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Tous les livres de Bernard Wittmann

Après les attentats de 2015, le débat sur la déchéance de la nationalité française à laissé apparaître le caractère symbolique et sentimental d'une nationalité. Dans une surenchère de démonstrations patriotes, tout le monde est "Charlie" et clame son attachement à la nation et aux "valeurs" de la République.

La question de la nationalité à laissé des traces douloureuses dans l'histoire des Alsaciens. Plongeons-nous dans les années 1918 à 1922, voire 1924 : Marianne cédait alors aux sirènes de l'"antibochisme" et du racisme ! L'Alsace était livrée au nettoyage ethnique, aux cartes d'identité sélectives selon des critères héréditaires et à une politique de francisation despotique. Des "Commissions de triage" étaient chargées de châtier les "germanophiles" alsaciens.

Pour les Alsaciens, le chemin vers la nationalisé fut souvent un parcours difficile. Pour accéder à la "réintégration dans la nationalité française", ils durent effectuer des démarches et des recherches généalogiques humiliantes. Au moindre soupçon de "germanophiles", ils pouvaient être expulsés.

Mais pour les Alt-Deutschen du pays, les "indésirables", ce fut un véritable drame : pour eux, qui s'étaient souvent entièrement identifiés à l'Alsace, ce fut l'expulsion manu militari vers l'Allemagne. Leur crime : être nés de parents allemands !

Grisée par une victoire inespérée, obnubilée par la haine du "Boche" et désireuse d'imposer rapidement son autorité en Alsace-Moselle, la France reniait ses prétendues convictions républicaines du droit du sol, de la fraternité, de l'égalité et de la tolérance. Elle s'abaissait à négliger les valeurs pourtant censées la fonder.

Connaître l’histoire permet de comprendre le présent et de s’inscrire efficacement dans l’avenir. Le simple constat de crise identitaire en Alsace montre à l’évidence que l’histoire de l’Alsace reste méconnue par le peuple alsacien et occultée par ses élites.

Voici une histoire de l’Alsace, autrement. Depuis les premiers peuplements jusqu’à nos jours, cet ouvrage met en scène la grande fresque historique alsacienne, entre drames et victoires, apogées et décadences.

Elle aura le goût brut, voire amer, de la vérité pour ceux qui préfèrent s’en tenir à »l’Histoire de l’Alsace racontée aux enfants par l’oncle Hansi », mais pour d’autres, elle sera l’antidote tant attendu contre une amnésie collective qui n’a que trop duré.

C’est une histoire pour que les »Hansibubbe » agitant naïvement leur drapeau tricolore deviennent des Alsaciens matures, responsables et maîtres de leur destin.

C’est une histoire pour survivre… e G’schicht zuem uewerläwe

Jean Keppi, grande figure de l’autonomisme alsacien et chrétien démocrate, se mit sa vie durant au service de la population d’Alsace. Il lutta pour lui obtenir un statut particulier, notamment pour sa langue et sa culture dans une France qu’il souhaitait fédérale. Ses convictions lui valurent des tracasseries de la police et de la justice françaises.

Livré par les Français aux nazis en 1940, il entre en contact dès 1942 avec l’opposition allemande anti-nazie. Avec le Cercle de Colmar, il participe à la préparation du complot du 20 juillet 1944. Son but : assassiner Hitler et renverser le régime nazi. Keppi pensait qu’une fois le régime nazi vaincu, l’Alsace libérée pourrait négocier un statut spécial avec une France affaiblie moralement par la collaboration de Vichy. Opposé aux Etats-nations fauteurs de guerres, il milita aux côtés de son ami Robert Schuman pour la construction d’une Europe fédérale.

2011 sonne le réveil de l'Alsace après une léthargie de soixante ans. Coup de tonnerre dans la morosité hexagonale : les Alsaciens veulent une assemblée territoriale unique qui fusionnera les deux conseils généraux (Haut-Rhin et Bas-Rhin) et le conseil régional. Ce qui est remarquable, c'est que cette revendication est portée par la majorité des élus (hormis le Front National), lesquels jouent pleinement leurs rôles de représentants du peuple.

Exception alsacienne dans un Hexagone où la fracture entre élus et électeurs s'accentue de plus en plus. L'Alsace se retrouve donc en première ligne des multiples revendications régionales. L'enjeu est de taille car il sera difficile pour Paris de refuser à d'autres ce qui aura été accordé aux Alsaciens ( Réunification de la Normandie, réunification de la Bretagne, une région Savoie, un département basque...).

En inventant la nation, les Révolutionnaires de 1789 inventèrent le nationalisme d’où surgiront les chauvinismes les plus ignominieux et les haines entre peuples les plus féroces. Ce fléau conduira l’Europe et le monde aux pires étripailles de l’histoire de l’humanité. C’est après la défaite de 1870 que l’antibochisme devint incandescent et obsessionnel. Jusqu’en 1918, des générations de Français se laissèrent alors emporter et guider par une haine féroce. Les préjugés antibochiques, que le nazisme viendra encore conforter par la suite, s’enracineront ainsi pour longtemps dans les têtes françaises.

Aussi, et en dépit des discours antiracistes incantatoires, l’antigermanisme ne recule-t-il guère en France, et encore moins en Alsace où il demeure associé au patriotisme. Il garde une fréquence inquiétante, même dans les jeunes générations. Les préjugés continuent à alimenter les vieilles aversions et de multiples arborescences renforcent sa prégnence (En Alsace, mais les productions de l’antiboche patenté Hansi n’ont connu un tel succès marchand). Tout juste avance-t-il de façon plus insidieuse, plus couverte. D’ailleurs, l’antigermanisme n’est toujours pas considéré comme un racisme à bannir comme les autres.

L’auteur a voulu remonter aux sources de l’antigermanisme, tracer son histoire et expliquer les raisons de son avènement et de sa persistance pour combattre l’ignorance et la méconnaissance autour desquelles s’articulent toujours les dynamiques qui engendrent la xénophobie et la détestation de l’autre.

Dans ce deuxième tome, l’auteur s’attaque à l’antigermanisme contemporain en France et en Alsace, mais aussi en Europe septentrionale où la théorie de la « culpabilité collective » servira à justifier les nombreux massacres de civils allemands en 1945 et les terribles crimes de l’expulsion (1945-1948).

En France, le « crime allemand » sera passé en boucle et la victoire des alliés présentée, non comme une victoire sur le totalitarisme, mais comme une victoire sur les Allemands dont on ne retiendra plus que la « part maudite » de leur histoire. Et la réconciliation franco-allemande qu’imposa le pragmatisme n’enraya point la situation de défiance. L’animosité mêlée de mépris envers la germanité demeura. Aussi, l’antigermanisme des Français restera jusqu’à nos jours au rang des pathologies nationales, l’auteur en donne moult exemples.

En Alsace, après 1945, la « dégermanisation » et l’éradication de l’allemand, présentée comme la langue de l’hitlérisme, seront les priorités des priorités. L’antibochisme y sera encouragé comme un gage d’adhésion patriotique et instrumentalisé pour flinguer la part allemande de l’identité alsacienne dans les têtes. Il en résultera pour les germanophones, outre le refoulement de leur personnalité, une constante infériorisation, le pouvoir appartenant toujours aux gens sachant s’exprimer, ce qu’ils ne pouvaient faire qu’avec difficulté en français.

Depuis, l’Alsace n’a jamais su se départir d’un certain halo d’antigermanisme, les exemples foisonnent dans le livre. Ce nouvel essai, qui contient quelques pages très dures, est nourri par une abondante biographie et livre une foule d’informations et d’analyses sur l’antigermanisme contemporain. Il en recense les démons, les imprécations haineuses, les stupidités et les préjugés latents qui enveniment les têtes dans une continuité désolante.

Marianne m'a "tuer", l'auteur nous démontre comment le jacobinisme a eu raison, aux forceps, de notre culture, nos traditions, notre langue. Et peut-être qu'un jour, en Alsace, instaurera-t-on un "Jour des excuses et du repentir", sur le modèle australien du "Sorry Day", en mémoire de toutes les injustices perpétrées par Marianne sur le sol alsacien...

Après 1945, les Sud-Tyroliens affirmèrent avec force leur volonté de forger leur destin collectif. Leur dur combat pour la démocratie participative et l'émancipation sera couronné de succès: l'Italie leur accordera un large statut d'autonomie étendu jusqu'au système éducatif. Depuis, grâce à une gestion de proximité, un sens profond de la solidarité et une certaine intelligence collective, les Sud-Tyroliens ont hissé leur région au rang des plus prospères d'Italie et parmi les dix régions les plus riches de l'U.E....

Rien de tel pour les Alsaciens. Pourquoi ce qui fut possible au Südtirol ne le serait-il pas en Alsace?

Depuis le XVIIIe siècle, mais surtout après 1918, de nombreux toponymes alsaciens ont subi des modifications successives, généralement des francisations, hors du champ de l'évolution naturelle de la langue régionale. De sorte qu'à présent, beaucoup d'entre eux ont cessé d'être compris. C'est évidemment préoccupant, la connaissance de la toponymie permettant de s'ancrer dans une histoire et une terre. D'où l'intérêt de la préservation des formes anciennes en allemand dialectal ou standard, qui sont malheureusement en passe de quitter nos mémoires, parce que non valorisées et refoulées dans les fonds obscurs des placards de notre histoire. Cet ouvrage, en forme d'état des lieux toponymique, revêt donc un attrait tout particulier. Il permet de mesurer les changements intervenus, de relier entre elles les formes françaises, allemandes et dialectales des noms et d'en suivre l'évolution travers les siècles. Le code postal et le canton auquel la localité se rattache, lui confèrent un intérêt pratique notamment pour les municipalités ou les administrations. Car, tôt ou tard, l'Alsace finira bien par se mettre au diapason des autres régions allophone de l'Hexagone (Bretagne, Pays Basque, Catalogne, Corse, Occitanie...) qui, toutes, se sont attelées à la réhabilitation e la réappropriation progressive de leur paysage toponymique propre.

Depuis de nombreuses années déjà, à travers la généralisation d'une signalétique bilingue, elles affichent fièrement leurs toponymes dans la langue du pays comme autant de marques visibles de leur identité. L'Alsace, en dépit de quelques communes ayant suivi cette, démarche, fait aujourd'hui exception. Puisse notre Heimet sortir enfin de sa torpeur et suivre leur exemple. D'autant que, depuis quelques décennies déjà, on assiste régulièrement au remplacement progressif de terminologies anciennes d'essence germanique (rues, lieux-dits, terroirs d'appellations vinicoles ... ), par des noms français souvent d'une banalité affligeante. Ce mouvement semble d'ailleurs s'emballer avec la chute constante de la connaissance de l'Elsässerditsch, accentuant toujours plus la perte de sa personnalité. Dans ce contexte de déperdition de l'identité alsacienne, cet ouvrage revêt donc un intérêt indéniable.

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