Livres - Bibliographie
Bertrand Charles Marie Joseph Marquis de Lur Saluces
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Biographie sur Lomonossoff (1711-1765), publiée en 1933.
"Lomonossoff, dit le père de la littérature russe. Né en 1711, d'un pêcheur des environs d'Arkhangel, il sentit s'éveiller sa vocation poétique à la lecture des Psaumes de, David traduits par Siméon de Polotsk. On place ordinairement au premier rang de ses nombreux ouvrages : sa grammaire russe, sa Pétridde ou Pétréide, épopée inachevée en l'honneur de Pierre le Grand, et une ode sur la bataille de Pultawa, ode et poème, tous deux, sans originalité."
Source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5529877v/texteBrut
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"Pierre le Grand avait tenté de répandre chez ses sujets quelques éléments de civilisation. Il s'agissait, en vérité, de leur enseigner les bonnes manières et certains rudiments de technologie : l'heure des beaux-arts, d'une recherche scientifique et d'une littérature nationales n'avait pas encore sonné.
Un demi-siècle plus tard, Catherine II tenait à compléter l'œuvre de Pierre Ier en accordant son soutien à tous ceux dont le talent contribuait à imposer l'image d'une Russie devenue l'égale de l'Europe dans la diffusion des Lumières.
Occupant de son activité proprement encyclopédique l'intervalle qui sépare les deux règnes, Lomonossov représente avec éclat le type même de l'intellectuel, inconnu jusqu'alors dans un pays aux traditions culturelles presque exclusivement populaires et religieuses :
« Il fut à lui seul notre première Université », disait Pouchkine."
[...]
"Né près de Kholmogory, dans le gouvernement d'Arkhangelsk, fils de pêcheur, Mikhaïl Vassiliévitch Lomonossov apprit à lire auprès d'un paysan, dévora les quelques livres du voisinage, et gagna Moscou à pied en décembre 1730. Il apprit les langues anciennes, surtout le latin qui lui servit de moyen de communication avec les savants européens, à l'Académie slavo-gréco-latine, où les conditions d'existence étaient plutôt misérables :
« Touchant une bourse de trois kopecks par jour, je ne pouvais en consacrer plus d'un demi au pain, un autre demi au kvas, réservant le reste pour le papier, les chaussures et autres nécessités de l'existence. J'ai passé ainsi cinq années sans renoncer à la science. »
Au début de 1736, il fut envoyé à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, qui lui permit d'accroître ses connaissances à l'étranger.
À Marbourg, il étudia la physique avec Christian Wolff (1679-1754), et cultiva en même temps les belles lettres. En 1739, à Freyberg, il s'initia à la chimie, à la géologie et à l'industrie minière.
Rentré en Russie en 1741, il ne tarda pas à être remarqué par la nouvelle impératrice Élisabeth Pétrovna, et fut nommé professeur de chimie à l'Académie des sciences, en août 1745. Il s'efforça de développer la science russe encore balbutiante, et se querella avec les Allemands qui dirigeaient l'Académie. Il s'occupa d'abord de physique, puis de chimie, et, dans la dernière partie de sa vie, surtout de sciences naturelles et appliquées.
Nommé en 1758 directeur du département de géographie à l'Académie, il lança une vaste enquête topographique, ethnique et économique, dont il ne put exploiter les résultats, car ils mirent plus de dix ans à parvenir !"
Source :
www.universalis.fr/encyclopedie/mikhail-vassilievitch-lomonossov/