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Tous les livres de Jean-Marie Guyau

Du moment où l’individu ne se considère plus seul mais comme partie vivante d’un tout vivant, le problème moral devient relativement simple. La vie intime, une « obligation » d’agir non en vertu d’un impératif mystique, mais par le sentiment même de sa puissance d’agir, de sa fécondité individuelle et collective : « Je puis, donc je dois. » Elle délivre aussi sa « sanction » par son action même, car, en agissant, elle jouit de soi, monte ou descend au point de vue de la valeur et du bonheur tout ensemble. L’éducation a pour but de développer chez l’enfant cette fécondité morale et sociale et de la fixer peu à peu chez les humains par l’hérédité.

Parti de la conception fondamentale de la vie intense et extensive, Guyau se pro­pose de rechercher ce que serait et jusqu’où pourrait aller une morale où aucun « préjugé» n’aurait part, où tout serait examiné et apprécié à sa juste valeur, soit en fait de certitudes, soit en fait d’opinions et d’hypothèses simplement probables. Pour cela il distingue la morale rationnelle de la morale ordinaire. On peut d’ailleurs très bien concevoir que la sphère de la démonstration intellectuelle n’égale pas en étendue la sphère de l’action morale. En ces cas, la coutume, l’instinct, le sentiment conduisent l’homme. Il faut seulement savoir qu’on obéit alors aux impulsions les plus généreuses de la nature humaine, en même temps qu’aux plus justes nécessi­tés de la vie sociale. La morale scientifique ne doit pas prétendre tout embrasser. Elle doit travailler elle-même à délimiter son domaine. Il faut qu’elle consente à dire avec franchise: en ce cas je ne puis rien prescrire impérativement au nom du devoir. Plus d’obligation alors ni de sanction: seuls les instincts les plus profonds restent agissants, chacun étant abandonné alors à son « self-government». C’est la liberté en morale qui consiste en l’abstention du règlement scientifique toutes les fois qu’il ne peut se justifier avec une suffisante rigueur. Ce livre peut donc être considéré comme un essai pour déterminer la portée, l’étendue et aussi les limites d’une morale exclusivement scientifique.

" L'idée de sanction vient se fondre dans l'idée plus morale de "coopération" ; celui qui fait le bien universel travaille à une Œuvre si grande qu'il a idéalement droit au concours de tous les êtres, membres du même tout, depuis la première monère jusqu'à la cellule cérébrale de l'organisme le plus élevé. Celui qui fait le mal, au contraire, devrait recevoir de tous un "refus de concours" qui serait une sorte de punition négative ; il se trouverait moralement isolé, tandis que l'autre serait en communion avec l'univers. "

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