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Jacqueline Wautier

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de Jacqueline Wautier

Sortie Poche France/Français : 2017-05-30

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par JacquelineWautier 2015-02-10T12:28:12+01:00
Intemporelles

Suite à l'indigence de la présentation faite par l'éditeur, je vous laisse ici ces quelques mots, avec mes amitiés "plumesques',

Jacqueline Wautier.

Ce recueil rassemble quelques vingt nouvelles : autant de regards féminins portés sur le monde…

Des femmes d’ici et d’ailleurs, de toutes les conditions, de tous les temps -hors du temps.

Des Intemporelles…

A savoir s’il s’y agit d’enchantements, d’enchaînements, d’emportements ;

Ou de quelque sortilège d’un destin alchimiste se jouant des amants ?

D’étranges rivages…

Quelques sillons du temps…

Des rêves qui «s’ensillagent» au fil des courants ; aux fils de «nous» et des jours s’y tissant d’amours ou de rages. Et de récits en récifs, de récifs en terres mystérieuses -jusqu’aux confins de l’espace.

L’espace où les folies essaiment d’entonnoirs cosmiques en nœuds sidéraux :

Avec des aventures prises aux ailes de quelque vaisseau fantôme où s’abandonnent encore des songes d’enfant.

Avec la hargne, l’espoir et la passion : cœurs à corps accordés -corps à corps oubliés, retrouvés, emmêlés, bouleversés.

Avec des rires, entre les larmes, entre ses bras !

Histoires de vies et de morts, histoires d’homme et d’encore…

Pour rire, frémir ou s’émouvoir –et voyager loin, très loin, au plus profond des entrailles du monde et des Hommes.

Ci-dessous, deux extraits se prenant d’envie -envie de faire lire...

- Pour sourire disais-je, avec quelques coquins fantômes dans

'A malin, malin et demi':

"J’avais fait ce que j’avais pu, comptant beaucoup sur les 'on-dit'.

Des cadavres de souris ou de lapins à moitié dévorés, abandonnés par quelque prédateur et que j’avais soufflés tout le long de l’allée.

Quelques mouvements exécutés en déhanché aussi, autour de minuit, à la pleine lune…

Et des plaintes lugubres, des bruissements...

J’avais joué de chance de surcroît : le premier visiteur s’était cassé la figure, je n’y étais pour rien –si je mens j’en tombe fleurie ! Quant au second, il s’était embourbé et sa jolie voiture de sport avait dû être extraite de la basse-Saint-Pierre par le fermier Jean-Jean.

Je suppose que cela aida aux rumeurs ?

Qui s’amplifièrent pour rapidement s’emballer de commérages de bonnes femmes en délires de saoulards –ça m’arrangeait.

Certains évoquèrent des bruits venus d’ailleurs, d’autres des lueurs tout droit sorties de l’enfer ; les gens sont cons, quand même !

En tous cas, j’aurais voulu tout orchestrer que j’aurais été bien moins efficace. Au final, il s’est dit que la maison était habitée par le Diable, que les lieux étaient maudits.

Ainsi, un soir que je prenais la lune à témoin (...)", extrait de 'A malin, malin et demi!', Intemporelles -Le monde dans leurs yeux, J. Wautier, Editions Edilivre Officielle -tous droits réservés!

___________

- Ou frémir, en terres inconnues, avec

'Métamorphia’ :

" Le ciel n’a pas voulu de moi, je me fonds dans le ressac des marrées qui toujours reviennent au lieu de leur naissance : c’est le dernier jour, la dernière heure -je ne le sais pas, pas encore.

C’est l’après d’une suspension.

Suspension du temps de moi et du monde.

Avant ailleurs, avant les métamorphoses : je quitte ma peau morte comme un serpent mue, insensiblement.

J’abandonne «moi».

Et toi.

Et la Terre des hommes où j’ai écorché mon âme et brûlé mes chairs.

Parce que j’y ai cru : au grand amour, à l’avenir, à toi.

Cru à me damner ; à pouvoir mourir et à vouloir vivre.

Tu me conjuguais «toujours» à tous les verbes -et tu couchais avec elle !

Quand je l’ai vue, si belle, triomphante, vénéneuse aussi, dans ma chambre, dans mes draps, dans tes bras, mon cœur s’est arrêté.

«Nous» explosait !

Moi, je me délitais.

Et vous…

Deux en fusion, deux en apesanteur…

«Vous» de toi devenu étranger, «vous» d’elle étrangement proche…

Deux amants pour un mensonge à m’y briser !

A hurler, jurer, maudire…

Mais vous êtes partis simplement, sans un mot : elle souriait et j’ai enfin pu pleurer. Des rivières. Des fontaines ou des torrents comme ceux qui débordent là-haut, dans la montagne ruisselante sous l’assaut de cet orage blanc.

Maintenant, un sac à la main, j’attends l’embarquement derrière la haute baie de l’aéroport. J’attends comme les autres, sans les autres. J’attends l’apaisement du ciel : une fenêtre pour le décollage, une fenêtre ouverte sur l’inconnu.

Un autre monde (...)"

________________

- Se souvenir aussi, avec

‘Origine’ :

« (…)

La maison est triste comme une porte de prison : une construction tout en angles droits, à déchirer l’insensé qui s’y frotterait.

Grise, tellement carrée, tellement fermée sur Dieu sait quoi ?

On se la prend, et je me la suis prise, comme un énorme poing sur la figure.

À la sortie d’une route paumée entre bois trop sombres et champs trop plats : entre rien et rien, disons-le tout net. Elle apparaît après un dernier virage, une menace au lointain d’une ligne droite : la fin du monde des hommes.

J’ai envie de freiner des deux pieds, c’est stupide –c’est surtout totalement inutile.

Et voilà, cent, cent-cinquante mètres et on y est.

Je la trouve comme oubliée au centre d’un parc sans âmes ni vives ni errantes : juste une rangée d’arbres dénudés, rien ne dépasse. Une fausse allée de gravier, du sable sale mêlé à la neige entassée sur le côté et le silence immobile des choses mortes. Il n’est pas même une ombre pour y frémir au vent : rien ne respire ici, et cela aussi m’oppresse.

Pour tout dire, passé la grande grille de fer forgé, le reste du monde –et la vie qui va avec !– disparaît complètement du champ des possibles.

On est plongé dans une autre dimension, sans relief : à parcourir encore vingt ou vingt-cinq mètres sur l’allée, entre quelques plaques d’une neige congelée obstinément accrochée.

Allez ma fille, quand faut y aller, faut y aller !

J’emprunte le petit escalier tout raide en me tenant à la rampe, pour éviter la chute. S’ils avaient voulu s’assurer que les vieux machins resteraient bien à l’intérieur, ils ne s’y seraient pas pris autrement : une répétition générale avant la dernière boite, je suppose ?

Oups !

La lourde porte de bois brunâtre s’ouvre sur un hall de marbre noir et blanc où les pas résonnent. Et où des ombres blanches passent en silence, portant qui un plateau-repas, qui une panne –parfois les deux en même temps.

L’ambiance est glaciale.

Pourtant, ce qui par-dessus tout domine, c’est l’odeur : métissée, prenante, écœurante. Qui joue des désinfectants piquants, des effluves de cuisines et des relents ammoniaqués. Ça sent la maladie, ça sent le vieux –j’en ai des haut-le-cœur. Mais déjà, je devrais dire seulement, une femme entre deux âges vient à notre rencontre, sourire forcé démenti par un regard d’acier –je pense à un gendarme ou à un garde-chiourme. Elle me conduit dans le «séjour» : sacré séjour, personne de sensé ne voudrait y faire plus qu’une halte pressée. Décidément, ce reportage fait dans les trois C : con, chiant, crispant.

Mais la vielle est là, qui sourit –sûrement dans le vide !

Elle est secouée de petits tremblements, sa voix chevrote :

– Bonjour, mon petit !

– Madame !

– Oh, vous pouvez m’appeler tante Lara, comme tout le monde !

Elle se penche vers moi, comme pour m’étreindre ; je reste aussi raide qu’un poteau tout en précisant sèchement :

– Moi, c’est MADAME Branstein !

– Vous savez, ma vue n’est plus ce qu’elle était, et mes oreilles sont fatiguées. Mais venez mon petit, installez-vous. Maria ? Apportez donc un café à la demoiselle, et un verre d’eau pour moi…

Hé bé, elle est gâteuse en plus !

– Je ne prendrai rien, merci !

– Si, si ! Et un petit gâteau, cela nous fera du bien.

Elle l’a apporté, la Maria : un café froid terriblement allongé dans une tasse douteuse, sans soucoupe. Et un spéculos tout mou, déballé comme s’il était destiné à un chien. Je déteste ces mouroirs. Je déteste ces personnels. Et je déteste ce reportage, merci Caro ! Sans compter cette vieille folle qui dit encore bien merci à ses bourreaux.

– Alors, qu’est-ce que vous voulez savoir ?

– Et bien, votre âge, déjà…

– J’approche les cent ans, mieux vaut oublier le décompte exacte.

C’est bien ce que je disais : Alzheimer !

– Vous avez de la famille ?

– J’ai eu une petite fille, là-bas…

– Là-bas ?

– Au camp.

– Vous pouvez me raconter ?

– C’est un peu pour cela que vous êtes ici, non ?

C’est fou ça, je jurerais avoir aperçu une petite lueur dans son regard, entre tendresse, allez savoir pourquoi, et franche ironie.

– Dites-moi les choses comme elles vous viennent, nous ferons le tri après.

– Dites-moi les choses comme elles vous viennent, nous ferons le tri après.

– Le tri ?

Oui, bien sûr, le tri…

Eh bien, on nous a embarqués en 42…

Non, en 43. J’emmêle un peu les dates, pardon.

Mais je me souviens du reste ; tout le reste !

Il faisait beau ce jour-là, le ciel était bleu comme il peut l’être aux premiers jours de février. Avec un froid piquant, de ceux qui nourrissent un sentiment de pureté : un froid sec, joyeux. C’était vraiment une belle journée –et j’avais à peine vingt ans ! Je venais de quitter mon amoureux ; nous nous étions embrassés et j’étais heureuse comme on l’est dans ces moments-là. Je n’avais peur de rien alors, j’avais plutôt envie de prendre le monde entier dans mes bras. On devait se marier en mars, normalement… Ma montre affichait 11heures et je rentrais à la maison avec quatre beaux œufs frais pondus. Parce que (...)", 'Origine', In Intemporelles...

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Commentaire ajouté par JacquelineWautier 2015-02-10T12:30:14+01:00
Intemporelles

Ou encore ces deux autres extraits, avec un clin d'œil de l'auteure:

- S’émouvoir, avec

‘Je m’appelle Thana’ :

"Je m’appelle Thana, mon fils est mort hier.

Il y a trois ans ; trois ans déjà, trois ans seulement –à quatre ans !

Depuis je compte les heures, les jours, les années.

Je compte des secondes lourdes et indomptables, les yeux grand ouverts sur un ciel aussi opaque que mes nuits.

Hier.

Trois longues années…

Et alors ?

L’instant s’est perdu à son quatrième anniversaire et tout a sombré au fleuve des Enfers : le temps n’existe plus.

Il ne subsiste qu’un trou noir m’engloutissant peu à peu dans son néant.

Un indéfini qui me broie.

Peu importe d’ailleurs, parce que je n’ai plus de futur.

Qu’il ne me reste que la douleur d’un cœur arraché.

Et parce que je suis morte avec lui.

Je m’appelle Thana mais plus personne ne m’appelle.

Tout est désert à l’errance de mon âme et la ville s’est figée à mon cœur de cendres…

J’ai eu un homme pourtant ; un homme gentil, quelqu’un de bien.

Qui m’aimait, et que j’aimais.

Enfin je crois : c’était avant.

Avant la vieillesse du monde, avant ma propre fin.

Nous étions pareils aux gosses ; mais des gosses rieurs s’inventant des lendemains au parfum des fleurs.

Un chemin à l’or des roses…

Avec une vie comme une île où la terre aurait embrasé l’eau de ses promesses cuivrées, abandonnée aux vents alanguis d’une longue extase… Et un lit aux merveilles d’un ciel en baldaquin, toujours bleu. Là, de nos rêves mélangés, de nos peaux affolées, en corps-à-cœur, nous faisions l’amour ; laissant les dimensions bien trop étriquées du réel explose (...)".

- Frissonner à une autre fièvre, avec

‘Destination inconnue’ :

" J’ai eu une veine de cocue pendue à tous les tonnerres de Dieu, et c’est peu dire.

Il devait être minuit, minuit trente.

J’étais déjà loin de la ville.

Loin de ses remugles souterrains, de ses bruits rauques et des vapeurs grasses laissant sur ma peau quelques moiteurs désagréables.

Pour tout dire, j’étais presque déconnectée ; avec un léger mal de tête, peut-être même une vague envie de vomir ?

Derrière, écrasant son ombre dans le rétroviseur, le bois de hêtres où s’encanaillaient quelques noisetiers s’était refermé sur Bruxelles, l’effaçant du monde d’ici. Devant, la route étendait son ruban à perte de vue ; imprimant sa marque policée sur des prés suspendus dans la parenthèse glacée : des mottes figées et des taches blanchâtres renvoyaient quelques pépites dans la lumière des phares.

Danger du gel

Danger de la nuit : rien à cirer !

Quelques kilomètres encore et j’ai allumé la radio, pour penser à autre chose.

Me forcer à écouter l’autre débile qui s’époumonait :

Je t’kiffe -aime-moi !

Aime-moi -je t’kiffe :

A déchirer le ciel ;

A renoncer à elles, elles, elles, elles…

Leurs armes de sirène, leurs promesses d’éden.

Leurs corps polystyrènes, leurs sniffes qui gangrènent.

A monter jusqu’au ciel ;

A oublier ces elfes, elfes, elfes, elfes…

Je t’aime, kiffe-moi.

Prend-moi : je t’aime !

A plus savoir vouloir.

A vouloir plus savoir.

Je t’kiffe -aime-moi.

Ça tambourinait dans mes tempes et j’ai baissé le son.

Me suis sentie partir…

Ai augmenté une nouvelle fois le volume (...)".

Référence du livre :

Intemporelles

Le monde dans leurs yeux

de

Jacqueline Wautier

Edilivre, Janvier 2015

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