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Commentaires sur ses livres

Amandine Prié

Par MissChocolatineBouquine le 25 Janvier 2024 Editer
MissChocolatineBouquine
Amandine Prié signe un premier d’une beauté remarquable. La terre aride, une végétation éparse et ce petit village où la survie est le quotidien de toutes et de tous. Les chants des rebelles, le son des balles, les cris des femmes et des enfants sont leurs plus grandes terreurs.


Inaya, du haut de ses 8 ans, a tout vu et à vécu la peur, la perte, l’abandon, la déchirure. Sa tante l’a recueillie. Un nouveau cocon avec ses grandes cousines. Inaya, du haut de ses 8 ans, a la force des guerriers, l’âme d’un sage, l’entêtement d’une enfant. Elle court, elle rit, elle boude, elle espionne et surtout elle aspire à une vie, une autre vie que la peur. Elle souhaite devenir docteur. Alors quand cette association promet monts et merveilles, c’est avec hargne qu’elle s’imposera. Pourtant son instinct est aux aguets et aux abois.


« Pour leur bien » est un roman bouleversant. Au cœur de cette rudesse, la moindre parcelle de bonheur et de gaieté abat la noirceur, la tristesse et la peur. Cette petite fille fait preuve d’une maturité exemplaire et c’est même trop pour son jeune âge. Au-delà des conditions de vie, Amandine Prié pointe du doigt les dérives. La suprématie blanche et ses décisions qui priment sur la famille. L’abus de pouvoir et les dérives militaires. L’injustice genrée.


Amandine Prié, au-delà, de décrier l’horreur, raconte l’amour, le partage, le respect et les rêves. J’ai aimé chaque ligne. La cruauté n’enlève rien à cet espoir qui silencieux parvient parfois à illuminer les visages. J’ai vécu cette histoire mais le plus triste est que la fiction rejoint la réalité et la peine devient si intense qu’elle laisse sur les rotules. Pour une fois je n’ai pas aimé la fin. J’aurai tant voulu espérer autre chose. Mais c’est ainsi, me laissant le cœur en miette et le souffle court.
A propos du livre :
Pour leur bien
Pour leur bien
Par soizig le 22 Juin 2023 Editer
soizig
« Pour leur bien » se déroule dans une région d’Afrique dont on ignore le pays. Au cœur du récit, Inaya, une petite fille de 8 ans devenue orpheline.
Avant - « Avant est presque devenu un personnage, une figure lointaine et paisible » : avant, c’était avant que les rebelles viennent décimer le village et plus particulièrement les parents d’Inaya. Les conditions de vie sont dures certes comme très souvent dans les villages de brousse où coexistent la famine et un contexte violent de guerre mais l’harmonie, la solidarité, l’amour y règnent. « On dit qu’ici, il faut un village pour élever un enfant ». En Afrique, la culture est telle que la solidarité n’est pas un vain mot, et font qu’un enfant même orphelin n’est pas livré à lui-même mais pris en charge par tout le village. « En Afrique, les enfants sans parents sont désormais ceux de tous ».
Avant - les rebelles ont pillé le village, tuant sans aucune pitié tout ce qui était vivant sur leur passage, adultes, enfants : « le jour du bruit, ils n’avaient qu’un seul objectif : anéantir ». « Combien de parents regardent leur enfant grandir en pensant aux dimensions du trou dans lequel ils le cacheront pour lui éviter le pire ? ». Dans beaucoup pays d’Afrique hélas, les conditions de vie sont extrêmement difficiles à cause de la guerre sans merci qui se livrent certaines tribus ou milices … Inaya protégée par ses parents a été cachée dans un trou pendant l’extermination du village « Puis des voisins et des soldats, des mots chuchotés, des bras pour la soulever, des mains pour cacher ses yeux, des mains, des mots et des bras qui n’étaient pas ceux de sa mère ». Après avoir vécu l’horreur du pillage, la peur pour sa vie, cette jeune enfant vit le pire qu’il puisse lui arriver : la mort violente de ses parents. Cela lui a donné une maturité incroyable qu’un enfant de 8 ans élevé dans le cocon familial en France par exemple n’aura jamais à cet âge.
Plusieurs chapitres sont consacrés à la vie dans le village, l’organisation autour du doyen - un vieux sage -, la recherche de l’eau essentielle à la vie, les jeux des enfants insouciants… Puis un jour sans crier gare, arrivent des Blancs, à la tête d’une association humanitaire à la recherche de jeunes enfants de moins de 5 ans, orphelins. Commencent les hésitations, les doutes, les négociations puis les décisions des villageois et des parents à laisser partir leurs enfants certains pas du tout orphelins et souvent plus âgés pour un avenir meilleur.
Ce livre est une fiction, librement inspirée du scandale de l’Arche de Noé, l’association humanitaire qui en 2007 a tenté d’enlever des enfants tchadiens à leurs familles pour les faire adopter en France. Ici l’association Une école, un avenir propose de leur donner accès à une vie meilleure en faisant des études mais l’objectif non avoué des organisateurs est le même : rapatrier les orphelins … ou pas, en France pour les faire adopter par des familles en mal d’enfant. Mais Inaya rêve de devenir médecin, autant dire qu’elle est prête à tout pour être sélectionnée par l’association malgré le fait qu’elle soit trop âgée et que sa tante très méfiante préférait la garder auprès d’elle mais « elle insiste parfois un peu trop, respecte rarement l’intimité, peut se montrer aussi tenace qu’une tique sur un chien, parle sans réserve, aime sans retenue ».




Inaya avec ses qualités et ses défauts est très attachante et l’on suit son parcours et celui de ses camarades avec appréhension, car le lecteur soupçonne assez vite ce qui attend les enfants tout en conservant l’espoir d’une fin différente. Pourtant « la fillette est têtue, mais elle sait aussi flairer le danger » ce qui rend ce livre très addictif car qu’adviendra t-il d’Inaya face à la cupidité, aux roueries de ces adultes dont certains sont convaincus du bien-fondé de leurs actions : la vie n’est-elle pas plus douce en France que dans ce pays en proie à la famine et aux guerres civiles ? Mais la vie d’un enfant n’est-elle pas auprès des siens dans son pays ?
Le Blanc est, dans ce livre, toujours écrit avec un B majuscule, marquant très clairement la démarcation entre les Blancs et les Noirs. « Cette fois, les jeeps ne sont pas conduites par des rebelles venus les tuer, mais par des Blancs. Les premiers voulaient les voir morts, les seconds rêvent de leur offrir un avenir «. « Une école, un avenir est l’histoire d’une double domination : celle de l’Occident sur l’Afrique, et celles des adultes sur les enfants, les premiers se targuant d’agir pour le bien des seconds «.
Ce livre nous amène à méditer sur l’impact du néo colonialisme sur le continent africain par le passé et dont les populations fuient de nos jours en masse leur continent à la recherche d’un meilleur avenir en Europe !
Une écriture délicate, pleine d’empathie, un récit écrit à la 3ème personne du singulier, qui suscite des émotions et des questionnements. Un magnifique premier roman, dérangeant pour nous Blancs, Occidentaux.
A noter une très belle couverture avec des silhouettes colorées d’enfants.
A propos du livre :
Pour leur bien
Pour leur bien
Par loeilnoir le 6 Octobre 2022 Editer
loeilnoir
Premier roman de l’auteure, Pour leur bien est une fiction inspirée du scandale de l’Arche de Zoé, l’association humanitaire qui, en 2007, a tenté d’enlever des enfants tchadiens à leurs familles pour les faire adopter en France. Dans le roman d’Amandine Prié, une association française propose à des villageois africains d’accueillir une centaine d’enfants orphelins, pour leur donner accès aux études. Le camp installé, leur intentions apparaissent toutefois assez ambigües. Leur manque de moyens et d’organisation devient rapidement évident et met en péril leur structure. Jusqu’au jour où le scandale éclate.

L’accent est mis sur le point de vue de la petite Inaya, une enfant intelligente et courageuse, dont les parents ont été tués par les rebelles. Consciente de la précarité de leurs conditions de vie, elle perçoit la chance qui lui est donnée d’aller à l’école, elle envisage même de poursuivre des études pour devenir médecin ! Si dans un premier temps, elle se montre méfiante, elle fait peu à peu confiance à ces Blancs qui prennent soin d’eux. Mais elle est également une des premières à se rendre compte que quelque chose ne va pas. L’instituteur est un des habitants du village, il n’a aucune compétence éducative, n’en sait quasiment pas plus qu’eux et est très rapidement viré de son poste ! Que manigancent ces français qui se disputent souvent entre eux ? Et pour quelles raisons certains de ses camarades disparaissent ?

Le récit, trés nuancé, questionne sur plusieurs sujets, notamment sur le bien-fondé d’une mission humanitaire. A aucun moment nous n’avons la certitude que certains personnages sont réellement habités de mauvaises intentions envers les enfants. Tous ont la volonté de donner une chance à ces enfants africains, qui vivent dans une région instable, dans le dénuement le plus total. Mais le point de vue de ces humanitaires français est purement occidental. Il est motivé par un intérêt financier illégal, et d’autre part par un intérêt narcissique: paradoxalement, ils veulent absolument faire le bien sans considérer les véritables besoins de ces enfants, sans prendre en compte leurs attentes et leurs ressentis. La corruption, l’appât du gain, les intérêts financiers balayent les bons sentiments.

Ce récit remarquablement documenté met en scène des personnages attachants, principalement les enfants Inaya et son ami Sekou, qui ont vécu des évènements très difficiles et aspirent à une vie meilleure. Les motivations des humanitaires se dévoilent peu à peu, et certains d’entre eux prennent conscience que leurs actes aura de facheuses conséquences à court et longs termes sur les enfants. Leur amateurisme dans ce domaine devient alors flagrant et aucun retour en arrière n’est possible. Ce livre intéressant aborde d’un point de vue audacieux l’ambiguïté et les paradoxes des missions humanitaires. Inspiré de faits réels, il ne remet pas en question la cause humanitaire mais nous pousse à réfléchir sur notre façon très occidentale de voir les choses.

Encore une fois, je sors des sentiers battus, je quitte ma zone de confort littéraire pour tenter d’autres lectures plus atypiques, et j’en suis ravie. Je remercie chaleureusement les Editions Les Pérégrines et Babelio pour ce roman obtenu dans le cadre de l’Opération Masse Critique Littérature Septembre 2022.
A propos du livre :
Pour leur bien
Pour leur bien