Tous les livres de Marie-Pierre Courtellemont
29 juillet 2006 à Séoul. Un ingénieur français, Jean-Louis Courjault, dont la femme et les deux enfants passent les vacances d’été en France, s’apprête à entreposer du poisson dans un congélateur d’appoint situé dans l’arrière-cuisine de l’appartement familial. Tous les tiroirs sont pleins. C’est en essayant de trouver une place dans le troisième qu’il découvre un sac en plastique blanc opaque d’où dépasse une petite main. Intrigué, il ouvre le sac et découvre un corps de bébé. C’est le début de la plus hallucinante des affaires d’infanticide, « l’affaire des bébé congelés ».
Après avoir alerté la police, téléphoné à sa femme qui semble hébétée, Jean-Louis Courjault est autorisé à rentrer en France. Dans un premier temps, le couple crie à la manipulation, au complot industriel, jusqu’à ce que, le 12 octobre, au commissariat de Tours, Véronique passe aux aveux. Oui, c’est elle qui a tué et congelé ses deux enfants. Elle avoue même un troisième infanticide à Villeneuve-la-Comtesse, précisant qu’elle a brûlé le corps du nouveau-né dans la cheminée familiale. Le mari, lui, bénéficie très vite d’un non-lieu.
Face à pareille horreur, la France s’interroge. Comment une mère de famille peut-elle dissimuler sa grossesse et se livrer à de tels crimes, pourquoi le congélateur ? Comment le couple a-t-il résisté à cette macabre aventure ?Marie-Pierre Courtellemont est journaliste. Elle a enquêté au sein de la famille Courjault, écouté longuement les confidences du mari, reconstitué le parcours de Véronique qu’elle raconte comme un roman, fait le point avec les spécialistes et recueilli des témoignages sur le « déni de grossesse », une maladie courante mais peu connue du grand public.
uand soleil, strass, paillettes et escroquerie font bon ménage... C'est la plus grande escroquerie financière qu'ait connue le Principauté au cours de ces cinquante dernières années : 170 millions de dollars détournés, 600 victimes, 250 parties civiles au procès en première instance qui s'est tenu à Monaco, 350 victimes ayant préféré s'abstenir de... comparaître. L'affaire démarre en 1993 et dure 7 ans. Elle s'appelle Hobbs Melville du nom de la société qui faisait miroiter à ses clients (du simple épargnant aux richissimes résidents monégasque européens et américains) des rendements records de 30 à 40 % par an. Ticket minimum d'entrée : 100 000 dollars ! Périlleux mais lucratif. L'argent investi n'est jamais réapparu. Documents à l'appui, ce livre raconte comment William Fogwell, un Américain au sourire carnassier à la Jack Nicholson, assisté de sa fille Shelley, installe une société financière sans agrément, dans le "Carré d'or" de Monaco, à deux pas du casino. Comment, adoubé par les plus hautes autorités monégasques et fort du soutien des grands argentiers, il y implique - via un réseau de courtiers aux commissions mirobolantes et au train de vie fastueux - l'entourage direct du prince Albert de Monaco. Sur les traces d'Hobbs Melville et de ses sociétés écrans, de Monaco à New York, de Curaçao à Minsk en passant par Genève, l'affaire se prolonge par une retentissante Berezina judiciaire. A la manière d'un roman d'espionnage, cette enquête décortique les mécanismes financiers d'une arnaque d'envergure. Elle dévoile l'envers du décor d'une société dorée dans laquelle jet-setteurs, habitués à fuir les paparazzi, et financiers de haut vol, maîtres en défiscalisation, se retrouvent, une fois n'est coutume, devant les tribunaux de justice.