Léna Paul-Le-Garrec
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Note moyenne : 7.5/10Nombre d'évaluations : 4
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J'ai reçu ce roman grâce à Babelio dans le cadre de Masse critique privilège et ça a été un vrai plaisir d'autant que j'adore la couverture en plus du reste.
L'histoire commence par une introduction en forme de clin d'œil amusant qui donne envie de poursuivre... mais qui m'a inévitablement amenée à me plonger dans le dictionnaire à la recherche du mot sérendipité, que je connaissais mais dont j'ignorais le sens. Me voilà moins ignorante qu'avant.
Lulu, prénommé ainsi par passion pour Gainsbourg, se demande s'il est laid avec des grandes oreilles.
Enfant sans père, à part, renfermé, obsessionnel, il fait de l'école son terrain d'observation de ses congénères qui le fascinent avec leurs mimiques, les sons qu'ils émettent et leurs codes sociaux qui semblent innés et je dois dire que j'ai trouvé toutes ces réflexions passionnantes et hypnotiques.
Quand Lulu se prend de passion pour l'océan et se met à collecter toutes les sortes de coquillages possibles à la plage, c'est tout un pan de mon enfance qui est remonté à la surface… ça évoque tellement la magie de l'âge tendre.
Il se passionne soudain pour tout ce qui vient de la mer, bois flotté, plumes, objets divers, ouvrant la porte à toutes sortes de fantasmagories. On comprend que tout un monde intérieur fascinant habite notre petit Lulu, qu'il a en lui une immense richesse. Il y a là toute la magie de ce qu'on est capable de créer à partir de peu de chose quand on est petit et qui se transforme en trésor inestimable : "Il n'y a qu'une vérité, celle que l'on s'invente, chaque jour."
Lulu ne le sait pas au départ, mais cette passion à priori solitaire va l'amener à faire de belles rencontres, concrètes ou épistolaires, qui le marqueront pour le reste de sa vie.
Il y a dans cette histoire une réflexion écologique qui nous met sous le nez l'ampleur de nos méfaits envers les océans.
Ce roman est comme une friandise enfantine qui amène vers la rêverie et fait oublier les tracas de l'enfance. Une fois le livre commencé, on se laisse emporter par l'imagination du petit Lucien, sans avoir envie de s'arrêter dans cette magnifique prose pleine de poésie.
Afficher en entierLucien dit Lulu, enfant unique, vit seul avec une mère étouffante « qui le protège de tout, même de son amour ». Doté d’un imaginaire sur dimensionné, pour tromper sa solitude, il se réfugie, dès qu’il le peut, au bord de l’océan. Il parcourt inlassablement la plage à la recherche de ses « trésors » car « en classe je suis physiquement seul, je dis physiquement parce que je me sens comme un poisson dans l’océan, dans mon élément, je ne suis pas seul car je suis accompagné par la connaissance, je joue avec elle. ». Il parcourt donc inlassablement la plage accumulant une quantité impressionnante de trésors qu’il range dans son « cabinet de curiosités », sa chambre. Il commence par ramasser des coquillages dont il recherche le nom dans un livre trouvé en classe. Après les avoir identifiés avec une précision scientifique il les classe méthodiquement « Suis-je en train de piller la plage de ses trésors ou de la nettoyer de ses déchets ? » Puis il étend ses investigations aux bois flottés, aux plumes, aux bouteilles rejetées par la mer, aux détritus de toutes sortes… D’abord mis à l’écart en classe par ses camarades, incompris par son institutrice - surprise par son mutisme - il parviendra au fur et à mesure à les intéresser à son travail minutieux. La classe se lancera même dans des projets éducatifs au bord de la mer. Il se fera également deux amis : Félicie, une hurluberlue qui, à l’aide de son détecteur de métaux, cherche les objets oubliés par les touristes. Elle lui apprendra à creuser pour ne pas s’arrêter à la superficialité des choses. Et Ferry, un collectionneur de bouteilles à la mer. Quand Ferry décèdera, Lulu rassemblera toutes leurs bouteilles et leurs messages. Il créera une phialethèque, une bibliothèque de bouteilles.
Lulu ne connait pas son père, parti avant sa naissance. C’était un musicien de Serge Gainsbourg - dont la véritable identité était Lucien Ginsburg - ce qui explique le choix de son prénom. Enfant, ses origines ne semblaient pas le préoccuper tellement il avait une richesse intérieure. Ce n’est qu’adulte qu’il s’y intéressera et finira par comprendre ce que sa mère cachait dans la doublure de ses vêtements, ce qui l’intriguait tellement.
Ce premier roman est conte initiatique et poétique, qui interroge notre rapport à la nature et à la consommation.
Ayant passé toute mon enfance au bord de la mer, parcourant moi-même inlassablement les plages de ma commune, choquée par tout ce que la mer déposait sur le sable, ce livre ne pouvait que m’intriguer et me parler. Cette enfance m’a profondément marquée. J’ai toujours été soucieuse de la planète que nous allons laisser à nos descendants. Et j’ai toujours agi en conséquence. Ecolo avant l’heure !
Un premier livre, c’est comme une bouteille à la mer. Il a fait son chemin, a déjà trouvé un éditeur, séduit le comité de lecture des 68. Je suis persuadée qu’il rencontrera un public non négligeable. Public plus sensible actuellement à l’écologie que par le passé. Nouveau clin d’œil à la musique : un titre du groupe de musique Police qui revient souvent dans le livre « Message in a bootle ».
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