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Ensuite – il était à ce moment-là sept heures quarante – il prenait l’ascenseur, montait au deuxième étage et allait se tirer un café au distributeur automatique de boissons. Toujours un express sans sucre et sans lait. Il le buvait à petites gorgées en grimaçant légèrement car, après tout, ce café n’était pas très bon, quoi qu’en dise la publicité affichée sur le distributeur qui clamait que « Le café Vermeil est un café sans pareil ».
Mais somme toute, c’était du café et il en avait besoin le matin, n’ayant pas le temps ni l’envie de s’en préparer un chez lui avant de se rendre à son travail.
Après cette pause-café qui ne durait jamais plus de deux minutes, Albert Dujardin redescendait au rez-de-chaussée et réintégrait sa cage de verre. Puis, il se bourrait une pipe – la première de la journée – l’allumait en tirant sur le tuyau à petits coups rapides et dépliait son journal. Pas à la première page, non. Toujours à la dernière du premier cahier, celle des avis mortuaires. C’était une habitude chez lui, tous les matins, de consulter cette liste nécrologique, au cas où il connaîtrait l’un des morts annoncés dans cette rubrique.
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