Issu d'une famille modeste, Eugène Le Roy arrête ses études à 15 ans, pour s'engager dans l'armée, en 1854. Il travaille ensuite aux impôts. Il écrit dans les journaux locaux tel que Le Réveil de la Dordogne, des articles républicains, laïcs ou anticléricaux. Il suit la ligne politique et philosophique de la franc-maçonnerie radicale de la fin du XIXe siècle qui oriente les gouvernements vers la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Moulin du Frau, première oeuvre romanesque (1891) est une véritable leçon de radicalisme sous la troisième République. Jacquou le Croquant, constitue l'une des plus importantes œuvres d'Eugène Le Roy. C'est l'histoire d'un jeune paysan orphelin qui s'insurge contre les injustices. Enfin, Mademoiselle de la Ralphie, est un roman posthume dont le héros Damase semble refléter son propre portrait. Finalement, il quitte l'armée pour entrer dans la carrière administrative et est nommé surnuméraire des contributions indirectes en 1860 et percepteur en 1863. Quelques années avant sa mort, il refuse la légion d'honneur.