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vécu ses dix premières années. C’est en arrivant en
Normandie qu’elle a commencé à lire, puis, un an plus
tard, à écrire. Débutant d’abord par un essai d’une
quarantaine de pages, elle s’est ensuite lancée à 11 ans
dans l’écriture de son magnifique roman Les yeux
mauves.
La principale source d’inspiration se trouve dans les
films d’animation japonais et dans la musique.
Avant, à la simple vue d’un livre, Alice Mana explique
qu’elle se mettait « en apnée » et que c’est grâce à Pierre
Bottero qu’elle a « enfin pu respirer ». Il lui a donné
envie de lire, puis d’écrire. Et c’est Christopher Paolini,
l’auteur d’Eragon, qui lui a fait réaliser que, pour elle
aussi, et malgré son jeune âge, écrire était possible.
Écrire permet à Alice de ressentir des sensations
normalement inaccessibles dans son quotidien, de se
sentir enfin entière, vivante et libre. Elle déclare faire
alors ce qu’elle veut, les seules règles étant dès lors les
siennes.
Alice reconnaît avoir parfois « un peu de mal à contrôler
les personnages qui ne respectent pas le scénario. Mais
comme leurs idées sont souvent meilleures que les
miennes, il m’arrive de modifier l’histoire pour garder
ces scènes. Je voue un amour inébranlable à mes
personnages », explique la très jeune romancière
promise à un bel avenir littéraire.
Alice Mana, c’est la musique des mots, les phrases courtes et sobres qu’elle trouve plus fortes et plus percutantes.
Et ce qu’elle aime décrire, c’est plus la répercussion des sentiments sur le physique que les sentiments euxmêmes. Ainsi elle préfère décrire les mains moites et le regard fuyant provoqués par la gêne, que la gêne ellemême.
Enfin, le portrait de cette jeune auteure ne serait pas complet sans l’évocation de sa passion pour la culture
japonaise, découverte à l’âge de 5 ans, en regardant les films de Hayao Miyazaki. « Incroyablement poétiques
même si parfois ils sont effroyablement terrifiants », reconnaît-elle.
« Du Japon, je suis fascinée par la langue. Rien qu’en l’entendant, on y voit la culture, la philosophie et la
mentalité. Je suis attirée par l’histoire du pays, et les mangas ». On comprend mieux alors l’ambiance
« nippone » de son premier roman.
Alice à un rêve : explorer et vivre dans tous les pays du monde. « L’écriture est le seul moyen qui puisse me
permettre d’approcher ce rêve ».
Alice Mana, où une maturité exceptionnelle pour une jeune fille de seulement… 14 ans !