Tous les livres de Anne-Laure Delatte
4e de couverture :
Chaque année, le CEPII publie dans la collection "Repères" des analyses inédites des questions économiques mondiales.
Cette édition 2018 est sans nul doute la plus optimiste depuis la crise financière : la croissance reprend dans les économies avancées comme dans les économies émergentes et le risque de déflation semble s'éloigner. En dépit des velléités protectionnistes, la démondialisation n'aura pas lieu, tant un retour en arrière serait coûteux. L'horizon s'éclaircit même en Europe où l'estimation des coûts du Brexit ne laisse entrevoir la catastrophe annoncée. Ces hirondelles feront-elles le printemps ? La prudence reste de mise car tant que le capitalisme financiarisé ne sera pas purgé de ses excès, l'orage peut toujours surgir. Or il y a encore beaucoup à faire. Dans le secteur financier où la lutte contre les paradis fiscaux reste à poursuivre. Ou encore sur le marché de l'emploi, polarisé par les effets conjugués de la mondialisation et des nouvelles technologies. En Russie aussi le capitalisme reste à refonder pour installer un régime de croissance qui ne dépende plus autant de la rente énergétique.
Des données statistiques viennent compléter cette analyse de l'économie mondiale.
Militants écologistes, Gilets jaunes, féministes, ONG… beaucoup cherchent aujourd’hui des solutions en dehors de l’État plutôt que dans l’action publique. Comment en est-on arrivé là ? L’État-providence a-t-il cédé la place à un État au service du marché ?
Anne-Laure Delatte est partie à la recherche de données sur l’action publique en France depuis l’après-guerre. En les croisant et les mettant en perspective, elle éclaire avec brio soixante-dix ans d’histoire économique. Elle aborde de manière originale comment les politiques publiques ont été réparties entre les citoyens et les entreprises. Complémentaire aux travaux sur la justice fiscale et les inégalités du capital, cette approche permet de comprendre les conséquences d’une telle distribution de l’argent public sur notre régime de croissance et explique son insoutenabilité.
En pratiquant l’économie comme une science sociale, l’autrice analyse la méfiance des citoyens face à un État incapable d’œuvrer pour un régime respectueux de notre planète et inadapté aux changements qui s’opèrent sous nos yeux. Surtout, elle propose des moyens de rebâtir l’action publique dès à présent pour affronter la crise la plus existentielle de notre histoire.