Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
716 409
Membres
1 021 525

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Tous les livres de Bertrand Badie

Les évènements récents du Moyen-Orient, d'Afghanistan, d'Irak ou de Géorgie le rappellent cruellement : nous n'en avons pas fini avec l'usage de la force au plan international, d'une puissance qui, au bout du compte, a toujours tendance à écraser les hommes et les peuples. Si l'on a pu Croire a la fin du XXe siècle a la disparition des blocs, à l'émergence dominante des démocraties ou d'un ordre international plus juste, force est de reconnaître que la désillusion nous habite désormais avec le retour des puissances et de ce qui en dérive mécaniquement : les guerres , le terrorisme, la tentation du cynisme... Refusant de céder à la résignation ambiante, Bertrand Badie propose un autre regard sur le monde. Comment faire pour la cause de l'homme puisse gagner ? Au cœur de la complexité internationale, comment voir naître une exigence plus solidaire ?

Existe-t-il un modèle universel de l'État et de sa contestation par la société ?

L'État est apparu en Occident à la fin du Moyen Âge. Un espace politique autonome et souverain se dégagea alors de la puissance de l'Église et triompha de la dispersion des pouvoirs qui prévalait auparavant. Cette situation nouvelle, souvent appelée via moderna, est à l'origine de notre modernité. Elle fut longtemps, aux yeux de la sociologie, l'aune des progrès ou des retards des autres cultures.

Dans le monde musulman plus qu'ailleurs, tant les régimes politiques que les rapports entre le pouvoir, la communauté et l'individu sont aujourd'hui extraordinairement divers. Au point qu'on ne peut plus parler d'État au sens occidental du terme. Bertrand Badie retrace la généalogie et l'évolution de l'État au cours des siècles, sa diversité au sein de ces ensembles abstraits que sont l'Occident et la terre d'Islam. Il prend dans cet ouvrage de référence l'exacte mesure des promesses et des impasses des modèles étatiques contemporains.

Dès qu'il est question de diplomatie, individus, groupes sociaux, peuples ou sociétés sont tenus pour des intrus. La scène internationale a longtemps résisté à cette conquête sociale et, encore aujourd'hui, les non-professionnels n'y sont pas les bienvenus. Domaine réservé, domaine du secret, dernier bastion de la raison d'Etat, une telle arène n'a pas à accueillir l'homme ordinaire ; tout juste a-t-il le droit d'apparaître en soldat, mais dans un rôle de stricte obéissance et de total sacrifice. Tout acteur extra-étatique n'est que contrefaçon et maléfique perturbateur de l'acte de chirurgie diplomatique, tenu pour technique et non pas social. Le fait international est comme socialement immaculé. Mais cela revient à occulter l'extraordinaire vitalité internationale des sociétés, leur aptitude à entrer sur la scène internationale, à en définir les enjeux et à en structurer les conflits ; à dissimuler les chaînes causales qui rattachent l'international au social, à sa structure et à ses acteurs ; à négliger les actes internationaux commis par ceux-ci et leur aptitude à s'insérer, parfois avec davantage de succès, dans les modes nouveaux de résolution des conflits. Qui pourrait nier qu'avec la mondialisation la diplomatie attire de plus en plus de partenaires, économiques, culturels, religieux, associatifs dont on dit, de plus en plus, qu'ils se dotent d'une " diplomatie privée " ? Qui pourrait contester que le diplomate d'Etat doit avoir une lecture sociologique des enjeux, au-delà de sa traditionnelle lecture stratégique ? Car l'autre face est bien là, d'autant plus discrète que son efficacité tient à sa vertu de demeurer cachée, voire à son inaptitude à s'organiser. Si les sociétés regorgent d'acteurs internationaux, ceux-ci sont soit des stratèges qui comprennent l'utilité d'avancer masqués sur l'arène, soit des individus et des groupes qui font de la diplomatie sans le savoir, souvent malgré eux et en poursuivant d'autres fins. Appelant à une gestion multilatérale du monde, cette diversification des acteurs se prête donc au multilatéralisme avec les plus grandes difficultés. Les Etats et leur diplomatie classique savent jouer de ce paradoxe, en profiter et tirer vers eux les inventions les plus nouvelles, au risque de les travestir, voire les dénaturer. Dans ce contexte, le bricolage diplomatique devient monnaie courante...

Est-ce que l’année 2010 marquera le début d’une nouvelle ère dans les relations internationales ? C’est ce que les nombreux collaborateurs de l’édition 2010 de L’état du monde, dirigée par Bertrand Badie et Dominique Vidal, tentent de démontrer suite à l’élection du président américain Barack Obama et l’étendue des effets provoqués par le récent krach financier. La crise financière actuelle coïnciderait avec une période de restructuration de l’équilibre des puissances dans le système international. L’état du monde 2010 offre donc un panorama de ce qu’on pourrait appeler « les nouvelles relations internationales ». Ces dernières sont notamment caractérisées par une Chine toujours plus puissante et de mieux en mieux intégrée dans le système international et par l’émergence du Brésil, de la Russie et de l’Inde qui forment avec elle le BRIC. Ce terme est aujourd’hui plus qu’un acronyme ; le BRIC ayant déjà tenu son premier sommet en juin 2009. L’administration du président Obama favorisera-t-elle davantage le soft power par rapport au hard power dans un monde de plus en plus multipolaire ? Voilà l’une des nombreuses questions que soulèvent les auteurs des 50 analyses touchant également le développement humain, l’environnement, les nouvelles technologies et les enjeux régionaux.

Alors qu'il est quotidiennement question des pays dits « émergents », il convient de s'interroger sur la notion de puissance. Contrairement à bien des prévisions, la victoire de l'Occident dans la guerre froide n'a pas débouché sur une longue période de domination américaine. Si les États-Unis restent à bien des égards le pivot des équilibres géopolitiques mondiaux, la puissance américaine est confrontée à des concurrences nouvelles. Un constat qui s'applique également aux autres puissances occidentales, en particulier européennes, profondément secouées par la crise économique. Cette évolution structurelle s'accompagne de la montée en puissance de nouveaux mouvements sociaux qui bouleversent directement ou indirectement les fondements de l'ordre international hérité de l'après-guerre froide.

L'état du monde 2014évalue cette remise en cause de l'hégémonie occidentale par des puissances émergentes et par les « sociétés civiles ». La Chine, l'Inde, le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Afrique du Sud et la Russie, se dotent à leur tour des atouts politiques, économiques mais aussi culturels et technologiques de la « puissance ». Quant aux mouvements révolutionnaires ou contestataires qui se multiplient à travers le monde, ils ont déjà des conséquences sur le modelage en cours de la nouvelle architecture mondiale.

Véritable « roman de l'actualité mondiale », L'état du monde révèle, au-delà de l'immédiateté de l'événement, la tonalité des changements à l'oeuvre sur la planète.

L’humiliation est devenue l’ordinaire des relations internationales. Rabaisser un État, le mettre sous tutelle, le tenir à l’écart des lieux de décision, stigmatiser ses dirigeants : autant de pratiques diplomatiques qui se banalisent. Ainsi se développe une « diplomatie de club », celle du Conseil de sécurité et du G7, tandis que les États émergents – Inde, Brésil, Turquie – ou les anciennes puissances – Russie – se voient dénier toute réelle capacité d’initiative ou contraints d’adopter des stratégies déviationnistes, souvent peu productives.

De quoi ces diplomaties de l’humiliation sont-elles révélatrices ? Les réactions des humiliés – de la conférence de Bandung en 1955 aux printemps arabes – n’invitent-elles pas à une autre gouvernance ?

Convoquant l’histoire et la sociologie politique, Bertrand Badie remonte aux sources de l’humiliation : la montée des revanchismes dans l’entre-deux-guerres, une décolonisation mal maîtrisée. Il montre que sa banalisation consacre l’émergence dramatique des opinions publiques et des sociétés sur la scène internationale, mais qu’elle trahit aussi l’inadaptation des vieilles puissances et de leurs diplomaties à un monde de plus en plus globalisé. Dès lors, il devient urgent de reconstruire un ordre international dans lequel les humiliés et leurs sociétés trouveront toute leur place.

Depuis la chute du Mur de Berlin, le système international est devenu une sorte d'énigme, que les spécialistes peinent à décrypter et qualifier. Vit-on désormais dans un monde « post-bipolaire » - selon une catégorie héritée du passé -, « unipolaire » - ce que dément l'impuissance américaine - ou « multipolaire » - alors que les puissances moyennes démontrent une faible attractivité ?

Derrière ce flou terminologique se dissimule une continuité profonde : la prétention des plus « grands », formalisée à partir de 1815 à travers une « diplomatie de concert », à se partager le pilotage du monde.

On retrouve aujourd'hui cet entêtement oligarchique dans les nouveaux « directoires du monde » que seraient le G8 puis le G20, qui renouvellent pourtant les blocages. S'autolégitimant autour de notions telles que l'« Occident » et la « démocratie », la « diplomatie de connivence » - telle que Bertrand Badie la qualifie - conduit à des conflits (Afghanistan, Irak) qui ensuite lui échappent.

Figée dans un fonctionnement d'exclusion, elle suscite la contestation d'États (Iran, Venezuela), d'opinions publiques et d'acteurs - parfois armés - frustrés d'être écartés de la prise de décision. Limitées dans ses performances et protectrice de ses privilèges, elle met en scène la volonté de résoudre de grandes crises, comme celles affectant l'économie mondiale, sans parvenir à des réformes concrètes.

Phénix médiocre qui renaît toujours de ses cendres, la « diplomatie de connivence » est examinée ici dans son histoire, ses fonctions, et ses échecs. Bonne manière d'explorer aussi la notion obscure de « système international ».

Nous vivons une époque étrange, où à côté de la diplomatie des puissances, des relations entre États émergent la perception des souffrances du monde, la prise en compte des réalités douloureuses que la communauté internationale ne peut ignorer.

Qu'on pense par exemple à la diffusion du virus Ebola ou aux drames des réfugiés autour de l'île de Lampedusa, où l'on voit le pape François et l'Europe se mobiliser. À partir d'une série d'articles réalisés pour le quotidien La Croix, Bertrand Badie propose une réflexion d'ensemble sur ce sujet.

Il s'agit d'interroger d'abord notre regard ambigu à la mondialisation, qui est fait à la fois d'ouverture mais aussi de crainte et de repli.

Il s'agit ensuite de prendre la mesure de différentes formes de souffrances qui s'imposent aujourd'hui à la conscience internationale, comme la faim, la guerre ou la tentation identitaire. Enfin, évaluer la pertinence des réponses ou des solutions pratiquées…

"Depuis plusieurs années, et singulièrement après la crise financière de 2008, les inégalités sont redevenues un thème d'actualité. Des best-sellers internationaux se consacrent à cette question trop longtemps négligée. Des ONG publient des chiffres alarmistes qui illustrent le fossé croissant entre les pauvres, qui paraissent toujours plus nombreux et vulnérables, et les ultra-riches, qui ne savent plus comment dépenser leurs gigantesques fortunes. D'Athènes à New York, de Madrid à Hong Kong, les mouvements populaires qui placent la lutte contre les « inégalités » au coeur de leur programme se multiplient et prennent de l'ampleur.

Mais, derrière les slogans, comment appréhender et mesurer précisément ces inégalités qui pèsent de plus en plus sur l'agenda international ? Politiques, économiques, sociales, raciales, culturelles ou sexuelles : comment s'enchevêtrent les différentes facettes de l'inégalité ? Pourquoi les institutions internationales, elles-mêmes très inégalitaires, échouent presque toujours à atteindre les objectifs qu'elles se sont fixés en matière de « développement » ? Pourquoi l'accès à l'alimentation, au logement, à l'éducation ou à la santé reste-t-il à ce point inégalitaire ? L'injustice ressentie par de nombreuses populations favorise-t-elle les conflits et la violence politique ?

Grâce aux chercheurs et journalistes réunis autour de Bertrand Badie et Dominique Vidal, cette édition 2016 de L'état du monde propose de nouvelles perspectives pour comprendre les inégalités contemporaines aux échelles mondiale, régionale et nationale. S'appuyant sur de solides ressources statistiques et sur d'innombrables exemples, sur les cinq continents, les spécialistes qui ont contribué à ce volume en décortiquent les mécanismes et fournissent ainsi quelques pistes pour tenter de les combattre."

Territoire, souveraineté, identité : la réflexion d'un grand spécialiste des relations internationales.

Le livre

Support exclusif de l'autorité, le territoire a longtemps doté la vie internationale de ses principes fondateurs en la concevant comme une réunion d'États souverains.

Cette construction est aujourd'hui ébranlée, victime de la mobilisation accrue des individus, des progrès de la communication et du retour de l'ethnicisme. Trop étroit pour faire face au développement des échanges, trop vaste pour s'adapter aux besoins de la nouvelle quête identitaire : le territoire est de moins en moins admis comme support d'une citoyenneté et de plus en plus toléré ou réclamé comme l'instrument d'une appartenance religieuse ou ethnique revendiquée.

La montée en puissance des flux transnationaux, l'essor des réseaux tout comme la mise en échec de la relation citoyenne affaiblissent le territoire de l'État-nation.

La dimension universaliste dont était porteur le principe de territorialité doit désormais être réinvestie ailleurs, afin que le respect de l'autre devienne une valeur transnationale, à un moment où aucune institution n'a les moyens de l'imposer par la contrainte.

L'auteur

Professeur de Relations internationales à l'Institut d'Études Politiques, Bertrand Badie est l'auteur, entre autres, de La diplomatie de connivence (2011), et plus récemment de Quand l'Histoire commence (2013).

Arguments

- Le maître ouvrage de Bertrand Badie sur la remise en cause de l'État-nation.

En bref

Comment la fin de l'ordre bipolaire a dévoilé les contradictions de la puissance : elle ne peut plus tout.

Le livre

La puissance n'est plus ce qu'elle était. À mesure qu'elles s'affirment, les dominations essuient davantage de contestation qu'elles ne recueillent d'adhésion.

Les États-Unis sont au centre du paradoxe. Jamais un État n'a, dans l'Histoire, accumulé autant de ressources de puissance ; jamais pourtant il ne s'est révélé aussi peu capable de maîtriser les enjeux auxquels il doit faire face. Privés d'ennemis qui leur ressemblent et qui leur opposent une puissance crédible, les États-Unis doivent aujourd'hui affronter une nuisance qui change l'équation du jeu international, tout en étant redoutables et extrêmement difficiles à combattre.

Derrière ces bouleversements stratégiques se cachent la fin des guerres d'autrefois, les formes nouvelles de violence et de conflit, mais surtout l'ouverture de la scène internationale aux individus et aux sociétés, c'est-à-dire à l'Autre, celui qu'on connaît mal ou qu'on choisit d'ignorer, qu'on accable d'humiliations faute de pouvoir le forger à son image.

Badie signe une réflexion stimulante sur la fin de la bipolarité, les échecs du développement, la prolifération de formes nouvelles et disséminées de violence qui ont eu raison des certitudes de naguère.

L'auteur

Professeur de Relations internationales à l'Institut d'Études Politiques, Bertrand Badie est l'auteur, entre autres, de Le diplomate et l'intrus (2008), et plus récemment de Quand l'histoire commence (2013).

Arguments

La réédition d'un grand classique de l'histoire des relations internationales

Auteur médiatique.

"Et si la fin des relations internationales classiques, celles des diplomates et des soldats d'antan, était en réalité le début d'une nouvelle histoire ?

Si commençait alors l'Histoire, celle non plus seulement des Etats rivaux, mais la vraie, la totale, celle de l'humanité tout entière et des sociétés compénétrées ?", Bertrand Badie.

On nous répète à l'envi que le monde serait devenu de plus en plus complexe et indéchiffrable. À l'ordre de la Guerre froide aurait succédé un nouveau désordre géopolitique menaçant de sombrer dans le " chaos ". Affaiblissement des États-Unis, émergence de nouveaux géants économiques, irruption des prétendus " États voyous " et d'organisations terroristes incontrôlables : autant de sujets d'inquiétude nourrissant parfois la nostalgie d'un ordre ancien... qui n'a pourtant jamais eu la stabilité qu'on lui prête. Dans cet ouvrage tranchant, Bertrand Badie rompt avec les explications paresseuses ou consensuelles. Il nous rappelle que nous ne sommes plus seuls au monde, qu'il est temps de se départir des catégories mentales de la Guerre froide et de cesser de traiter tous ceux qui contestent notrevision de l'ordre international comme des " déviants " ou des " barbares ". Il interpelle la diplomatie des États occidentaux, qui veulent continuer à régenter le monde à contresens de l'histoire, et en particulier celle d'une France qui trop souvent oscille entre arrogance, indécision et ambiguïté. Le jeu de la puissance est grippé. L'ordre international ne peut plus être régulé par un petit club d'oligarques qui excluent les plus faibles, méconnaissent les exigences de sociétés et ignorent les demandes de justice qui émergent d'un monde nouveau où les acteurs sont plus nombreux, plus divers et plus rétifs aux disciplines arbitraires. Pour cette raison, cet ouvrage offre aussi des pistes pour penser un ordre international sinon juste, en tout cas moins injuste.

L'approfondissement de la crise des systèmes politiques, économiques et sociaux pose avec plus de force la question de l'alternative. Si celle-ci suscite de grandes attentes, elle se heurte à de puissants blocages. Aspirations et déceptions se renforcent réciproquement, au point de donner au phénomène un accent dramatique, dont la vague populiste reste la manifestation essentielle. Cette édition de L'état du monde mobilise des connaissances pluridisciplinaires. L'histoire, l'économie, la sociologie, la science politique, mais aussi le droit, la philosophie et la technologie contribuent en effet, à l’intelligence des facteurs de blocage et de leurs conséquences. De même, la crise de l'alternance se retrouve à tous les échelons : politiques, économiques, sociétaux, culturels, médiatiques... Enfin, la réflexion se veut comparative, pour rendre compte de cette pathologie polymorphe.

Parmi les facteurs et mécanismes générateurs se mêlent ravages de la "pensée unique", poids des structures économiques, effets mécaniques des usures politiques, aveuglement face à la mondialisation, obsessions identitaires, malformations institutionnelles, échec de la gouvernance mondiale. La descrIption des tentatives plus ou moins malheureuses d'alternance ("modèles" communistes, néolibéraux "reliftés", "Printemps" arabes, néonationalismes et néosouverainismes, expériences chinoise, allemande, cubaine, latino-américaines...) révèle la diversité de ces blocages. Des essais de dépassement, encore très fragiles (nouvel internationalisme, mobilisations écologistes, perspective d'alternatives au quotidien, réformes variées...), peuvent-ils néanmoins laisser poindre des lueurs d'espoirs ?

Grâce à des chercheurs, et journalistes réunis autour de Bernard Badie et Dominique Vidal, cette édition 2018 oppose l'analyse éclairée au constat fataliste, pour entrevoir l'avenir avec lucidité.

Fin du communisme, mondialisation et révolution numérique : en trente ans, le monde a changé radicalement. Mais qui le gouverne désormais ? Paradoxalement, la question du pouvoir paraît plus mystérieuse que jamais, au point de susciter des interprétations complotistes qui envahissent Internet.

C'est pourquoi cette nouvelle édition de L'état du monde a choisi d'en analyser les grands mécanismes. Elle place au cour de la réflexion cinq paramètres sensibles du système mondial - la tradition, le religieux, les institutions étatiques, l'économie et la mondialisation -, tout en déclinant les différents modes d'exercice du pouvoir.

Les États ne sont plus les seuls acteurs à prétendre dominer le monde. Avec la mondialisation, qui favorise la mobilité, bouleverse les relations sociales et engendre de nouvelles dépendances, les firmes multinationales et les réseaux défient les souverainetés étatiques, ce qui se traduit également par une apparence de fragmentation du pouvoir et des interdépendances de plus en plus complexes.

Grâce aux chercheurs et journalistes réunis autour de Bertrand Badie et Dominique Vidal, cette édition 2017 de L'état du monde propose de nouvelles perspectives pour comprendre qui (et comment se) gouverne le monde.

Afin d'en finir avec une géopolitique occidentalo-centrée qui ne permet plus de rendre compte de l'évolution d'un paysage international en plein bouleversement.

Bertrand Badie, professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), est l'auteur de nombreux ouvrages phares sur les relations internationales, dont La diplomatie de connivence (La Découverte/Poche, 2013) et Nous ne sommes plus seuls au monde. Un autre regard sur "l'ordre international" (La Découverte, 2016).

Dominique Vidal, journaliste et historien, spécialiste des questions internationales, est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient. Avec des contributions de : Michel Aglietta, Robert Boyer, Jean-Pierre Filiu, Eric Toussaint, Alian Gresh, Stéphane Horel, Ivan du Roy, Pierre Grosser.

Cette édition comporte un riche dossier cartographique et statistique réalisé par Philippe Rekacewicz.

Pour cette édition 2020 de L'état du monde, les meilleurs spécialistes font le point sur la puissance réelle des États-Unis, dans un monde complexe où cartes et atouts sont redistribués.

En 1945, les États-Unis paraissent imbattables. Détenteurs exclusifs de l'arme atomique jusqu'en 1949, ils semblent dominer totalement le monde. À travers le plan Marshall puis la création de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), ils endossent le rôle de leader. Ils contrôlent le quart du commerce mondial et produisent la moitié de ce qu'ils consomment.

Le contraste est grand avec la situation actuelle. Il est vrai qu'entre-temps, les registres de puissance se sont diversifiés, les interventions militaires ont perdu de leur efficacité, et la mondialisation a définitivement brouillé les pistes, nouant des relations d'interdépendances inédites.

On est ainsi passé, en quelque soixante-dix ans, d'un système quasi hégémonique à un système apolaire, fragmenté par une importante dynamique nationaliste, notamment depuis l'élection de Donald Trump.

Après avoir retracé l'histoire de la domination américaine, du XIXe siècle à nos jours, les auteurs en mesurent la portée et les potentielles failles dans les domaines militaire, politico-diplomatique, commercial, économique, scientifique et culturel.

Enfin, l'analyse des rapports de Washington avec Pékin, Moscou, Bruxelles, Tel-Aviv, Riyad, Téhéran, etc. ou de ses prises de position face au défi climatique interroge sur la puissance réelle des États-Unis, dans un monde complexe où cartes et atouts se redistribuent à grande vitesse.

L'état du monde propose une lecture historique et contemporaine du phénomène, nourrissant une analyse rigoureuse de ce retour des populismes.

Le terme de " populisme " est omniprésent dans la rhétorique politique comme sous la plume des journalistes et des chercheurs. Il semble pourtant aussi délicat à définir qu'à interpréter, conduisant parfois à des rapprochements douteux. En ces temps de fièvre populiste, il est donc décisif et urgent de se saisir du phénomène avec rigueur.

Quelle est la genèse du populisme ? Les historiens nous aident à comprendre comment et pourquoi celui-ci apparaît par vagues successives depuis la fin du XIXe siècle. Des approches sociologique, politique et économique viennent compléter cette " mémoire ". Quels sont les traits communs à ces expériences diverses, les symptômes – du culte du chef aux techniques de propagande démagogique –, les pratiques récurrentes ? Existe-t-il une ou des politique(s) populiste(s) cohérente(s) en matière économique, sociale ou étrangère ? Enfin, des exemples contemporains, de Trump à Poutine, en passant par Chávez, Erdogan et bien d'autres, permettent d'appréhender très concrètement les expériences populistes actuelles. Pourrait-on parler d'un " moment populiste " de notre espace mondial ?

Les spécialistes issus de différents champs disciplinaires réunis par L'état du monde 2019 proposent une synthèse informée et éclairante sur ce sujet brûlant.

De Paris à Téhéran, d’Alger à Santiago ou de Bagdad à Port-au-Prince : tout au long de l’année 2019, ces villes ont été le théâtre de manifestations populaires qui ont toutes replacé le social au centre du jeu international, laissant la politique dans l’impuissance. En 2020, la circulation d’un virus mortifère, transmis par des millions d’interactions sociales, défiait tous les gouvernements de la planète. Alors que le social semblait naguère régi par le politique, les deux instances semblent avoir aujourd’hui échangé leurs attributs. Les relations internationales sont devenues inter-sociales.

L’arène internationale ne se limite plus à une simple juxtaposition d’États mais est sous l’emprise d’un tissu social qui conditionne de plus en plus l’action des dirigeants. C’est l’analyse de cette conquête sociale de l’international qui est au centre de ce livre. Car les conflits actuels ne sont plus dominés par le choc des armées, mais alimentés par des phénomènes de souffrance sociale comme la pauvreté, l’insécurité alimentaire, les rivalités communautaires. Et derrière ces mouvements populaires, les entrepreneurs d’opinion, médias, réseaux sociaux, lanceurs d’alertes, acteurs privés en tous genres remodèlent les relations internationales à leur gré…

Les relations inter-sociales conduisent à une nouvelle lecture du monde et de ses enjeux, elles inspirent l’urgence de nouvelles politiques étrangères et de nouvelles diplomaties.

Du Brexit à l'élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, de l'agression russe contre l'Ukraine à l'appétit de Pékin en mer de Chine, de la crispation autour de la question des migrants aux échecs de la diplomatie au Proche-Orient : l'actualité internationale secoue l'ordre mondial et bouscule les États-nations.

Ces tensions politiques multiformes sont-elles le signe d'une revanche du national ? Assiste-t-on à une réaffirmation des frontières de la part des États comme rempart de protection ? Ou bien, les dynamiques de la mondialisation signent-elles au contraire l'érosion inéluctable des souverainetés ? Observe-t-on le " retour des frontières ", ou bien au contraire la " fin des territoires " ? Après le temps néo-conservateur, subit-on la " fièvre néo-nationaliste " ?

Deux grands penseurs contemporains, Bertrand Badie, politiste et Michel Foucher, géographe, confrontent leurs points de vue sur ces questions centrales pour décrypter l'évolution de notre monde et ses dérives possibles.

Entre le " Proche-Orient " qu'il tend à intégrer et l'" Extrême-Orient ",potentiel adversaire d'un Occident dominant, le Moyen-Orient apparaît comme un trait d'union rebelle, une marge et un espace d'affrontement permanent.

Certes, cette région hors normes a une histoire propre, une dynamique forte liée à sa densité sociale et à son passé, mais elle n'a cessé d'être l'otage d'un jeu international qui la harcèle depuis des siècles, au nom de la foi, de l'ambition des conquérants, du pétrole ou tout simplement des stratégies qui opposèrent les vieilles puissances. Ces interactions renouvellent le regard, conduisant à une analyse internationale du Moyen-Orient. Si l'actualité traduit le désarroi et l'impuissance des imitateurs de sir Mark Sykes et François Georges-Picot, elle montre aussi que l'actuelle réinvention du Moyen-Orient reflète celle du monde.

Après avoir retracé la formation de ce " cratère ", du XIXe siècle à aujourd'hui, en passant notamment par la création d'Israël, la crise pétrolière et la révolution iranienne, les auteurs mettent en évidence les principaux acteurs – sans oublier la pandémie de Covid-19 – des grands conflits qui endeuillent le Moyen-Orient contemporain et rejaillissent sur le monde entier (de l'interminable tragédie palestinienne aux terribles guerres syrienne, irakienne, afghane et yéménite), les embarras des puissances internationales et régionales, ainsi que le curieux bras de fer saoudo-iranien et ses conséquences dans le Golfe et dans toute la région.

La politique étrangère française est depuis longtemps sous le feu des projecteurs, tour à tour présentée comme le vestige d'une gloire passée, la marque d'une présence maintenue dans un monde qui n'a plus de limites, ou le signe d'une arrogance blessée par une succession d'échecs. Le débat reste vif, rehaussé par la présidentialisation, chaque locataire de l'Élysée voulant faire de sa propre diplomatie le gage de son succès et de son prestige...

Et pourtant, cette politique reste peu étudiée, regardée avec une série d'a priori jamais évalués : l'effectivité de la grandeur gaullienne et sa perception à l'extérieur, la fonction de l'arsenal nucléaire en un temps post-bipolaire énigmatique, la revendication de prés carrés ou de zones d'influence, un souverainisme rhétorique malmené par la mondialisation, un essor notable de la politique d'affichage et de communication... Existe-t-il d'ailleurs un principe qui organise l'ensemble de ces traits, et le logiciel qui lui est associé correspond-il au contexte international actuel ?

Pour comprendre comment la France s'insère dans un monde dont elle est de plus en plus tributaire, les auteurs répondent à trois grandes questions, axes majeurs de l'ouvrage. Comment cette politique s'inscrit-elle dans l'histoire ? Ses instruments sont-ils adaptés, ou répondent-ils à d'autres considérations, économiques, politiques, administratives et idéologiques ? Peut-on en mesurer les résultats et la pertinence, eu égard aux grands enjeux contemporains ? Ces analyses éclairantes esquissent, en creux, la possibilité d'une autre politique.

La représentation classique d'un ordre international composé d'une juxtaposition d'Etats souverains ne résiste pas à l'irruption des sociétés dans le jeu mondial. La fluidité des allégeances et l'atomisation des politiques étrangères contribuent à défaire les cadres nationaux, à les fragmenter dans des processus de désagrégation sans fin. Les théories sont ébranlées, les conflits internationaux changent de nature, les modes de régulation traditionnels ne fonctionnent plus. Des souverainetés de plus en plus entravées, des individus de plus en plus émancipés : le monde est de moins en moins inter-national. Dans son mode de découpage, dans ses principes de fonctionnement, dans ses enjeux, il est à la recherche d'unités nouvelles, de relations autres. Ruptures et recompositions s'effectuent sous nos yeux. Migrations, religions, maffias, entreprises mènent le jeu autant que les Etats. Cet ouvrage analyse de façon nouvelle les grandes tendances à l'œuvre et la manière dont elles se relient les unes aux autres. En appliquant, notamment, les enseignements de la sociologie comparative à l'étude des relations internationales, il constitue un fil conducteur pour se repérer dans l'entrecroisement de deux mondes : celui des sociétés et celui des Etats.

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode