Tous les livres de François Vatin
Le sentiment est assez largement partagé aujourd’hui d’une « perte » du travail qui fragiliserait les fondements mêmes de notre civilisation. Mais celui-ci ne peut se comprendre sans saisir à quel point notre perception ordinaire du travail est encore empreinte de schémas archaïques. On ne saurait en effet réduire la question de la place du travail dans notre société à l’opposition, souvent stérile, entre l’efficacité économique et la défense humaniste des valeurs sociales.
Cet essai stimulant invite à rouvrir le débat sur de nouvelles bases, alors que la mondialisation organise un système de division du travail à l’échelle de la planète et que l’automatisation a bouleversé en profondeur nos représentations du travail et de la production. L’enjeu est de trouver la voie d’une nouvelle conceptualisation du travail, capable de penser les modalités par lesquelles nous continuons plus que jamais, pour le meilleur et pour le pire, à interagir avec la nature.
« Economie politique : science sans entrailles » affirmait Gustave Flaubert. Ce lieu commun, encore aujourd'hui largement partagé, rend mal compte du statut complexe occupé par les représentations économiques dans la société nouvelle, qui se développe dans le courant du Xixe siècle, à la faveur de l'industrialisation et de l'expansion des relations marchandes. Etudier les relations entre économie et littérature au cours du premier Xixe siècle, revient à s'interroger sur la frontière en voie de constitution entre un regard « littéraire » et un regard « savant » sur la société. Cet ouvrage résulte d'un colloque qui s'est tenu en avril 2006 à l'Université de Paris X-Nanterre.