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Commentaires sur ses livres

Annet Schaap

Par Read-read-read-books le 23 Décembre 2023 Editer
Read-read-read-books
Une très belle découverte! J'avais acheté ce livre un peu au hasard (probablement encore une fois guidée par une couverture très esthétique) mais je ne suis pas déçue!

Contrairement à la couverture aux jolies couleurs pastels, le début du récit est assez sombre et on a vraiment l'impression que l'on va assister à une tragédie. Cependant Loupiotte, héroïne du roman, va être la lumière dans ce monde obscur. En effet, elle va apporter de l'espoir et va façonner le monde à sa façon.
A propos du livre :
La fille du phare
La fille du phare
Par Bobycat le 28 Novembre 2023 Editer
Bobycat
J’ai beaucoup aimé ce livre les thèmes abordés sont intéressants et les personnages attachants et hauts en couleurs.
A propos du livre :
La fille du phare
La fille du phare
Par choupinounnette le 15 Novembre 2022 Editer
choupinounnette
Ce roman a de gros points positifs et quelques points négatifs qui m’ont empêché d’apprécier totalement ma lecture.
Point intéressant en cette période Halloweenesque, c’est un roman fantastique avec une grosse ambiance mystérieuse et un peu angoissante.
Le mystère est très prenant, on découvre des réponses petits à petits qui alimentent l’intérêt du lecteur. La première partie du roman est très prenante grâce à cela, tandis que la seconde partie est plus lente.
L’écriture est fluide et agréable à lire, mais il faut reconnaitre que le récit est un peu tiré par les cheveux quand on essaye de l’expliquer et de le résumer (ce qui est bien dommage dans mon métier de bibliothécaire si je n'arrive pas à le conseiller). De plus, les thématiques abordées (amitié, différence, violence, sexisme…) sont relativement classiques même si elles sont intéressantes.
A propos du livre :
La fille du phare
La fille du phare
Par Shaynning le 25 Mai 2024 Editer
Shaynning
Incontournable Mai 2024


Un peu à la manière de "L'Étoile du Soir", de Siècle Vaëlban, "Mischka" utilise l'intermédiaire d'un animal pour faire écho à un enjeu à l'échelle humaine. Ici, ce thème est le déracinement, la fuite, liée à la nécessité de sécurité, quand son propre pays n'en est plus le garant.


Roya n'avait que trois ans quand sa famille, ses parents et ses trois grands frères, prennent la route de l'exil, pour quitter leur Afghanistan devenue périlleuse et hostile envers certaines libertés, dont celles des femmes. Leur périple a duré six mois, avant que se succèdent cinq années de déménagement incessants et de réponses négatives de la part du gouvernement néerlandais. Puis, un jour, ils ont leur accord et la petite famille peut enfin se poser. Roya, maintenant âgée de neuf ans, pense que toute famille bien implantés sous sont toit se doit d'avoir un animal de compagnie. C'est ainsi que se joint à la maisonnée Mischka, un adorable lapin nain tout blanc. Dans le quotidien marqué par une normalité bien méritée, la famille semble se prendre d'affection pour le petit animal et assez naturellement, il devient leur confident.


On dit que les humains éprouvent le besoin de se raconter. Le récit de Mishka et de la petite famille en est un bel exemple. Après avoir expérimenté la perte de leur maison, de leurs possessions matérielles, de leurs cercles sociaux et de leurs repères autant culturels que linguistiques, la famille se retrouve nomade, entre bagages et bords de route. Ça implique d'être exposés à toute sorte de dangers et aux intempéries, ça implique de connaitre la faim, le froid et l'insécurité. Et pourtant, on entend dans les souvenirs échangés entre les membres de la famille, qu'ils ont eu aussi leur moments heureux. Une chanson donnée généreusement, un semblant de routine, des rencontres mémorables. Comme si malgré toutes les embuches la famille a su garder le positif de leur périple. Mais, comme on le constate, ils ont mit un certain moment avant de verbaliser tout ça.

Mischka était en quelque sorte le "témoin neutre", l'être de confiance qui recevait les témoignages des membres de la famille, au début, seul à seul. Ça me fait sourire, car j'y retrouve là le besoin des gens de traiter ce qu'ils ont vécu. Pour moi, c'est tout-à-fait normal et même très sain. Mieux encore, quand ils se sont rendu compte qu'ils partageaient ainsi leur souvenirs, ils ont fini par le faire entre eux. Les bons souvenirs comme les moins agréables. J'estime que c'était là le début de quelque chose d'important, la prise de conscience que désormais, tout cela est derrière eux. Au final, le récit de Mischka est ce passage entre déracinement et enracinement, qu'il fallait adresser et endosser. La petite famille afghane est maintenant "hollandaise d'origine afghane". Ils sont ici chez eux.


Un autre élément qui permet de parler de la transition que fait la famille tout doucement dans l'histoire est la fuite de Mischka vers la fin. Il me semble y voir un symbole, une version à petite échelle de ce que les membres de la famille ont vécu et expérimenté. C'est en tout cas ce qu'à penser Roya, qui a ainsi pleurer pour la première fois depuis fort longtemps. Elle transpose donc une réalité un peu trop abstraite pour son âge dans une situation davantage concrète et en tire des enseignements, des réponses. Surtout, elle me semble enfin mesurer la portée de ce que sa famille a traversée, alors qu'elle était trop jeune pour en saisir les nuances, les tenants et aboutissants. D'ailleurs, c'est grâce aux fragments de mémoire de ses frères Bachir, Hamayun et Navid, qu'elle en dresse un meilleur portrait, ce qui illustre encore plus l'importance du partage des souvenirs au sein d'un groupe. Se souvenir et se remémorer est un acte social en soi, qui permet non seulement de donner divers points de vue d'un même situation, cela permet de cimenter des relations. Ça n'a rien de banal.


À partir d'ici, il y aura quelques petits divulgâches.


Ce que je veux dire par "cimenter"les relations est que Roya et ses frères n'ont jamais été aussi proches les uns les autres qu'en partageant des souvenirs. Cela les a unis dans leurs recherches de Mischka également. Cela les a réunis dans cette petite classe d'école, à faire littéralement un exposé de leur "voyage", cette fuite incroyable qui a duré six mois. Je pense que de tous les thèmes, la bienveillance fraternelle, cette tendre unité et cette douce solidarité qui les unis, m'a semblé la plus touchante.


Comme l'ont fait remarquer d'autres critiques de ce roman, pas besoin de mots complexes ou de situation sensationnalistes pour donner du poids et de la profondeur à une histoire comme celle-ci. C'est un quotidien tranquille, avec quelques retours sur des souvenirs qui pétillent par-ci , par-là, et le foyer qu'ils œuvrent à construire ensemble, avec leur lapin domestique. Pourtant, avec les mots sobres et les choix de Roya dans ce qu'elle évoque, nous livre avec sincérité et candeur de réels enjeux. C'est un exercice difficile de mettre en mots simples des sujets nuancés, mais c'est là, il me semble, toute la magie de la littérature jeunesse.


Le roman est illustré, vous aurez donc tous les membres de la famille et même madame Slagmolen, illustré avec Mischka. C'est le cas de le dire, Mischka est la mascotte de la famille, en plus du confident. Le point focal, en somme.


Je souligne aussi un aspect de cette histoire que j'ai beaucoup aimé, sans doute parce que c'est en grande partie vrai, mais aussi parce que c'est là la vision du monde que j'aimerais voir se concrétiser: L'empathie des gens face à la famille de Roya. Quand Roya fait son exposé, elle fond en larme. C'est sans doute là le poids de la fuite de son lapin qui retombe, mais il entraine avec lui celui laissé par le voyage. C'est donc un gros déluge de pression qui s'externalise enfin et je remarque que la maitresse de classe a été remarquable. Douce, empathique, à l'écoute, pleine de compassion et compréhensive. Les petits camarades aussi ont été respecteux.ses. Je trouve beaucoup de romans dans lesquels les enfants immigrants deviennent des cibles d'intimidation ou de rejet social, alors en voir un qui fait le pari contraire me touche beaucoup. Je réitère: C'est de ça dont on a besoin, collectivement. De plus, l'intérêt éveillé chez les enfants par Roya et ses frères, qui ont partagé avec eux leur récit de voyage, était attendrissant. La curiosité est bien plus constructive que la méfiance et mène vers de meilleurs relations entre les diversités, je pense. Et puis, il faut dire que je les comprend: Quel périple! Le courage des immigrants, leur rage de vivre et leur espoir, sont hallucinants.


Certains pourraient trouver le tout "gentillet", parce que ça ne correspond pas aux images et aux réalités qui nous parviennent des situation irrégulières et migratoires, mais je vais nuancer la chose en disant que nous voyons les choses du point de vue de Roya, qui avait 3 ans et qui en a maintenant 9. Donc, je pense que sous la loupe de Roya et ses frères, il y a un certain filtre. Ils se sont davantage intéresser aux éléments comiques, étonnants ou neutres qu'aux choses effrayantes et dangereuses. Mais le danger était là, oui. Je pense qu'il s'agit là d'un trait typique des enfants, leur positivisme, leur résilience et leur curiosité facile. Et peut-être y a t-il aussi de la volonté de garder en mémoire le meilleur, ne serait-ce que pour le bien de leur santé mentale. Par ailleurs, tout n'a pas été dit, certains détails sont laissés vagues, comme la présence des soldats, par exemple ou le fait de devoir détruire d'éventuelles "preuves" de leur passage ou encore l'identité des passeurs. Ce ne fut pas une balade de santé, n'en doutez pas.


Enfin, à titre de libraire jeunesse dans le Grand Montréal, je sais déjà que ce genre de livre sera plus que pertinent vu le nombre de petit.e.s réfugié.e.s que nous avons dans cette région, en plus des dizaines d'autres nations qui y coexistent. Nous avons besoin autant des histoires qui parlent d'immigration, que de romans avec des personnages d'ethnies diverses. Pas seulement pour les enfants qui s'y reconnaitront, mais aussi pour les petit.e.s québécois.e.s qui les accueillent dans leur classe comme dans leur quartier. Parler de la diversité, la nommer et s'y intéresser, fera en sorte que nous puissions la célébrer et la comprendre.


Et puis, comment résister à un adorable petit lapin blanc?


Pour un lectorat intermédiaire du second cycle primaire, 8-9 ans+
A propos du livre :
Mischka
Mischka
Par Shaynning le 30 Octobre 2022 Editer
Shaynning
Incontournable Octobre 2022

Cette brique de 350 pages de la collection "Médium" de la maison École des Loisirs m'aura évoqué l'univers maritime, le conte de "la petite sirène" et le film de Tim Burton "Édouard aux mains d'argent", avec une singularité quand aux dialogues, parfois portés par les éléments et les absents. J'ai trouvé à ce roman d'origine néerlandaise un certain charme, avec ses représentations diverses et son accent mit sur les handicaps, tout en abordant des thèmes parfois difficiles. Alors, plongeons y!


Emilia est fille du gardien du phare, mais on l'appelle "Loupiote". Un soir de tempête, la jeune fille constate avec consternation qu'il n'y a plus d'allumettes pour allumer la lentille. À bien des égards, Loupiote assume beaucoup de responsabilités dans ce phare, car son père a perdu la moitié d’une jambe et est souvent en état d'ébriété. Elle tâche donc d'aller acheter des allumettes, mais les choses ne se passeront pas comme prévu. Le phare est donc resté éteint en pleine tempête, causant le naufrage d'un bateau. De cet incident va découler deux choses: Le constat de la situation familiale de Loupiote et de leur dette. Barricadant le père dans son phare avec une armée d'allumettes, les instances du village envoie la jeune fille dans une grande maison sombre et isolée, celle d'un amiral, où, paraitrait-il, réside un monstre. Loupiote fait alors la connaissance de gens y vivant: Martha, domestique de son état, Lennie, son fils, Nick, sorte de gardien des lieux, et Edward, un enfant possédant des cheveux verts et ce qui s'apparente grandement à une queue. Plongée malgré elle dans un environnement plutôt hostile, la jeune fille doit travailler pour éponger la dette de sa famille, mais sa présence en ces lieux pourrait bien apporter une fraicheur grandement salvatrice.


Je disais donc que ce roman m'évoquait l'histoire d'Édouard aux mains d'argent, de Tim Burton. Tout comme dans ce film devenu culte, nous avons une résidence sombre en retrait d'une petite communauté, où suite au décès d'un homme très savant, on y découvre un "Monstre". Si Édouard et Edward n'ont pas le même handicap, l'un doté de mains ciseautés et l'autre une queue de triton, nous avons également un talent commun. Edouard avait la particularité de tailler artistiquement des buissons avec ses habiles doigts en métal, et j'observe le même talent en la personne de Lennie, avec des cisailles. Le parallèle m'amuse beaucoup.


Tout comme dans Edouard aux mains d'argent, le thème de la différence est assez central. Loupiote intègre une famille atypique, avec une Martha angoissée, un Lennie qui a une déficience intellectuelle, un Edward dont on a poussé la sidération physique à un haut niveau et un Nick mystérieux, qui semble avoir une conscience aigu du monde qui l'entoure. Il est bien sur fort triste de constater que Loupiote et Edward partagent le même mauvais traitement de la part de leur père. Dans le cas de Loupiote, c'est de la maltraitance et de la parentification. Elle a des responsabilités d'adulte qu'elle ne devrait pas avoir a assumer et qui sont source de stress pour elle. Je note aussi la grande dépréciation qu'on entretient à son endroit tout comme à elle-même. Loupiote se sent stupide et on lui fait sentir qu'elle l'est. Eward, pour sa part, est l'enfant ayant une force - ses compétences aquatiques forts conventionnelles pour un triton - mais qu'on a rabaissé au statut d'handicap. Grâce à un discours qui s’apparente beaucoup à de la sidération, on a fait croire à cet enfant qu'il est malformé. Un peu comme une version réelle de l'adage "on n'apprend pas à un poisson à grimper aux arbres", Edward est contraint d'apprendre à marcher. Et bien sur, il échoue lamentablement, ce qui n'aide pas ce garçon qui cultive un gros sentiment d'infériorité. On le voit notamment dans sa façon de rabaisser Loupiote quand à son analphabétisme et sa maladresse mémorielle. Lennie, enfin, est un personnage attachant. Considéré comme un simplet, il a néanmoins de grandes forces, physiques, mais aussi affectives. Il est loyal, tendre, serviable et gentil.


Les adultes aussi sont contrastés entre eux, dans ce roman. Madame Amalia, institutrice qui a été cherché Loupiote chez elle pour la transplanté cavalièrement dans la maison de l'Amiral, père d'Edward, m'a semblé bien austère. Elle se croit dotée d'une grande bonté, alors qu'en réalité, elle semble apprécier de pouvoir imposer sa vision des choses, sans la moindre considération pour les besoins et les opinions d'autrui. Elle m'a rappelé ces individus qui allaient chercher les enfants autochtones dans leur communauté pour les mener vers un pensionnat chrétiens, alors qu'ils se croyaient investie de la sainte mission d'éduquer ces "sauvages". Des gens qui se croyaient "bons", alors qu'ils causer beaucoup de mal.


Les personnages de la foire, qui arriveront plus tard dans le roman, inspire quand à eux beaucoup de compassion. Considérés comme des "bêtes de foire", ils n'ont plus le droit à leur humanité et sont sous le joug d'un gardien imbu de sa personne. Le personnage d'Oswald, de petite taille, avait pour sa part une grande empathie. C'est un de mes personnages préférés.


Je pourrais prendre encore beaucoup de temps pour détailler chaque personnage, qui sont, je le constate, plutôt nombreux, mais je condenserai en disant qu'ils sont diversifiés et assez différents les uns des autres. Mention spéciale à la maman de Loupiote, qui ne s'est pas laissée descendre au rang de "possession" par son premier mari. Et sur la maman d'Edward, un dernier mot: C'est elle qui semble inspirée du conte de la "Petite Sirène", car c'est sans voix et dotée de jambes dans un court laps de temps qu'elle rejoint l'homme qu'elle aime sur la terre ferme. Il est aussi notable que les sirènes de cette histoires sont beaucoup plus près de ce que le folklore maritime concevait des sirènes ( à savoir dangereuses et féroces) que les versions édulcorées modernes.


C'est un roman où les personnages sont bousculés par la vie, certains assurément plus que d'autres. On abordera la violence parentale, mais également le deuil, le sentiment d'impuissance, le jugement social, la peur du changement et les étiquettes stigmatisantes. Ce n'est donc pas un roman particulièrement joyeux, peu s'en faut. Toutefois, la lumière progresse dans cette histoire. Un papa qui prend acte d'être aller trop loin et qui cultive une culpabilité d'autant plus féroce qu'elle ne peut plus être noyée dans l'alcool. Un père absent qui craignait plus que tout de voir son fils être traité de montre, mais qui a fini par le traiter comme tel. Une maman décédée, qui veille sur sa fille, en dehors des frontières matérielles. Un petit garçon complexé et colérique qui tente de survivre à un monde qui n'est pas le sien. Une petite fille qui se découvre le même caractère déterminé que sa mère et qui voit au delà des jugements hâtifs. Une bande de pirates qui se montrent solidaires en dépit de leur statut de bandits. Une famille dépareillée qui s'était trouvée un équilibre grâce à une petite fille naturellement altruiste. La joie de progresser, de se découvrir des forces, de croire en soit.


Au début, il faut s'habituer au texte un peu décalé. Certains éléments, comme le vent, parlent. On ignore s'ils parlent vraiment ou si tout cela est la résultante de l'imaginaire des personnages, mais le flou entretenu peut déconcerter certains lecteurs. Je dirais que c'est un peu des deux. Parfois, quand on est proche de quelqu'un, on a l'impression qu'on peut entendre ses commentaires ou imaginer ce qu'il nous dirait. C'est à cette impression que je songe dans le cas des personnages, quand Nick entend Loupiote, quand Loupiote entend sa mère et Edward son père. On cultive un certain monologue intérieur et il n'est pas rare que l'influence des gens de notre entourage y prenne part, parfois malgré nous. Quand aux éléments, et bien, ça leur donne une personnalité Le vent se montre souvent moqueur et implacable et je ne doute pas que de notre perceptive, il ait l'air de cela, en pleine tempête. Nous ne sommes pas grand chose face aux forces de la Nature. Le texte a aussi parfois des alternances pas toujours évidentes entre les personnages. Je constate aussi qu'il y a relativement peu de descriptions du physique des personnages, hormis les "bêtes de foire".


Bref, malgré un style d'écriture parfois un peu confondant, j'ai trouvé le tout captivant et même doté d'une centaine poésie un peu mélancolique. Oui, ça respire la tristesse, mais le tout se referme sur l'espoir. Les personnages convergent vers une fin partagée et dont certains poursuivront leur route ensembles. les personnages moins sympathiques sont en reste, ce qui demeure dans le ton du conte moderne: les gentils gagnants, les méchants perdants. Les personnages plus nuancés trouveront une chance de faire amande honorable. La fin s'ouvre sur des possibles heureux. Un bon roman qui malgré certains aspects similaires à d'autres histoires, reste original dans plusieurs angles. Et je suis toujours heureuse de voir un personnage féminin avoir suffisamment d'estime de soi pour aller de l'avant, surtout une force tranquille comme Loupiote, qui use de sa colère seulement quand il le faut. Parce que oui, la colère peut être une force, surtout quand il s'agit de se battre pour la justice, le bien-être de soi et des autres et la liberté. Ah! Et je suis ravie de voir enfin un garçon-sirène! Enfin...un triton, plutôt.


Ce roman est illustré dans les entre-parties, et s'intitule très justement "Lumière" en néerlandais, son titre original.


Pour un lectorat à partir du troisième cycle primaire, 10-12 ans.
A propos du livre :
La fille du phare
La fille du phare
Par CupcakesEtAlice le 8 Août 2022 Editer
CupcakesEtAlice
Une histoire mignonette aux senteurs de "La petit sirène", Loupiote et Poisson sont des personnages attachants mais les adultes sont horribles dans cette histoire. J'ai trouvé la plume un peu vieillotte (je ne sais pas si c'est la traduction ou pas) bref c'était sympa mais si triste et pas transcendant.
A propos du livre :
La fille du phare
La fille du phare