, respirant lourdement.

- C’était toi ! Tu es le gars de l’arrière-salle.

À nouveau, il était en train de fantasmer sur l’homme qui avait essayé de le tuer aujourd’hui. Bon sang, il ne pouvait pas s’en empêcher. Le jean que Mateo portait moulait son cul et donnait une bonne idée de ses cuisses et de son sexe. Quelle était cette expression déjà ? Son jean était si serré que l’on pouvait deviner sa religion ? Il était de toute évidence catholique.