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Tous les livres de Jean Malaquais

Nous sommes quelque part en Provence, dans les années 30. Non point la Provence de Pagnol, mais celle des vieilles mines d’argent et de plomb où trime une faune rien moins que recommandable. La mer n’est pas loin, le soleil plutôt bon zigue. Quant aux mines, disons qu’elles sont tellement pourries que les ouvriers français refusent d’y descendre – alors on fait appel au bon vouloir des tordus de passage qui n’ont pas peur de s’y frotter. Ils ont tous quelques points en commun : des gueules de métèques, des permis de séjour défaillants, la dalle en forte pente, et jaspinent des langues bizarres. Mais la police du coin n’est pas trop regardante, et puisque la douce France a besoin de bras… Ils sont allemands en rupture de Führer, russes en délicatesse avec le petit père des Peuples, espingos fâchés avec leurs frères phalangistes, italiens fatigués des mussolinades, mais aussi moldovalaques, arméniens, turcs, polaques, lithuaniens et zarabes. Bref tous « Javanais », et le quartier de baraquements où on les parque est vite baptisé : c’est l’Île de Java, tout simplement. Dire que la vie à Java est peinte en rose, c’est un peu exagéré. Mais on ne s’y ennuie pas, ça c’est sûr. On y rigole sec, même. On y picole plus sec encore (la Pologne donne ici le ton) et la brave Madame Michel, épicerie-buvette, ne chôme pas. Le bordel non plus, où les filles font bon accueil à ces gaillards nostalgiques qui chialent comme des mômes pour peu qu’on les laisse un peu causer du vaste monde. Bien sûr, on devine que ça finira mal, car la mine a de graves problèmes de santé. Mais c’est la vieille Europe aussi qui ne va pas très bien et qui tousse. Drôle d’époque décidément. Drôle d’époque qui rejoint méchamment la nôtre. Et drôle de bouquin, sur lequel le temps semble ne pas avoir de prise… Une édition au format de poche (ce sera la première !) s’imposait. Première édition en collection au format de poche (« libretto ») des Javanais de Jean Malaquais, prix Renaudot 1939, récemment redécouvert par quelques milliers de lecteurs éblouis… et porté aux nues par la presse après un demi-siècle d’oubli !

Journal de guerre et journal d'un méthèque sont compilés dans un même ouvrage. Savourez les tristes histoires qu'ils relatent.

Marseille, 1942 : quelques mois avant l'invasion de la zone libre par les Allemands, la ville en pressent la menace. Le grand port méditerrannéen est devenu cette nasse on sont allés se prendre tous les indésirables pourchassés par Vichy. Affluant des quatre coins de l'Europe, ils fuient la tyrannie. l'oppression et la guerre, et espèrent décrocher le précieux sésame qui leur permettra d'embarquer vers une terre de liberté et de paix : un visa vers l'improbable Amérique. Entre descriptions réalistes et évocations lyriques, Jean Malaquais brosse un terrible tableau de l'époque et de la faune bigarrée du Vieux-Port. Où les proscrits, de tout poil côtoient, saris s'en méfier assez, mouchards et délateurs zélés...

Connu surtout comme romancier, Jean Malaquais (1908-1998) ne nous aura laissé au total que trois romans : Les Javanais (prix Renaudot 1939, réédité en 1995 seulement et salué, alors par la critique pour sa stupéfiante " modernité ") ; Planète sans visa (1947 - remis au jour en 1999) ; et ce Gaffeur, largement oublié depuis sa sortie en 1953, dont Norman Mailer (préfacier de la présente édition) a fini par admettre, après s'y être piqué les doigts, qu'il était sans doute l'un des romans les plus violemment prophétiques de ce siècle. Avouons que peu de gens, chez nous, s'en étaient aperçus. C'est que le livre en question est un livre malin, qui cache bien son jeu - et, qui à l'heure où il fut pour la première fois publié se payait le luxe le plus rare : celui d'avoir un demi-siècle d'avance sur son époque. Roman insolite dans notre littérature, Le Gaffeur raconte les aventures d'une forte tête égarée dans un drôle de monde à la Orwell. Lequel monde bizarrement ressemble comme un frère au nôtre : circuits de surveillance déguisés en réseaux de communication, réalité virtuelle, conformisme à tous les étages... On songe à Kafka bien sûr. Un Kafka mal élevé qui aurait fait ses classes dans la même rue que François Villon.

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