Commentaires sur ses livres

Ce roman est divisé en 2 parties, d'interet inégal: La première évoque, pour la première fois la captivité de la fille de Louis XVI et Marie-Antoinette et retrace la naissance de son amitié avec une femme du peuple, et le questionnement sur le sort que la République lui réserve. La seconde partie, est à mon avis, moins interessante, car multiplie les flash back sur des épisodes historiques beaucoup plus connus comme la fuite à Varennes et du coup le roman n'apporte pas grand chose. C'est vraiment dommage car la majeure partie du roman est vraiment interessante, bien pensée, bien écrite.

Très beau livre, passionnant, émouvant, historiquement bien décrit. Quand on connaît les lieux aujourd’hui on ne peut s’empêcher d’imaginer la Ménagerie royale à l’époque… On découvre aussi dans ce roman la folie révolutionnaire, la naissance du Jardin des Plantes et une galerie de personnages, le tout à travers une écriture fluide et distrayante.

De la ménagerie oubliée au Muséum de la République.

Voici l'histoire de Claire, au XVIIIe siècle, fille du soigneur dans la Ménagerie de Versailles, qui aime les animaux.

Elle les aime tellement qu'elle pardonne au Rhinocéros qui a tué son père, prodigue les soins à tous les animaux et adopte un serval !

Quand le roi part à Paris après les journées d'octobre 1789 que vont devenir le personnel et les pensionnaires ?

Un roman rédigé dans un style très enfantin, donnant une image idéalisée de la royauté.

Les personnages sont caricaturaux : Claire est une jeune fille douce, gentille qui aime les animaux et le dauphin ; son frère est un révolutionnaire entêté, méchant et violent !
Les fausses rumeurs selon lesquelles les journées d'octobre 1789, durant lesquelles les femmes partent à Versailles, avaient été organisées par le Duc d'Orléans sont encore ramenées à la surface…

Les références en bibliographie ont sciemment oublié le livre de Pierre Serna sur les travaux des savants durant la Révolution française pour créer le Muséum et sauvegarder la ménagerie de Versailles !

C'est Bernardin de Saint-Pierre qui écrit aux députés du Comité d'Instruction publique pour se lamenter du décès du rhinocéros et attirer l'attention des élus sur l'état des animaux dans l'ancienne ménagerie royale et proposer un endroit dans Paris pour les installer dans des enclos (non dans des cages) afin d'instruire la population.

Le 10 juin 1793 est fondé le Muséum d'histoire naturelle et le 3 novembre de la même année, les spectacles dégradants des animaux exhibés dans les rues sont interdits et les animaux saisis et sauvegardés.
Les animaux survivants de la ménagerie du ci-devant roi seront transférés au Jardin des Plantes.

Quand au rhinocéros, il a fait l'objet de 15 visites par un vétérinaire entre mi-septembre et mi-novembre 1793 afin de désinfecter une plaie. L'animal est finalement mort noyé dans son bassin…


Alors, il est vraiment déshonorant de tordre l'histoire au profit d'un auteur royaliste.

J'ai apprécié de découvrir un côté différent de l'histoire que l'on nous enseigne, l'Histoire vu par de simples gens, pas des soldats ou des familles riches, qui aiment (plus ou moins) les animaux. On découvre aussi comment ces animaux étaient traités dans ces ménageries, et leurs sorts ne fait pas envie...

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J'ai été un peu déçue de la mort du rhinoceros, qui est la pièce maîtresse de la ménagerie et la raison pour laquelle les animaux auront le droit d'être déplacés et protégés, il est même dans le titre du livre ! Et pourtant il meurt comme ça, quelques pages avant la fin...
J'ai aussi trouvé bizarre lorsqu'ils font l'inventaire de tous les animaux présents, il y à plusieurs oiseaux survivants, des gazelles, des pélicans, ect, qui échappent au massacre et qui pourtant ne sont pas mentionnés à la fin

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alors que normalement tous les animaux de la ménagerie sont sensés déménager dans un autre endroit, et qu'une liste est faite, comprenant moins d'une dizaine d'animaux rescapés , je n'ai donc pas compris cette partie : les animaux sont ils finalement morts ? Ont ils déjà été déplacés ? On ne sait pas

Lecture agréable, j'adore ces personnages dont on parle moins et pourtant très intéressants. Un bel hommage à cette princesse madame Élisabeth qui est touchante !

Un très bon livre retraçant l'histoire (ici romancé) de Marie-Thérese fille de Louis XVI, totalement oubliée de tous. Même moi qui actuellement suis étudiante en histoire, j'ai travaillé cette période sans connaître ce petit côté sombre qui se rajoute à la suite de la Terreur. Très intéressant en tout cas ! Je recommande vivement aux amateurs d'histoires !

J'ai appris à connaître la vie d'Elisabeth, soeur de Louis XVI. Ce livre est à la fois historique et fiction ; il est facile à lire et romanesque. Un peu triste à la fin : les principaux acteurs, Elisabeth et François meurent tous deux (Elisabeth est guillotinée et François se donne la mort, incapable de vivre plus longtemps sans celle qu'il aime profondément ; mais c'est aussi le coeur brisé). L'Amour est plus fort que la Mort, c'est ce que je concluerai. A recommander.

Cette biographie romancée d'un personnage historique finalement peu connu a non seulement le mérite d'exister, mais le fait qui plus est sous un angle original. Ce sont ici deux mondes qui se rencontrent, l'une, adulte et issue du peuple devant réellement apprivoiser l'autre, enfant puis adolescente, de la défunte famille royale, devenue littéralement sauvage au fil des années d'incarcération.

Ce ne serait qu'une biographie platement romancée si l'auteure n'avait eu l'intelligence de bien exposer le contexte historique et l'enjeu et symbole politique que représentera pour tous Marie-Thérèse toute sa vie. Une vie qui de fait ne lui appartiendra finalement pas beaucoup.
De même a-t-elle eu l'intelligence de ne pas occulter, sans trop insister dessus, l'aspect psychologique de ce personnage.

Et bien que les retrouvailles entre les deux protagonistes ne sont que pure invention de l'auteure vu qu'elles n'ont en réalité pas eu lieu (appelons cela "licence poétique"), elles permettent tout au moins de savoir ce qu'il est advenu de cette pauvre princesse à l'âge adulte.

Un bon moment de lecture, qui ravira les fans de la petite et grande histoire.

Une biographie certes mais qui se lit comme un roman : la prisonnière du Temple voit là Terreur exterminer toute sa famille et ses amis et reste emprisonnée 3 ans sans lumière ni visite. Barras nouvellement arrive au pouvoir autorise Renée Chantereine à la prendre en charge pour lui redonner goût à la vie malgré ce qu'elle a vécue. Il s'en suivra une amitié indéfectible entre ces 2 femmes malgré l'exil. Un très bon moment de lecture sur un personnage méconnu de l'Histoire...

Découvert via le blog de Jessica "Au bordel culturel", La sœur du roi d'Alexandra De Broca propose de connaître plus en profondeur Elisabeth, sœur de Louis XVI de sa naissance à sa mort prématurée sous la Terreur à travers son histoire platonique avec François Dassy, herboriste du roi.

De sa vie, l'Histoire n'aura retenu que son statut : celui de Fille de France et de sœur du roi très vite effacée par sa belle-sœur, Marie-Antoinette. Pourtant, la vie de cette femme à contre-courant est rocambolesque voir romanesque. Alexandra de Broca nous propose à travers une écriture douce et facile d'accès un roman à la frontière du document d'histoire qui rend compte d'une femme forte rêvant de briser le carcan de la cours et faire évoluer la monarchie.

Le livre n'est pas pour autant larmoyant même dans les moments les plus durs, ce dernier n'ayant pas pour but de légitimer certaines actions, mais bien de rendre compte de l'Histoire. C'est ce que j'ai surtout apprécié dans ce dernier, au-delà de la romance entre une princesse et un herboriste qui d'ordinaire aurai pu m'agacer. Celle-ci coule naturellement entre les pages sans être niaise et apporte un vrai plus au contexte et aux personnages. D'autant plus que La sœur du roi traite aussi des personnes dévolues au service de la famille royale que ce soit médecin, dame de compagnie, jardinier etc...

En regardant la bibliographie de l'auteure après ma lecture, j'ai eu plaisir à découvrir que ses écrits pouvait être lu dans le sens chronologique des événements historiques. Ainsi, j'espère continuer avec La Princesse effacée et Monsieur mon amour.

En bref, un destin de femme unique et avant-garde portait par le talent d'Alexandra de Broca qui aura su magnifier Elisabeth de Bourdon, sœur de Louis XVI et surtout femme proche de son peuple.


Lien : HTTPS://WP.ME/P8WW3Y-13I

Une histoire d'amour impossible sur fond d'effondrement progressif de la monarchie. Alexandra de Broca marie la vie réelle d'Elisabeth, la petite soeur de Louis XVI, et celle, fictive, d'un botaniste roturier et qui a bien des choses à cacher. Sur eux, les Lumières ont agi, mais des différences persistent, en particulier sur le plan religieux. Un roman inspiré par une zone d'ombre de l'Histoire.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2017/06/etes-vous-bien-sure-de-savoir-qui-est.html

Grâce à ce premier roman centré sur Madame Royale, nous découvrons une personne peu abordée à l'école mais pourtant importante: l'Orpheline du Temple. Unique survivante de la famille royale, Marie-Thérèse rencontre une femme du peuple envoyée par la toute jeune République pour prendre soin d'elle. Mais c'est une jeune fille au bord de la folie à cause de 3 ans d'emprisonnements et d'isolement total que la citoyenne Renée Chantereine découvre. Pourtant peu à peu, elle va réussir a percer les défenses de l'Orpheline, et ensemble, elles vont transcrire les mémoires de la prisonnière depuis son arrivée au Temple. Devenue véritable enjeu politique, les deux femmes seront séparées lorsque Marie-Thérèse sera envoyée en Autriche. Renée regarde alors partir une jeune femme forte, prête a accepter son destin. Pourtant, lorsqu'elles se retrouveront 20 plus tard, L'Orpheline sera devenue une femme aigrie, haineuse envers les Français, incapable de surmonter les atrocités subies dans son enfance et détestée par ses sujets et sa cours, qui refusent de prendre en compte son traumatisme. Pour réhabiliter la mémoire de ses parents, Marie-Thérèse raconte alors sa famille aimante, la Révolution et toutes les horreurs vécues jusqu'à son enfermement au Temple. Une manière différentes de découvrir cette période chaotique qui a bouleversé la France. Le tout est vraiment fort intéressant car le texte est émaillé d'extraits provenant du "Mémoire écrit par Marie-Thérèse Charlotte de France sur la captivité des princes et princesses, ses parents depuis le 10 août 1792 jusqu'à la mort de son frère le 9 juin 1795, Editions historiques, Paris, 1923". Passionnant.

Le plus terrible dans ce roman, c'est qu'on en connaît la fin. Mme de Lamballe, fragile, royaliste sincère mais persuadée qu'un roi peut améliorer le sort de son peuple alors que la Terreur débute, idéaliste mais peu informée du monde qui l'entoure, écrit au Duc d'Orléans cousin et premier ennemi de Louis XVI. Elle est le fascinant trait d'union entre la famille royale et celui qui votera la mort du Roi.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2014/12/ne-suis-je-pas-devenue-sans-le-vouloir.html

Mêlant Histoire et fiction, ce roman nous fait découvrir un personnage méconnu, Marie-Thérèse, seule survivante de la famille royale. Mais le livre est aussi l'histoire de la rencontre de la princesse avec Renée, femme du peuple qui se liera avec elle et lui restera fidèle toute sa vie. C'est un portrait intime de la famille royale, vu à travers les souvenirs d'une enfant marquée par le destin.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2012/12/la-fille-dun-roi-t-elle-droit-au-bonheur.html

Ouvrage écrit par une historienne de formation tout comme moi. J'avoue qu'il est agréable de pouvoir compter sur le sérieux de son cursus universitaire, sa plume qui allie modernité et tradition ainsi que sur sa finesse d'analyse.
J'ai lu ce livre avec attention et je ne suis pas restée de marbre. Beaucoup de récits portent sur cette période à la fois riche et troublée de notre histoire nationale, mais peu laissent autant de place à une réflexion sur le sens de la vie, de la justice, de la destinée, du devoir de chacun, sur l'Histoire.

Alors oui, les lettres que nous lisons sont fictives, mais elles auraient pu exister. Je dis cela dans le sens où d'un point de vue historique, elles ne contredisent aucun fait. L'imagination de l'auteur édulcore la vérité sans la contrefaire. Bravo. Elle s'en explique aussi à la fin de ce roman et replace chaque personnage dans sa destinée historique. La réalité reprend ses droits.

Après, je sais bien que "le cœur a ses raisons que la raison n'a pas", mais je m'étonne que la princesse de Lamballe ait pu avoir des inclinaisons envers Philipe d'Orléans. Tout les oppose, mais il est vrai aussi que "les contraires s'attirent". Cette opposition est parfaite néanmoins pour les messages que souhaitait sans doute faire passer l'auteur. Les contrastes n'en sont que plus violents.

Un livre que je recommande aux férus de cette période révolutionnaire, violente, mais passionnée. Je n'oublie pas les curieux et autres amateurs de réflexion éternelle sur des questions intemporelles. Cette lecture devrait les réjouir.