Tous les livres de Manuel Puig
résumé des éditions du Seuil
Dans Les Mystères de Buenos Aires, chacun des chapitres du livre porte en épigraphe un fragment de dialogue extrait d'un film célèbre, et que Manuel Puig parodie. Il compose ainsi un livre qui mêle les tons et les modes d'écriture - mélo, rétro, kitsch… -, à partir d'un canevas de roman policier. L'intrigue tourne autour de Gladys D'Onofrio. Après un long séjour aux Etats-Unis, cette sculptrice en pleine dépression que sa mère, Clara, a ramené avec elle, est de retour à Buenos Aries. Partie à l'aube, sur la plage de Playa Blanca, pour récolter des objets que la marée laisse sur le sable, Gladys a disparu. Pourquoi Gladys a-t-elle été kidnappée et par qui ? Qu'allait chercher Gladys à New York en sus d'une gloire hypothétique : les consolations du sexe ou l'homme de sa vie ? Qui pousse Maria Esther, sa rivale, à supplanter Gladys dans l'âpre compétition du monde des arts plastiques ? Quel rapport peut-il y avoir entre la disparition de Gladys et le cadavre d'un homme, probablement torturé à mort, que l'on a retrouvé sur un terrain vague des abords de Buenos Aires ? Quel mobile inspire la dénonciatrice anonyme de l'assassin ? Est-ce qu'une dose de barbituriques suffira à clore cette histoire ?
La rencontre de deux solitudes dans l'âpre métropole de New-York. Celle d'un Argentin qui fut peut-être un révolutionnaire et celle d'un jeune nord-américain qui fut peut-être soldat au Vietnam.
Molina l'homosexuel, arrêté pour attentat à la pudeur, parle, et Valentin, le militant de gauche en cheville avec des groupements politiques clandestins, écoute. Derrière les murs et les barreaux de la prison de Villa Devoto, le dialogue est leur seule échappatoire. Molina raconte à Valentin les films qu'il a vus, quand la liberté n'était pas un mirage lointain, et de tous les détails dont il se souvient. Les récits merveilleux, les histoires étranges, le suspense, les stars aux visages d'anges. L'imagination dans la nuit poussiéreuse de leur cellule est comme un avant-goût de la liberté qui les attend, peut-être. Mais malgré la complicité qui lie les deux hommes, Molina n'a pas encore fait tomber le masque...