Tous les livres de Didier Desmousseaux
Au cours d'un marathon qui se déroule à Berlin, le héros se remémore un passé douloureux. Tout le ramène vers les drames qu'il a vécus, les lieux traversés mais aussi les étapes de la course. Les premiers kilomètres lui font revivre sa petite enfance, les suivants son adolescence, etc, et le trentième kilomètre est témoin de son effondrement. Entre les chapitres dans lesquels sont décrites à la fois la compétition et les divagations du marathonien, s'intercalent poèmes, courts monologues ou dialogues, lettres dans lesquels certains personnages invoqués, le père, la grand-mère, le fils, l'amante font entendre leurs voix, et le héros murmure sa peine et ses regrets.
C'est là une allégorie pleine de poésie qui tente de cerner l'essentiel.
La vie, parfois, ne tient qu'à un fil. Celle d'un père peut ne tenir qu'à un fils. A l'opposé, celle d'un fils peut être pleine d'impairs ou encore vide d'un père. Autour de la filiation et de la mort, des personnages vont se révéler, se découvrir ou se retrouver au milieu d'un compte à rebours implacable. Avant que la mort ne vienne la couvrir de ses mystères et de ses questions, la vie laisse parfois le temps de lever des secrets, de soigner des plaies et de comprendre.
Pourquoi se cacher derrière une couche de fard et un nez rouge ? Pourquoi recouvrir sa tristesse d'un sourire toujours mis en avant ? De village en village, de région en région, Primo, devenu l'enseignant-clown au sein du cirque Vincenzini cherche ou se cherche. Comment Maurice est-il passé d'une vie si stable à celle de semi-saltimbanque ? Quelle peut bien être sa quête ? La fuite d'un passé qu'il veut à tout jamais oublier, la construction d'un futur plus doux ou la recherche de l'essence même de sa vie, devenue essentielle ?