Ajouter un extrait
Liste des extraits
- Et c'est grave ?
- Les Ricains le pensent... C'est aussi pour ça qu'ils préféreraient un général à leurs bottes que ce roi un peu mégalomane qui cherche toujours à jouer au plus fin.
Julien leva le regard vers l'attaché de cabinet.
- Et nous dans cette salade ?
- Nous, nous préférons Hassan, enfin pour le moment.
- Que dois-je faire pour éclaircir la situation, assassiner le président Carter ?
L'attaché de cabinet se crispa. Il n'aimait pas du tout ce genre de plaisanterie, sans doute parce que pour lui une suggestion aussi saugrenue pouvait très bien devenir un jour l'objet d'un véritable mission? (Rien n'aurait pu l'étonner dans le domaine des combats de l'ombre.) Il se contenta de hausser les épaules.
- Tu vas simplement essayer de t'infiltrer dans le complot qui doit être en train de se tramer dans le cercle des officiers supérieurs de F.A.R.
- Et ensuite ?
- Ensuite, si ce sont les Américains qui tirent les ficelles avec l'espoir d'installer un de leurs hommes de paille, tu tâcheras de freiner leur ardeur.
Afficher en entier- Je vois que vous êtes rentré sain et sauf de cette aventure en Yougoslavie.
- C'est exacte, malgré certains abandons, répondit Julien en fixant l'attaché de cabinet qui sembla brusquement plongé dans une profonde réflexion.
Le petit homme rond l'avait en effet envoyé accomplir une sorte de mission suicide et Julien ne s'en était sorti qu'en acceptant certaines compromissions, mais c'était l'un des risques de ce métier qu'il avait accepté depuis longtemps. Il avait d'ailleurs renoncé à cultiver en lui certains sentiments que l'on dit bons et qui ne pouvaient qu'entraver le déroulement de ses missions.
Afficher en entierL'attaché de cabinet se rapprocha. Il regarda un instant les deux hommes, haussa le sourcil. Pendant que Foulques faisait l'exposé d'une situation qu'il connaissait déjà dans ses moindres détails, il observait Julien, se demandant jusqu'à quand ce dernier continuerait à assumer des missions dangereuses. Il ne connaissait pas exactement l'âge de l'agent spécial, mais il était évident qu'il avait dépassé la cinquantaine. Les espions "officiels", ceux du S.D.E.C.E. ou de la D.S.T. auraient déjà pris leur retraite. Julien n'avait jamais appartenu à aucun de ces services, du moins ne restait-il plus aucune trace de lui dans leurs archives.
Afficher en entier