Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
717 711
Membres
1 027 578

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Tous les livres de Bernard Pingaud

Face à son oeuvre de romancier et son besoin de participer à la vie publique, l'auteur restitue un demi-siècle de vie intellectuelle par sa position de témoin engagé. Il analyse les mécanismes par lesquels les intellectuels pèsent ou non sur la politique.

La " vraie vie" est un mythe tenace qui résiste à tous les démentis rationnels et peut prendre les formes les plus contradictoires. Pour Rimbaud, elle est "absente". Pour Proust, c'est la "littérature", donc elle n'existe que dans les livres. Certains croient possible de l'atteindre à la faveur d'une expérience exceptionnelle : il n'y aurait pas de vraie vie, mais des moments de vraie vie. D'autres, à l'inverse, dénoncent ce qu'ils considèrent comme une pure illusion et tiennent qu'il faut trouver la vraie vie dans la vie tout court : loin d'être l'exceptionnel, elle serait le plus banal, le plus ordinaire.A vingt ans, je cherchais déjà une réponse. Tout en me répétant avec une ferveur morose le mot de Rimbaud, je ne désespérais pas d'avoir un jour ma "vraie vie" à moi, dont je me faisais une idée extrême. Si elle n'avait pas été extrême, elle n'aurait pas été à la hauteur de l'exigence qui était la mienne à l'époque.Soixante ans plus tard, fouillant les livres et la presse pour y retrouver les traces du mythe, je m'aperçois que ce problème resté en suspens touche de près une autre réflexion que je mène depuis longtemps sur le " romanesque ", catégorie tout aussi insaisissable et ambiguë. L'objet des pages qui suivent est de proposer, à partir de l'examen de ces deux notions, une hypothèse générale sur le roman. Je la confronterai ensuite avec ma propre expérience d'écrivain et avec une brève histoire du genre, tel que le voient les romanciers eux-mêmes.

Julien ouvrit les yeux. Il lui semblait que quelqu'un venait de dire: "Tu mens." Oui, ces mots avaient été dits, il n'avait pas rêvé. Il eut peur tout d'un coup : peur de la nuit qui s'avançait, massive, avec ses arbres, ses maisons, ses étoiles. Hélène dormait paisiblement. S'il mentait, il aurait tout perdu et gâché leurs deux vies. Mais il valait la peine de le risquer.

Bernard Pingaud - 1950. "L'amour triste"

" Invité à un congrès d'écrivains à Helsinki, le narrateur, un soir, fausse compagnie à ses collègues pour assister à un concert de l'Opéra national. Au programme figure un concerto de Mozart qu'il ne connaît pas. Il n'a pas une passion pour Mozart, mais il admire le pianiste, Christoph Biedermeier, dont les apparitions en public sont très rares. L'andante du concerto l'enchante à un point tel que, de retour à Paris, il n'a de cesse d'en trouver l'enregistrement. Hélas, ses recherches sont vaines et, après avoir consulté les spécialistes, il doit se résigner à admettre que le concerto en question n'existe pas. Jusqu'au jour où, à Vienne... " B.P.

Un livre qu'on écrit est comme un chien qui vous suit à la trace : impossible de s'en débarrasser. L'auteur raconte ici ses relations difficiles avec son roman, leur complicité, leurs disputes. Une fois le livre publié, un nouveau sujet de querelle surgit : le roman ne songe qu'au succès, l'auteur rêve du " lecteur unique " qui saura tout comprendre. Il croit l'avoir trouvé en la personne d'une lectrice inconnue. Et puis le temps passe, vient l'heure de la séparation. L'auteur a oublié son roman, qui ne veut d'ailleurs plus de lui. Peu importe : il n'aura pas de peine à recommencer l'expérience avec un nouveau compagnon. Dans cette histoire, il y a de l'humour ; mais il y a aussi du sérieux.

Le narrateur, un écrivain qui a perdu son public, s'adresse , dans une lettre imaginaire, à Jeanne, son ancienne et meilleure lectrice. Il lui raconte la longue liaison qu'il a eue autrefois avec un jeune violoniste, Cécile, dite Erica. Vingt ans après, il retrouve Jeanne dans la librairie où il l'a rencontrée pour la première fois. Ils correspondent, il s'attache à elle. Jeanne est malade. Elle lui propose de venir la voir, à Clermont, où elle vit seule. Après avoir hésité, il s'installe finalement dans sa maison et veille à ses côtés jusqu'à sa mort. Plus tard, il il décide de composer un dernier livre. Ce sera l'histoire, écrite avec une implacable sobriété, d'un "homme à qui manque quelque chose du côté du cœur".

Quatrième de couverture :

UN ESSAI

Etude approfondie d'un grand texte ou contenu contemporain par un spécialiste de l'oeuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse.

UN DOSSIER

Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Éclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents.

UNE ICONOGRAPHIE

Des illustrations nombreuses et variées proposent une interprétation visuelle originale.

Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire.

Contient un choix de textes de F. Mitterrand, extraits de diverses revues et publications, 1969-1981

À Vienne, dans les années trente, Max B. a pour collègue de bureau un certain Franz Klaus. Un jour, F. K. disparaît, sans explication. Quelque temps plus tard, Max reçoit de Berlin un paquet de récits, fragments et notes diverses, accompagné d'une lettre lui suggérant, sans le lui notifier clairement, de détruire ces «griffonnages». Cette responsabilité l'embarrasse ; il range le paquet dans un tiroir.Les années passent. L'Autriche est gagnée par la peste brune, et Max B., militant socialiste connu, doit s'enfuir aux États-Unis. À son retour, en 1947, il apprend que Franz est mort à Dachau. Il décide alors de publier un choix de textes de F. K., en racontant tout ce qu'il sait de lui. C'est une façon de sauver sa mémoire, et peut-être aussi de lui dire adieu, définitivement.

Les peintres en émail ou en porcelaine, selon Littré, appellent «inventaire» une plaque où ils essaient leurs couleurs. Les «essais» réunis dans ce premier volume traitent de sujets fort divers : des réflexions sur l'écriture voisinent avec un petit traité de morale ; on raconte une «expérience de groupe», mais on parle aussi du roman, du cinéma, de la poésie, de la peinture et de la photographie.

Une même question se retrouve partout : quels rapports l'art entretient-il avec la vie? Comment peut-il à la fois se soumettre à la réalité et s'opposer à elle? Où est son autonomie, où sa dépendance? L'auteur ne l'a pas rencontrée immédiatement et il a dû beaucoup errer avant d'adopter la position difficile qu'il prétend ici défendre.

«"Ce Brigge, cet étranger, ce jeune homme insignifiant devra s'asseoir et, à son cinquième étage, devra écrire, écrire jour et nuit. Oui, il devra écrire, c'est ainsi que cela finira." (Rilke)

Les romanciers d'autrefois aimaient faire croire que leur ouvrage avait été trouvé dans le grenier d'un château ou le tiroir d'une commode. Ces notes, prises pendant vingt ans, en marge de travaux romanesques, ces textes plus ou moins achevés, fragments, vestiges divers d'une activité d'écriture dont je ne sais moi-même si elle est la chose la plus importante ou la plus futile, quand je les relis, me paraissent écrits par un autre. Avec l'âge, ils ont pris une sorte d'autorité. Et je me dis que toute la littérature, peut-être, est faite de "papiers trouvés"».

Bernard Pingaud.

La fragilité des souvenirs, “certains si usés que l'’on est obligé de les manier avec grande précaution de peur qu'’ils ne se déchirent”, est le matériau premier de ce beau roman, dont le sujet principal est le temps. La vie de Georges Guillou n'a pas de ces reliefs notables qui font les destins. Traversée comme toute autre d'’épreuves intimes, la mort de la mère, la perte du fils, un divorce, une séparation douloureuse, elle s'’est pourtant poursuivie simplement jusqu'’à la vieillesse qui maintenant le hante. Petits ou grands malheurs se trouvent ramenés à la même aune ; le temps a fui et M Georges, réfugié solitaire dans un village du Gard, s'’interroge avec anxiété : était-ce vraiment une “vie” que ce parcours si prudent et déjà si proche de son terme ? “Quand tout le sable sera passé, je ne retournerai pas mon horloge de verre”. De facture claire, dans une langue “faite de petits éclats et de longues tirades”, qui semble procéder phrase après phrase au décompte des jours, sans égards particuliers pour la chronologie, ce récit touche par son évidence et sa discrétion : on propose, mais on n’'impose rien. Sous ses dehors épurés et dépassionnés se cache une réflexion lucide sur ce qu’il y a d'’insupportable dans le temps, sur l'’impossibilité de le “retrouver” et sur l'’espoir douteux que cette vie, si on était capable de la raconter, pourrait, au final, trouver un sens.

«Les textes de ce livre étaient destinés à une autobiographie, plusieurs fois commencée, plusieurs fois abandonnée. Par paresse sans doute, mais surtout parce que, voulant retracer mon itinéraire intellectuel et politique, je retombais dans la rumination d’un drame familial dont je ne comptais pas parler : la séparation tumultueuse de mes parents en 1934. Beaucoup d’autres que moi ont subi les conséquences toujours douloureuses et parfois comiques d’une telle rupture. Il se trouve qu’elle m’a marqué au point que je m’en inquiète encore aujourd’hui. Au risque de me répéter, j’ai essayé à trois reprises de la raconter. Ce sont ces récits, publiés et échelonnés sur plusieurs années que je réunis ici, avec quelques pages où j’évoque mes difficiles rapports avec mon père. Sartre a écrit qu’une vie n’était rien d’autre qu’“une enfance mise à toutes les sauces”. Voici comment j’ai accommodé la mienne.» — Bernard Pingaud

Un ami d'enfance du célèbre Bartoldi, mort tragiquement en 1970, prend la plume pour défendre sa mémoire. Le premier roman de Lucien Roussel, critique dramatique connu, se présente comme la biographie imaginaire d'un comédien : à la fois roman sur le théâtre et roman d'amour. L'éditeur à qui Roussel soumet son manuscrit le confie, comme c'est l'usage, à un " lecteur " de la maison. Celui-ci se passionne pour le livre et rédige un compte rendu d'une longueur inhabituelle...

B.P.

Ce livre, qui réunit des préfaces et des études critiques, se présente comme un parcours cavalier du roman français. On commence par Mme de La Fayette, on finit avec Louis-René des Forêts. Entretemps, on aura rencontré Lesage, Balzac, Flaubert, Fromentin, Maupassant, Beckett, Claude Simon et Nathalie Sarraute. L'auteur a beaucoup réfléchi sur l'«expérience romanesque», et ces études sont pour lui l'occasion de mettre ses idées à l'épreuve. Mais elles veulent être aussi et surtout des introductions ou des modes d'emploi. Libre au lecteur de souscrire ou non aux analyses proposées : de toute façon, il aura toujours le dernier mot. Qu'on n'en veuille donc pas au préfacier s'il se donne, trop souvent, l'air d'en savoir plus long que tout le monde. C'est la loi du genre. Mais il n'aspire, au fond, qu'à s'effacer.

Romancier et critique, Bernard Pingaud, avec La Scène primitive a écrit un roman qui cerne les arcanes de la création littéraire. Un enfant solitaire découvre, sur une plage de Bretagne, son premier ami. Dix ou vingt ans plus tard, racontant ce souvenir de vacances, il en retrouve un autre, plus lointain encore, qui n'était pas oublié mais caché.

Un critique qui découvre un concerto inconnu de Mozart, un interprète qui assiste (peut-être) à la mort de son ancien rival, un comédien qui décide de s’enfermer dans sa loge, un écrivain pris au piège de l’écriture, un voyage de commerce qui disparaît, un fils de gardien de phare hanté par la mort de son père – les narrateurs de ces nouvelles sont tous à la recherche d’une certitude qui leur échappe.

La remarque vaut aussi pour Au commencement, le récit autobiographique qui suit. Simplement quand ‘on invente, on et moins exigeant sur la netteté de l’image : il est bon, au contraire, qu’elle tremble un peu pour laisser la place au songe. Quand on s’explique sur soi, quand on analyse, ces écarts ne sont plus de mise. Le narrateur, au lieu d’être un témoin plus ou moins fiable, devient son propre juge.

B. P

(Source : Seuil)

"Derrière l'écrivain, un nouveau personnage s'est imposé peu à peu, que j'appelle l'"écriveur". À la différence de l'écrivain, qui voit toujours à l'horizon le produit de son travail - le texte achevé, l'oeuvre - l'écriveur se contente d'écrire, indéfiniment. L'écrivain dit : "J'écris ceci ou cela." L'écriveur dit : "J'écris", point final.Ainsi, il y aurait deux littératures : celle qui joue le jeu de l'oeuvre et celle qui le refuse. Deux littératures qui, sous leur opposition apparente, entretiennent une sourde complicité. Un écrivain amoureux de l'ensemble peut vouloir l'aménager, l'enrichir indéfiniment (Flaubert, Proust), et il y a des monuments qui restent inachevés (Musil, Kafka). Inversement, on pourrait sans trop de difficultés montrer que, dans des textes qui semblent parfaitement maîtrisés (L'Étranger, par exemple), l'écriture exerce sa pression tenace et provoque parfois d'étranges embardées. Certains diront que le courage (ou l'humilité, comme on voudra) est d'affronter le risque de l'achèvement et que le vrai "mandat" de l'écriveur est de devenir écrivain. On peut aussi penser que l'attitude de l'écriveur est plus périlleuse et plus vraie.S'il peut y avoir, à la limite, écriture sans littérature, le contraire n'est pas vrai. L'écriture travaille la littérature de l'intérieur, elle est son ferment, sa sève. Je me soucie peu, finalement, de savoir comment, par qui sera prononcé le "dernier mot" ; seules m'importent, aujourd'hui, les oeuvres où, discrète et têtue, j'entends résonner la voix de l'écriveur."

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode