Tous les livres de Daniel Mark Epstein
Considéré comme l'un des meilleurs biographes actuels, Daniel Mark Epstein entretient avec Bob Dylan une relation particulière qui remonte à ce jour de 1963 où, âgé de quinze ans, il alla voir et entendre à Washington un jeune chanteur protestataire dont on commençait à beaucoup parler - c'était après Elvis, c'était avant les Beatles. La marque indélébile laissée par ce concert dans la mémoire et dans le coeur de l'auteur est à l'origine de cet ouvrage. Pour retracer le parcours de Robert Allen Zimmerman, gamin juif du Minnesota devenu prophète en son pays comme en bien d'autres, Epstein a choisi de s'inclure lui-même de façon discrète et ingénieuse dans le dispositif de son ouvrage en retenant quatre concerts auxquels il a personnellement assisté en 1693, 1974, 1997 et 2009. Quatre moments-clés qui servent de trame et de prétexte pour retracer, au cours de longs flash-back, l'odyssée dylanienne - depuis l'émergence du jeune chanteur de folk jusqu'à la 'tournée sans fin 'du quasi septuagénaire qui, toujours sur la route, ne cesse de revisiter ses fabuleuses chansons, en passant par l'apogée de la rock star de la fin des années 60 et des années 70. L'amour sincère qu'Epstein porte à Dylan n'est toutefois en aucun cas aveugle et ne l'empêche nullement, à la différence de tant d'autres, de porter un regard lucide et distancié sur la statue du Commandeur de la musique populaire contemporaine, son impact et son rayonnement, mais aussi sur sa vie privée mouvementée (relatée avec beaucoup de pudeur) et les contradictions parfois déroutantes de l'homme. Ayant eu l'intelligence de s'effacer derrière son sujet, Epstein livre un portrait sans concession de l'un des plus considérables artistes du XXe siècle, un récit clair et étayé de la tortueuse et fascinante histoire de Bob Dylan, et propose certainement la meilleure biographie écrite à ce jour sur un sujet et une légende qui ont pourtant inspiré plus d'un auteur.
[Evene]
La maladie et la mort nous concernent tous, les petites souffrances quotidiennes de peur et de solitude relèvent aussi du trauma. Alors que la psychologie occidentale incite à comprendre la cause du trauma pour le surmonter, le bouddhisme incite à le considérer comme faisant partie de la vie, pouvant être un levier.
Selon Mark Epstein, la mort de la mère du Bouddha peu après sa naissance a déterminé son cheminement et ses enseignements. Il s’appuie ici sur l’histoire du Bouddha mais aussi celles de ses disciples, sur son expérience personnelle et celle de ses patients, collègues et maîtres rencontrés en tant que psychiatre (Winnicott, Fonagy). Il constate que l’angoisse quotidienne renvoie à un trauma, plus ou moins enfoui. Ce trauma, s’il ne nous détruit pas, nous éveille à nos propres capacités en même temps qu’à la souffrance des autres. Il nous rend plus humains, attentifs et sages. Il peut être notre meilleur maître, notre liberté même.
Mêlant le bouddhisme et la psychanalyse, Mark Epstein offre là un livre exceptionnel, de densité, d’intelligence, de sensibilité, de maniement des doctrines, et une vision d’un enrichissement mutuel du bouddhisme et de la médecine occidentale.
En 1930, Freud écrit à son ami Romain Rolland : « Avec votre aide, je vais maintenant essayer de pénétrer dans la jungle des enseignements traditionnels de l'Inde. J'aurais vraiment dû m'atteler plus tôt à la tâche... »
Pourtant, Freud, comme la plupart de ses disciples, ne comprit pas vraiment la dimension psychologique fondamentale de l’expérience bouddhique. Or, ainsi que nous l’explique le célèbre psychiatre américain Mark Epstein, le bouddhisme comporte pour les psychothérapeutes contemporains un enseignement essentiel : depuis longtemps, il a mis au point une technique pour s’attaquer au narcissisme et le dépasser, but que la psychothérapie occidentale n’a que récemment entrevu. Le présent ouvrage a été le premier à expliquer l’apport des enseignements bouddhiques à la psychanalyse. Traduit en de très nombreuses langues, ce classique est ici repris avec une préface inédite de l’auteur.