" Et toi ma petite fille, qu’est-ce que tu voudrais faire plus tard ? " Quand on lui posait cette question, Claire Gratias répondait : " Lire. Et écrire. " Il lui a fallu à peu près une trentaine d’années pour réussir à atteindre cet objectif. Entre-temps, elle est allée à l’école (elle garde un souvenir merveilleux de ses années de primaire où elle a eu des maîtres et des maîtresses fabuleux), puis est entrée au collège (elle attendait avec impatience l’heure de rédaction où elle noircissait entre trois et cinq copies doubles à chaque fois et réclamait des " sujets libres " à traiter à la maison). Au lycée, ses professeurs ont décrété qu’elle n’était absolument pas matheuse, mais pas littéraire non plus. Pour leur donner raison, elle a eu 8/20 au bac de français (elle détestait l’explication de texte !), puis s’est vengée l’année d’après avec un 17/20 en mathématiques coefficient 3 au bac, section économie). Après une première année de Lettres Sup’, elle a choisi de déserter le " clan des intellos et des bêtes à concours " et est entrée à la Fac pour y préparer tranquillement une Maîtrise d’Allemand, puis une Licence de Lettres Modernes. Mais comme il n’y a pas que les études dans la vie, elle a également voyagé (Allemagne, Antilles, Canaries, Québec, Equateur, Mexique) et a appris la photographie. Très attirée par tout ce qui est manuel, elle s’est mise à fabriquer des bijoux fantaisie puis des lutins, des elfes et des sorcières en pâte Fimo, et à réaliser des collages (mail art). Aujourd’hui, elle passe beaucoup de temps à écrire, mais elle compare l’art de manier les mots à un " bricolage ", une activité artisanale qui consiste à associer la bonne forme, le bon son, la bonne couleur et la bonne saveur, tout cela avec un peu de patience, une touche de savoir-faire et beaucoup d’amour !

Claire Gratias est née à Versailles au milieu des années soixante, d'un père quercynois et d'une mère charentaise. Après des études littéraires à Aix-en-Provence et quelques années passées en Ile-de-France, elle s'est finalement installée en Charente Maritime, où elle partage son temps entre écriture et photographie. La diversité des paysages de cette région et la richesse de son patrimoine architectural sont vite devenues pour elle une grande source d'inspiration, aussi bien pour capturer des images que pour créer les décors de ses romans.
Mais ce qui passionne avant tout, c'est l'être humain. A tout moment et partout, regarder et écouter l'autre, apprendre à le connaître, avec ses envies, ses rêves, ses peurs, ses secrets et ses contradictions, découvrir sa trajectoire, sa destinée.
Auteur d'ouvrages destinés à des publics variés, Claire Gratias affiche une préférence pour le polar et le fantastique et propose aux lecteurs adolescents et adultes des fictions qui invitent à s'interroger sur notre monde et sur nous-mêmes.
Lorsqu'on lui demande pourquoi elle écrit, elle répond simplement: "Parce que je ne peux pas ne pas le faire."

Après des études littéraires (Maitrise d’allemand et Licence de Lettres) à la Faculté d’Aix en Provence et une carrière de professeure de français qui dura quinze ans, Claire Gratias décide de se consacrer à l’écriture. De plus, elle anime des ateliers d’écriture pour les jeunes. Elle est membre de la Maison des Écrivains et de la Charte des Auteurs et Illustrateurs pour la jeunesse. Avec le roman qui l’a révélée, « Une sonate pour Rudy », elle obtient huit prix littéraires. Enfin, après quelques autres romans, elle fait paraître « Le signe de K1, Le protocole de Nod » qui est son dernier roman, du moins pour l’instant.
***Biographie centrée sur sa carrière et rédigée dans le cadre d'un travail pour le cours de didactique de la lecture en 2ème année régendat français.

Née un an après "Les Tontons flingueurs", Claire Gratias ignorait alors que ce chef-d'œuvre deviendrait un jour son film culte. À cette époque, la télévision était en noir et blanc et ne proposait que deux chaînes. Restait la lecture. Elle s'y adonna avec ferveur. Sa deuxième grande passion était le cirque. C'est probablement ce qui la conduisit à rejoindre pour un temps le grand corps malade de l'Instruction Publique alors rebaptisée Nationale Éducation, où elle exerça durant quinze patientes années au cœur même de la cage aux fauves, sous les regards admiratifs de spectateurs frémissants d'angoisse et de compassion. Jusqu'au jour où elle se rappela cette sage maxime de l'oncle Fernand : « Quand la protection de l'enfance coïncide avec la crise du personnel, faut plus comprendre, faut prier… » Et elle s'enfuit nuitamment avec un trapéziste volant. Après un atterrissage forcé sur le toit d'une maison d'édition, elle décida de se reconvertir dans l'écriture (« Ah ! si c'est une œuvre… »). Depuis, elle rencontre régulièrement de gentils lionceaux gavés de télévision pour parler avec eux de livres noirs et blancs…

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