Lionel Truan

Avec ce roman, j’ai eu le grand plaisir de retrouver une histoire de SF « classique » (ce que j’aime particulièrement !) : un Terrien échoué sur une exoplanète dont il va découvrir le peuple, ce qui va l’entraîner dans des situations pas toujours agréables à vivre. En le lisant, je me suis dit que ce livre aurait très bien pu faire partie de la mythique collection Fleuve Noir Anticipation. Et ça fait plaisir !

L’auteur a su poser son contexte, que ce soit au niveau histoire de la Terre ou environnement de Faneïa et de son peuple. C’est bien construit et les images me sont venues sans peine à l’esprit.

Le petit plus, un lexique de termes faneïens en début d’ouvrage ainsi qu’une carte du monde.

Des dessins illustrent parfois le texte (armes, paysages, animaux…) Ce qui finalement pourrait être aussi considéré comme un plus, même si pour moi cela enlève un peu d’imaginaire. Mais ce n’est que MON avis et cela ne gâche rien.

Le but principal de ce livre est de faire passer un bon moment de détente. Et c’est une réussite ! Libre à vous de chercher des messages cachés, mais pour ma part j’ai grandement apprécié ce moment sans prise de tête qui permet de s’évader.

Je ne vous fais pas un dessin, la note parle d’elle-même, je n’ai pas accroché. Cependant, je vous invite, comme à chaque fois, à vous faire votre propre opinion et donc à lire cet ouvrage.

Au départ, j’ai beaucoup aimé le concept. L’auteur nous invite à intégrer son univers par le biais d’un lexique, d’un plan et d’illustrations. Je trouve que c’est une excellente idée de fournir ces précieux outils aux lecteurs, surtout si l’intrigue doit s’avérer complexe. Si les premières pages m’ont quelque peu fait penser à la célèbre saga « Star Trek », un space opera bien connu, j’ai malheureusement rapidement déchanté.

J’ai trouvé l’écriture inégale. La plupart du temps, le registre employé est courant voire familier, il arrive cependant qu’il soit soutenu dans certains passages et qu’un terme d’une grande complexité face soudainement son apparition. Il y a d’énormes fautes de frappe, avec des mots et même des phrases qui se répètent deux fois d’affilée. Tout cela a rendu ma lecture laborieuse et de ce fait, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’intrigue.

J’en viens justement à celle-ci. Elle mérite d’être largement plus développée et approfondie, parce que malgré tout, du début jusqu’à la fin, l’auteur a réussi à attiser ma curiosité. Cependant, le récit est malheureusement empli d’incohérences et de contradictions. La morale de l’histoire elle-même est, pour moi, largement sujette à controverse. Tout comme les descriptions des personnages féminins. Ces dames possèdent toutes un physique « sublime » et des pulsions sexuelles omniprésentes. Les nombreux combats sont minutieusement détaillés, jusqu’à en compter le nombre de coups de poing. A mon sens, cela alourdit considérablement le récit, sans y apporter un réel intérêt.

J’ai la désagréable impression que ce roman manque d’une relecture. Mais ce qui me navre le plus, c’est que l’idée est présente et qu’elle aurait été sûrement plus richement exploitée sur un support tel que la bande dessinée.

Même si je ne retournerai pas dans le monde de Faneïa, je vous invite à le visiter, car il y autant d’interprétation d’un livre, qu’il y en a de lecteurs.

Quand on termine le brillant récit de Lionel Truan, on peut se dire:«Dommage» . Oui, Dommage, qu'il n'existe plus en France, une collection de Science-Fiction d'aventures à grande diffusion proposant des textes inédits. Ces collections ont existé.. Leur plus beau était le Fleuve Noir Anticipation qui abrita Laurent Genefort, Michel Pagel, Richard Canal entre autres ; Des noms qui sont devenus des piliers incontestables de la littérature de l'imaginaire francophone actuelle.

Lionel Truan nous propose en tout cas avec «Faneïa», un de ces romans d'aventures courts et sans complexe dont on manque tant.

Le pitch de l'histoire est assez classique:Nolan, un astronaute terrien s'échoue sur une exo-planéte Faneia et va se trouver mêlé à une guerre entre un pouvoir apparemment légitime, celui de la reine Nephana et des révoltés.. IL va devoir choisir son camp.

C'est ce qu'on appelle un planet-opéra ; Ce genre dérivé du space-opéra et illustré notamment par Jack Vance, Lyon Sprague de Camp ou Murray Leinster demande à l'auteur de posséder une plume colorée et un réel sens d'invention dans la création d'un bestiaire, de paysages et de sociétés exotiques.

Mission accomplie, même( et surtout) son en redemande ; Lionel Truan parvient à nous émerveiller à nous faire frémir et on aimerait presque caresser comme lui les chevreuils locaux..

De quoi en tout cas de nous donner l'eau à la bouche pour d'éventuelles suites à ce petit roman.

L'intrigue est elle, mené de main de maître et Lionel Truan grace à son style haletant et fluide ne nous lâche pas avant une fin dont on est finalement très heureux qu'elle soit ouverte.

La Peinture des personnages est elle aussi très réussie ; On retiendra le personnage de Nolan qui ne sombre pas dans la caricature trop fréquente du « Terrien qui sait » et dont on découvre les fragilités , les blessures et même le coté un peu « fleur bleue ». Un personnage très attachant comme l'ensemble des autres du roman. Lionel Truan sait faire passer de l'empathie pour eux. De l'étonnante KURI, intelligence artificielle très particulière ( la belle trouvaille de l'histoire) à l'étonnant destin en passant par l'amusant et intrépide inventeur farfelu Jasko ou les émouvantes Kai'Za et Lou'ta.

Quand aux méchants, ils sont particulièrement réussis et disons simplement que le combat final ne nous rend que plus impatient de découvrir la suite des aventures de Nolan et ses amis.

Enfin, on y trouvera un message écologique discret, mais évident qui montre qu'on peut même dans un joli requit d'aventures donner quelques réflexions aux lecteurs.

Notons pour terminer la Carte en couleurs qui ravira les amateurs et les très belles illustrations de l'auteur.

Un bon livre qui demande une suite et aussi une redécouverte des précédentes œuvres de Lionel Truan

Chronique Complète :

https://sunread26.wordpress.com/2021/05/13/faneia/

Extrait :

Bienvenue, cette fois-ci je vous propose une chronique sur un romans de science-fiction, écrit par Lionel Truan, édité en auto édition et disponible un peu partout (Fnac, etc). On suit dans ce roman le périple de Nolan, un scientifique terrien envoyé en mission par la Terre aux confins de l’Univers, malheureusement pour lui, un accident détruit son vaisseau. Il sera le seul survivant et finira par atterrir sur la planète Faneïa avec une amnésie et pour seule aide Kuri, une sorte d’I.A réalisée à partir d’un esprit humain.

Je remercie l’auteur pour ce SP, via Simplement.pro, je suis toujours ravie de découvrir de nouveaux auteurs, tout en pouvant donner un petit coup de pouce à mon propre niveau.

Les personnages sont très intéressant, même si je trouve que certains ne sont pas assez développés ou mis en avant au cours du récit, cette impression est en partie liée au dernier paragraphe de cette chronique, que je vous laisse découvrir plus loin. Je pense notamment à Kuri, qui a droit à quelques approfondissements sur la fin, mais dont on ne sait pas grand chose de plus, ou encore de la reine Nephana dont le passé et surtout la raison de son geste ne sont pas clairement expliqué. Enfin, je pense également aux être qu’affronte Nolan sur les terres de Nephana, qui sont très mystérieux (mais pour le coup, c’est sûrement fait exprès).

[...]

En bref, j’ai bien apprécié le voyage proposé par l’auteur, les quelques illustrations du romans, permettent de pouvoir mieux visualisés plusieurs éléments et c’est bien.