Tous les livres de Eric Dussert
"Au moment de boucler le manuscrit d'Une forêt cachée, mon précédent recueil de portraits d'écrivains oubliés (La Table Ronde, 2013), je me suis aperçu avec perplexité que sur les 156 textes seuls 17 étaient consacrés à des femmes de lettres. Aurais-je été misogyne sans le savoir ? Depuis 1993, je rédigeais ces portraits pour le Matricule des Anges en affrontant la double difficulté d'un manque d'information : difficile de trouver une image représentant ces femmes souvent discrètes, plus difficile encore de leur faire révéler leur date de naissance masquée par la coquetterie d'un usage qui prévaut encore parfois. Avec ce nouveau recueil de portraits, j'ai souhaité corriger les défauts de mon panorama et montrer comment de très nombreuses femmes de lettres ont été "cachées par la forêt" de la littérature". Eric Dussert.
«Lorsqu’il avait besoin d’expliquer pourquoi le livre était à peu près immuable, en tant que codex, cette forme qui a remplacé le rouleau par un appareillage subtil et efficace de pages protégées par une couverture, Umberto Eco expliquait que le livre était tout comme la fourchette : indépassable. Irremplaçable. Pérenne.
Notre vieux livre empégué, surligné, corné, refuse décidément de céder le pas devant les injonctions du temps ou des techno-devins obnubilés par l’emprise de l’informatique. Et, de fait, le livre est lui-même le fruit d’un assemblage hautement précis d’une grande variété de technologies extrêmement précises : encres nées de mélanges de plusieurs métaux lourds, fabrication des papiers évolutive dans le temps, règles de mise en page centenaires, méthodes d’imposition variées, comme les presses dont se servent les imprimeurs, etc.
L’opuscule que nous vous proposons aujourd’hui, petit dernier de l’innombrable troupe des ouvrages qui se publient depuis la fin du premier millénaire, n’est ni un dictionnaire, ni une encyclopédie, pas plus qu’un lexique, non plus qu’un compendium, un guide, un traité ou un manuel ; il a été pensé comme une joyeuse collection de mots, de figures et de notions qui se lisent dans le désordre pour découvrir ou se souvenir de ce qui fait de la civilisation humaine une exception dans toute la galaxie.»
Une contre-histoire des innovations énergétiques.
Préface de Bertrand Piccard.
Notre planète traverse actuellement une crise énergétique sans précédent. Pourtant des solutions existent car l’histoire de l’énergie a laissé quantité de bonnes idées sur le bord de la route.
Cet ouvrage propose un véritable voyage à travers le temps, en exhumant de très nombreuses innovations énergétiques des temps passés, méconnues ou oubliées, avec la conviction que c’est aussi dans le passé que se trouvent des solutions pour demain… Ainsi, la présentation d’une soixantaine d’inventions – parfois improbables mais toujours ingénieuses – permet de retrouver des pans anciens et ignorés de l’histoire des énergies : des semelles chauffantes de Lavoisier (1780) à la voiture à hydrogène de Jean-Luc Perrier (1979), du photophone de Bell (1880) au girobus (1950)…
Chaque invention, illustrée par un visuel en pleine page – photographies, cartes postales et illustrations d’époque –, est exposée en quelques lignes. Des articles transversaux proposent ponctuellement des réflexions plus globales sur la notion de progrès, l’importance des archives et des brevets, les relations entre les sciences et les arts, etc.
L’ouvrage est dirigé par Cédric Carles, designer et chercheur, Thomas Ortiz, ingénieur et artiste, Éric Dussert, coordinateur de la numérisation des imprimés à la BnF. Fruit d’une recherche participative, il rassemble les contributions d’amateurs comme de spécialistes (Ewen Chardronnet, Kevin Desmond, Ludovic Duhem, Alain Gras, etc.).