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Livres - Bibliographie

Alan Pauls


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Tous les livres de Alan Pauls

C'est l'histoire, toute l'histoire, d'un couple, « deux amoureux fantômes condamnés à se rendre fou l'un l'autre ». L'une fonde un club militant « de femmes qui aiment trop », tandis que l'autre est persuadé que son salut passe par l'oubli. Après avoir vécu douze ans avec Sofía (son double et son envers, elle est le passé, il est l'avenir), Rímini se sépare d'elle pour fuir une osmose étouffante. Volant désormais de ses propres ailes, il rencontrera Vera (plus jeune que lui, délicieuse, mais rongée par la jalousie), Carmen (qui lui donnera un enfant, mais dont il divorcera - une intervention préjudiciable de Sofía y contribuera), la riche et vulgaire Nancy (une expérience érotique sordide et ambiguë) et, défait, décomposé, devenu l'ombre de lui-même, il retournera auprès de Sofía, rattrapé par le passé qu'il prétendait fuir.

Plus qu'une autobiographie déguisée (ce qu'il est aussi, de l'aveu de l'auteur lui-même), Le Passé, renoue avec la grande tradition du roman d'apprentissage : comment au fil des expériences vécues se constitue un sujet, s'esquisse un destin.

Alan Pauls met son personnage à distance par un phrasé enveloppant, ensorcelant et un humour cinglant dont la fonction est de montrer que le héros erre plus qu'il ne se trouve dans un monde en quête d'un sens qui le fuit.

Tandis qu'il regarde à la télévision le palais de la Moneda brûler à Santiago du Chili, le 11 septembre 1973, le narrateur d'" Histoire des larmes " ne parvient pas à pleurer. Malgré son jeune âge, il compte parmi les ardents partisans de la voie latino-américaine vers le socialisme, possède une solide formation marxiste et, à Buenos Aires où il vit avec sa mère, ne manque jamais d'acheter " La Cause péroniste " et autres revues révolutionnaires. S'il ne verse aucune larme, ce n'est pas davantage par manque de sensibilité : il est en effet persuadé qu'il n'est nul vrai bonheur sans son noyau incompressible de douleur et devient bien vite le confident des grandes personnes, le réceptacle silencieux, toujours disponible, de leurs souffrances. Que lui est-il arrivé ? Une fois adulte, cet hypersensible qui ne sait plus pleurer mène l'enquête sur son propre passé dont il revisite les épisodes marquants. À la fois drôle, bouleversant et d'une incroyable richesse, " Histoire des larmes " est un formidable récit intimiste qui embrasse tout un pan de l'histoire de l'Argentine et de l'Amérique latine.

On peut être un intellectuel raffiné et cultiver des manies assez frivoles. C'est le cas du narrateur d'Histoire des cheveux, qui a développé une véritable obsession à l'égard de sa coiffure. Il la juge trop bourgeoise et rêve d'une coupe " afro ". Si, faute de mieux, il est prêt à s'accommoder d'une coupe moins révolutionnaire, le narrateur n'en souhaite pas moins qu'elle soit parfaite et le rende libre. Une préoccupation qui le conduit à se lier à une série de personnages insolites : Celso, le génial coiffeur paraguayen, qui disparaît sans prévenir : Monti, son ami d'enfance, qui refait irruption clans sa vie ; et le mystérieux Vétéran, de retour à Buenos Aires après des décennies d'exil en Europe. Autant de rencontres qui rythment cette évocation subtile et poétique de la décennie la plus sombre de l'histoire argentine.

Histoire de l'argent suit les trente premières années de la vie d'un personnage anonyme, né en Argentine dans les années 70. L'histoire de sa jeunesse, celle de sa famille mais également celle de son pays, tout cela s'articule ici autour d'une seule obsession : celle de l'argent. Une galerie de portraits se déploie ainsi, dans laquelle sont décrits, avec beaucoup de minutie et un humour grinçant, les proches du personnage à l'aune de leur rapport à l'argent. Et il y a de quoi faire, à commencer par les parents : son père ne jure que par le cash, dont il passe des nuits entières à se débarrasser dans les casinos de la côte, - "Qu'il soit riche ou pauvre, l'important est qu'il se sente libre". Sa mère se remarie et dilapide jusqu'au dernier centime de son colossal héritage dans une résidence d'été dont elle construit sans cesse des extensions, la transformant en un gouffre financier. Et ce n'est que le début de la série de frasques et de coups du sort pécuniaires qui vont caractériser la vie du personnage, de ses parents et de son entourage. Au fil de son existence, ce personnage s'affirme de son côté comme celui qui doit payer, celui qui finira par éponger les dettes de sa mère et veiller sur son père malade mais toujours accro au poker. Il est le témoin silencieux de la ruine d'une famille en même temps que celle d'un pays tout entier. Témoin aussi de multiples disparitions, comme l'annonce d'emblée la touchante scène d'ouverture : l'enterrement d'un proche de la famille, décrit à travers les perceptions du jeune enfant déconcerté. L'argent semble être ainsi la vibrante métaphore de ce qui un jour ou l'autre nous échappe irrémédiablement. Alan Pauls fait également le récit plein d'humour de l'irrationalité financière totale qui règne à l'époque en Argentine : l'inflation fait, dans la même journée, varier les prix à une vitesse vertigineuse, les billets de banque se multiplient, changent de noms et de couleurs, et les portefeuilles ne suffisent plus à les transporter... Tout au long de cette histoire familiale, c'est une trentaine d'années argentines qui défilent par bribes : depuis les conflits politiques des années 70 jusqu'à la débâcle inflationniste de 2002. Valises pleines de dollars, pièces sonnantes et trébuchantes au fond de la tirelire, billets vrais ou faux qui prolifèrent et circulent de main en main : Alan Pauls remplit littéralement son roman d'argent, sous toutes ses formes et ses appellations, et se concentre sur son aspect éminemment matériel, palpable, parfois obscène. Alan Pauls excelle à écrire l'histoire de son pays par le biais de l'intime. Par le portrait caustique et souvent désopilant de cette famille peu à peu délivrée de son capital et de ses illusions, il livre aussi la vision d'un pays placé sous le signe de la disparition, les fragments d'une époque délirante par son économie même. A la fresque historique, l'auteur du Passé (2005) préfère sans nul doute la narration "au microscope", faite de petites perceptions, d'anecdotes qu'il ausculte jusque dans leurs moindres détails. Entraînant le lecteur dans les remous des relations familiales, Histoire de l'argent regorge de scènes particulièrement émouvantes : les vacances d'été du jeune garçon en compagnie de son flambeur de père, par exemple, ou bien cette scène amère qui clôt le récit, lorsque le personnage découvre dans l'appartement de sa mère, qui vient de mourir épuisée par sa folie de l'argent, toute une collection de billets de banques de différentes époques : une véritable fortune périmée, devenue inutilisable.

Mer, sable, soleil et euphorie d'être légalement à moitié nu : la plage est le symbole des utopies hippies du retour à la nature. C'est le lieu du dévoilement démocratique des corps, un endroit où s'exercent les ravages du tourisme, mais aussi un lieu de rêverie enfantine et d'émerveillement, un lieu de drague ou de méditation. La Vie pieds nus explore toutes les significations que peuvent avoir pour nous les étendues de sable fin ; des significations historiques ou intimes, tant nos souvenirs logent parfois dans l'esprit des lieux. Entre autobiographie, souvenirs et analyse culturelle, Alan Pauls passe en revue les multiples visages d'un espace clé de la vie moderne. Et nous livre un texte d'une intelligence mélancolique sur un sujet qui n'était jusque là pas encore entré en littérature par la grande porte.