Kevin Lambert

Une lecture qui a du punch, un bon récit d'une lutte syndicale en région du Québec. Une aventure à la hauteur humaine des violences sociales, de sexe, de la vie rurale et tout ce que cela englobe. Un booktubeur a déjà parlé de ce roman dans une vidéo et cela à piquer ma curiosité, je l'en remercie. Kevin Lambert a une poésie sensible et humaine.

C'était un livre coup de cœur d'un lecteur de ma bibliothèque. J'en ai lu une centaine de pas avant d'abandonner. J'ai deux amie qui ont fait de même.

L'idée d'enfants qui reviennent à la vie pour pointer du doigt la violence, la maltraitance ou l'incompétence des adultes me plaisait bien, je m'attendais à un genre de conte cruel. Sans grande surprise c'est un récit sombre, mais je l'ai trouvé aussi confus et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans et y rester. C'est peut être juste un style auquel je ne suis pas du tout sensible mais la mention franchement désinvolte d'actes incestueux et pédophiles m'a laissée assez froide devant cette lecture.

Un livre passionnant, écrit dans un style très fluide, sur un sujet poignant. La ville de Chicoutimi ne donne clairement pas envie d'y vivre et on sent bien la haine que nourrit Faldistoire pour cette ville et sa vie qui ne fait que croitre. Néanmoins ce roman est trop centré sur le sexe (et les différents abus sexuels sont abordés de manière un peu trop légère) quand tout ce qui se passe à côté est bien plus passionnant.

"Querelle" traite des préjugés et des stéréotypes sur des tabous. C'est avec un discours marginal que Kevin Lambert dénonce les luttes sociales, dont les écarts de richesse entre les riches et les pauvres, les inégalités avec les autochtones, l'ouverture d'esprit des grands centres urbains comparés au villes de région, l'homosexualité et l'homophobie, les inégalités entre les hommes et les femmes, les relations de pouvoir entre le patronat et le syndicat. Les personnages bouillants de vengeance vont mener une lutte contre ces inégalités. Cette œuvre commence par un courant réalisme et termine par un courant surréalisme, ce qui transforme le rythme du récit. Le personnage principal, Querelle, est inspiré du personnage central de Querelle de Brest de "Jean Genet". Il lui ressemble d'autant plus que le livre très cru, très érotique, très sexuel reprends parfaitement toutes les thématiques qui étaient celles chères à Genet (qui aurait je crois beaucoup aimé ce roman hommage). Come Genet le jeune Kevin Lambert parle frontalement de sexe, sans métaphore ni ellipse : il dénude l'acte jusqu'à l'os, jusqu'à atteindre une certaine forme de pureté, et c'est plutôt émouvant. Et il y est aussi question de crime, de trahison, de viol, d'anticonformisme radical...

J'aime beaucoup genet et j'ai trouvé ce nouveau Querelle très digne de son illustre ainé. Ce nouveau #QuerelledeRoberval comme Christian dans Cyrano de Bergerac, est beau, c'est un fait, et rend fous les garçons de la région qu'il enfile dans la joie absolue, ébranlant les colonnes du patriarcat, au grand dam des pères terrorisés (et envieux). En marge du récit, c'est-à-dire encore plus exclus que les exclus, trois jeunes anges exterminateurs hantent Roberval, amoraux et rebelles jusqu'au bout, apportant au récit une note fantastique et hallucinée

C'est donc un roman qui traite en même temps de la lutte et du désir mêlant ces deux thématiques d'une manière virtuose.

"lettres it be" :

"Querelle est un roman sale, brut, un roman qui gêne aux entournures. Les premières lignes coupent le souffle, et les autres cassent la gueule. On a envie d’arrêter, on se dit que c’est quand même un peu n’importe quoi, puis on continue, le thorax noué, compressé… On arrive à bon port sans trop savoir où nous sommes et d’où nous sommes partis. Manifeste ouvrier et/ou sexuel ? Critique de la lutte ? Aucune idée… Mais ce qui est certain, c’est que l’on vient de parcourir quelques 240 pages de littérature en barre. Et si c’était précisément cela la marque des grands livres ?"

"La presse" :

Sur fond de désintégration sociale, d'exploitation ouvrière, d'affrontement entre les travailleurs et le boss prêt à empoisonner et à brûler les maisons de ses employés, de désengagement et de trahisons, Querelle baise tout ce qui bouge en dehors de son shift, et la fonction de ces passages crus sur le cul, plus que de choquer le bourgeois hétéronormatif (et aussi les gais normalisés qui se marient), est d'offrir les seuls moments de liberté absolue du roman, de jouissance et de joie sauvages, hors des lois du marché et de l'aliénation générale....Sur fond de désintégration sociale, d'exploitation ouvrière, d'affrontement entre les travailleurs et le boss prêt à empoisonner et à brûler les maisons de ses employés, de désengagement et de trahisons, Querelle baise tout ce qui bouge en dehors de son shift, et la fonction de ces passages crus sur le cul, plus que de choquer le bourgeois hétéronormatif (et aussi les gais normalisés qui se marient), est d'offrir les seuls moments de liberté absolue du roman, de jouissance et de joie sauvages, hors des lois du marché et de l'aliénation générale.

Ce livre du jeune écrivain québécois Kevin Lambert est de mon humble point de vue la révélation francophone de l'année 2023. Rien de ce que j'ai lu dans les dernières années ne s'y compare. J'avoue avoir été quelque peu dérouté au début par cette écriture volubile et ce contenu extrêmement dense nourri d'une multitude de références au domaine de l'architecture. C'est un objet curieux en effet, à mi-chemin entre le roman et l'essai. L'intrigue n'est que secondaire et semble servir de prétexte à une analyse sociologique de cette communauté d'ultra-riches qui vivent dans un monde à part, incompréhensible au commun des mortels. Cependant, loin de donner dans le manichéisme, Kevin Lambert traite le sujet sous un angle qui révèle la compléxité des interactions entre les différentes strates de la société, sans nécessairement accorder de préférence. Un ouvrage très rafraîchissant en ces temps troubles.

Livre très bien écrit.

La première partie se déroule dans une soirée,  on a une description détaillée du lieux puis de l'histoire de quelques personnages qui vont être mentionnées plusieurs fois par la suite, notamment de Céline le personnage principal une architecte mondialement connus . On nous explique un peu son histoire comment elle est arrivée au sommet .

Puis les deux autres grandes parties de l'histoire sont consacrée à la chute de cette femme après qu'un article l'a dénigrant elle et son travail ( son projet en particulier) soit publié. Ce livre permet de voire comment du jours au lendemain on peut passer de personnes aimé, idolâtré à ennemis public. Les gens qui était les plus proche d'elle vont lui tourné le dos . On voit qu'à cause d'un seul article cette femme qui a construit sa carrière depuis 40 ans et qui fait partie de l'élite va être la cible de l'opinion public, mais aussi comment elle va tenter de rester forte et d'avancer.