Florence Duquesne

Un livre troublant.

Valérie et Bertrand sont en couple depuis quelques années.

Lorsque Valérie tombe enceinte, elle quitte son travail pour se consacrer pleinement à sa vie de famille.

Mais est ce vraiment une bonne chose?

Au départ de ce livre j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire.

Cela est sans doute du a la personnalité de Valérie, le personnage principal.

C'est un personnage troublant que l'on a du mal à cerner.

Dès le départ on sent chez elle quelque chose d'étrange, une faille qui nous fait parfois douter de tout.

Plus on avance dans le récit et plus il se fait troublant.

Chaque fois que je pensais enfin pouvoir cerner la vérité, elle se dérobait à nouveau sous mes yeux.

En effet l'on passe d'un univers à l'autre, d'une version de Valérie à son autre, Maud.

D'un côté, Valérie la mère de famille , de l'autre , Maud la chanteuse adulée par des milliers de gens.

Ce va et vient entre ses deux facettes, ce jeu de miroirs, ce mélange de passé et présent finit par nous perdre quelque peu.

Ce roman est assez déroutant.

Les méandres de l'esprit de Valérie sont complexes et parfois obscurs .

On ne sait pas si ce qu'elle raconte est vrai ou si ce sont des jeux provenant d'un esprit perturbé .

Si c'est du vécu ou si ce ne sont que des fantasmes issus d'un esprit perturbé.

Valérie est un personnage fascinant qui ne se dévoile pas facilement et qui quand elle se dévoile , ne le fait qu'en partie, nous laissant souvent dans le doute.

Sa personnalité peut sembler narcissique tant l'on a l'impression qu'elle se joue des autres et de nous.

Valérie est soit une actrice hors pair qui créé sa vie soit juste une femme très troublée.

Je n'arrive pas vraiment à me décider tant cette histoire fait tout pour nous rendre confus et nous pousser à démêler​ par nous mêmes le vrai du faux , la réalité de la fiction, le présent du passé, Valérie de Maud ou Valentine.

Même une fois la dernière page tournée , je n'arrive pas à savoir si j'ai vraiment réussi à comprendre vraiment qui est Valérie ou si l'auteure , Florence Duquesne, m'a bernée jusqu'au bout.

Dans tout les cas , je ne peux que saluer l'écriture de l'auteure , qui nous offre avec ce livre, un roman très troublant qui mets à mal certaines de nos perceptions.

Et si finalement, tout n'était qu'illusions?

Une étrange histoire.

Maria est une jeune fille que l'on suit lors de son enfance.

Enfance passée entre la France (où elle habite) et l'Espagne ( où habite sa soeur).

On suit ses amitiés, ses amours , ses envies.

Mais une ombre plane au-dessus de sa tête, le destin est joueur et aime se rappeller à notre bon vouloir.

Ce court roman est assez prenant.

On prend plaisir à voir évoluer Maria et ses ami(e)s mais l'on ne peut s'empêcher de ressentir un sentiment étrange.

L'impression qu'un élément de l'histoire se cache de nous comme il se cache de notre héroïne.

Maria ne semble pas vraiment se rendre compte qu'un secret guide son destin.

Elle avance volontiers vers son avenir , elle veux faire ses propres choix , s'émanciper de la voie que ses parents veulent qu'elle prenne mais en aura t-elle seulement l'occasion.

Les amitiés de Maria sont importantes pour elle mais la personne qui influence sans doute le plus sa vie c'est sa sœur, Lola.

Lola est partie de chez leurs parents à 16 ans pour vivre en Espagne. Départ plutôt précipité comme nous le prouve certaines allusions distillées au fil du roman, un évènement mystérieux se cache derrière cette décision.

Maria ressemble beaucoup à Lola, peut être trop.

On ne peut s'empêcher de penser que le destin semble la pousser dans les traces de cette sœur qu'elle ne voit que peu.

Alors que je pensais que la fin du roman nous en dévoilerait plus sur ce qui s'est vraiment passé dans la jeunesse de Lola , ce ne fût pas le cas. L'on termine ce livre sans avoir obtenu de réponses formelles.

C'est au lecteur de réunir les éléments pour essayer de démêler le vrai du faux.

Pour ma part je me suis fait ma propre idée. Je pense que Maria n'est pas seulement une sorte de miroir de Lola mais qu'elle est bien plus que cela. Et que le destin aime jouer avec nous .

La fin m'a un peu laissée sur ma faim , j'aurai aimé en savoir plus.

Mais ayant déjà lu un autre roman de l'auteure, Florence Duquesne, je me suis habituée à me faire ma propre idée de l'histoire.

Elle laisse le lecteur se poser les bonnes questions et trouver par lui-même la vérité qui se cache entre les lignes.

Un roman étonnant.

Florence Duquesne joue avec les mots, avec ses personnages et finalement nous avons un peu l'impression qu'elle se joue de nous. Les illusions créées par le biais de Valérie nous font perdre notre chemin en cours de route et pourtant, nous restons accrochés...

Valérie est une jeune femme qui aime le contrôle et cherche à atteindre un niveau de perfection exemplaire. Tout ce qu'elle veut, elle l'obtient. Elle voulait un enfant, la voilà enceinte. Elle décide de quitter son emploi, elle le fait sans préavis. Elle veut que son bébé soit une fille, elle aura Valentine. En fait, son mari, Bertrand, la laisse faire tout simplement... peut-être bien par lâcheté ou par opportunisme. D'ailleurs, il aime bien qu'elle prenne le contrôle, car cela lui permet de progresser au sein de sa firme.

Valentine grandit, Valérie et Bertrand font chambre à part bref, nous sentons que tout part en vrille. Cette vie si contrôlée, et presque aseptisée, n'est pas aussi parfaite que l'on pourrait penser et c'est à ce moment que le miroir commence à vibrer, à craqueler.

À un moment donné, le miroir renvoie un personnage, un espace-temps qui nous fait perdre un peu contact avec l'intrigue. Et en même temps, nous cherchons à approfondir un peu plus notre lecture afin de mieux saisir le moment, à mieux saisir les personnages. Un peu comme si nous regardions dans un kaléidoscope qui nous envoie une image découpée en diverses couleurs.

Le récit nous amène tantôt au présent, tantôt au passé. Les personnages se font et se défont bref, nous ne savons plus qui est qui. Et en même temps, les émotions véhiculées nous frappent. Et l'on referme le bouquin sans trop savoir si l'on a aimé ou non, mais chose certaine cela nous a troublés! En fait, tout n'était qu'illusion non?

http://alapagedesuzie.blogspot.com

Ce livre m’a totalement retournée. La révolte sourde et l’empathie exacerbée qu’il a fait naître en moi m’ont par moment rendue la vie dure. Je pensais le lire en une fois, d’un coup, comme on ‘dévore’ un roman, une fiction et parfois un témoignage, lorsqu’on devient à la fois témoin et acteur de la vie d’un autre, et que les scènes se dessinent sous nos yeux ébahis, parfois humides de larmes, qui glissent sur les mots pour en sentir la force et le pouvoir.

La rage, froide et bouillonnante, sourde d’incompréhension et de compassion, d’empathie et de souffrances. La rage contre le temps qui fait son œuvre ? Peut-être, oui, parfois, quand l’après survient et qu’il faut recommencer à vivre comme avant, mais avec un élément manquant.

Rage folle, éprouvée, éprouvante. Rage viscérale, mais contre quoi ? Contre l’absurdité quotidienne. Face à l’absurdité d’une bienséance dictée par 2000 ans d’éducation religieuse, dans une société où la science et les souffrants peinent à se faire entendre. Face au sadisme (in)conscient d’un personnel médical d’un autre temps à une époque où l’homme qui à souffert de sa vie ne devrait plus devoir souffrir sa mort. Face à la violence aberrante et terrifiante du monde, le nôtre.

C’est un livre coup de poing. Un de ceux qui fait réfléchir, par ce que l’empathie est trop grande, la souffrance trop profonde, qu’elle transperce les mots, les pages pour venir se loger en plein cœur.

Un roman poignant.L’auteure traite avec finesse et précision des sujets souvent tabous comme la maladie,la mort,les soins que nous recevons ou pas ,l’investissement des proches et leur ressentie face à certaines situations.

Ici l’auteure parle de la fin de vie de son papa malade ,comment vit-il ses derniers instants ,comment ses proches auraient souhaités qu’il les vivent ,comment la souffrance est gérée mais aussi de l’investissement de la famille à entourer et s’occuper du malade quand le personnel soignant ne le fait pas comme elle le souhaiterait,de l’acharnement à maintenir en vie des personnes dans d’atroces souffrance plutôt que de les soulager et les laisser partir dignement.

L’auteure nous offre un roman réaliste,on pense à nos proches ,j’ai été très touchés par le passage des infirmières qui blague et rit dans leur bureau juste à cote de la chambre du malade alors que vous avez besoin d’elles ,que vous les avez appelés et que vous vous sentez impuissant ,ce passage je l’ai également vécu et je vous jure que cela vous mets très en colère.

La plume de l’auteure est fluide ,agréable à lire et addictive.

Les personnages sont attachants et courageux.

Ce roman est très bien écrit il se lit rapidement,on ressent et partage les émotions que l’auteur nous partage dans ce récit.

Alors si vous souhaitez découvrir un témoignage poignant et réaliste suivez ce lien .

Un roman puissant.

Albert est hospitalisé dans un état critique, alors que sa famille souhaiterait que ses souffrances soient apaisées , l'équipe soignante s'y refuse , plongeant cette famille dans la tourmente et laissant cet homme souffrir inutilement jusqu'à sa mort.

Comment réussir à faire son deuil lorsque l'on a comme dernier souvenir de son père , celui d'un homme affaibli et souffrant atrocement ?

Il y a des livres qui vous manquent plus que d'autres , qui impriment leurs marques sur leurs lecteurs, leur provoquant des sensations et émotions fortes .

Et c'est le cas de ce livre.

J'ai déjà eu l'occasion de lire des livres de Florence Duquesne. Chacun d'eux portaient en eux une grande part d'émotions et de sentiments ( parfois contradictoires) , je savais donc qu'en lisant ce nouveau livre je serais face à une écriture où l'humain domine, où les émotions sont à fleur de peau et transpirent à travers chaque ligne .

Et ce livre ne déroge pas à la règle, d'autant plus qu'il fait écho à la vie de son auteure.

Florence Duquesne nous raconte avec beaucoup de pudeur et de finesse l'agonie d'un homme au crépuscule de sa vie.

Comment sa mort ( et surtout son agonie ) ont influées sur la vie de ses proches.

Je ne rentrerai pas trop dans les détails de ce qu'ils vont ressentir mais sachez seulement que leur parcours ne peut que toucher le lecteur car il fait forcément écho à nos vies personnelles, on sera tous amenés à vivre la perte d'un proche , pour certains , comme pour moi, c'est déjà arrivé.

Ce sont des instants très durs à vivre , et parfois il est nécessaire de se réfugier dans ses souvenirs voire même son imaginaire pour soulager cette douleur intense .

L'auteure a pris le parti ici de nous raconter tout ceci d'une manière poétique, comme elle sait si bien le faire.

À travers ce livre , Florence Duquesne, dénonce aussi ce qu'a subit cette homme ainsi que sa famille .

On lui a refusé le droit de mourir dans la dignité.

L'équipe soignante de l'hôpital dans lequel Albert a été admis a refusé d'alléger ses souffrances , elle a préférée le maintenir en vie à tout prix , quitte à ce qu'il souffre inutilement.

À travers certains passages , l'on découvre une famille à bout car les médecins refuse d'écouter leurs points de vues , on a d'ailleurs parfois l'impression d'être face à un dialogue de sourds.

Je ne comprendrai jamais que l'on puisses à ce point s'obstiner et faire perdre à une personne sa dignité.

Cet homme ne méritait pas de souffrir inutilement pendant des jours et des jours.

Malheureusement tant que certaines lois n'auront pas été changées ce genre de situations perdurera , provoquant ainsi énormément de souffrances , que ce soit du côté des patients ou de leurs familles.

Ce livre provoquera forcément quelque chose chez celui qui le lira.

Il n'est pas de ceux que l'on lit et que l'on oublie aussitôt.

Un livre fort, sensible et émouvant sur un sujet oh combien sensible.

Peut être qu'il pourra faire prendre conscience à certaines personnes que le droit à mourir dans la dignité est un droit plus que nécessaire.

De l'humanité avant tout.