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Tous les livres de Marshall Sahlins

Les essais réunis ici constituent la dernière partie de Culture in Practice, publié en 2000, et récapitulent l'itinéraire intellectuel de Marshall Sahlins. Tous abordent le problème de la rencontre des cultures qu'étudie le grand anthropologue anglo-saxon - celles du Pacifique, des îles Fidji surtout - avec le capitalisme, dans ses versions européenne et américaine. Contrairement au courant rousseauiste qui s'en tient au côté destructeur de cette rencontre, il montre comment ces peuples réagissent à l'arrivée des armes et des marchandises en adaptant leurs institutions et en assimilant les rapports extérieurs dans un cadre qui prolonge leurs traditions. L'ensemble de ces travaux d'anthropologie, dont plusieurs sont de petits chefs-d'œuvre par l'art de l'exemple, la souplesse du style, l'humour et l'absence de démagogie tiers-mondiste, pose la grande question de la possibilité de dépasser les catégories dont nous avons hérité pour comprendre comment les autres peuples ont pu construire et transformer leurs modes d'existence, même aujourd'hui, à l'heure de la globalisation.

Qu'en est-il de l'économie dans les sociétés primitives ? A cette question fondamentale, la réponse classique de l'anthropologie économique est la suivante : l'économie archaïque est une économie de subsistance et de pauvreté, elle parvient au mieux à assurer la survie du groupe incapable de sortir du sous-développement technique. Le sauvage écrasé par son environnement écologique et sans cesse guetté par la famine et l'angoisse, telle est l'image habituellement répandue.

Travestissement théorique et idéologique des faits, réplique ici tranquillement un anthropologue et économiste américain de réputation internationale. Passant des chasseurs australiens et Bochimans aux sociétés néolithiques d'agriculteurs primitifs telles qu'on peut encore les observer en Afrique ou en Mélanésie, au Viêt-Nam ou en Amérique du Sud, relisant sans parti pris les textes connus et y ajoutant des données chiffrées, Marshall Sablins affirme, avec autant d'esprit que d'érudition : non seulement l'économie primitive n'est pas une économie de misère, mais elle est la première et jusqu'à présent la seule société d'abondance.

Comme le dit Pierre Clastres dans sa présentation : " Si l'homme primitif ne rentabilise pas son activité, c'est non pas par ce qu'il ne sait pas le faire, mais parce qu'il n'en a pas envie. " Tout le dossier de la question est à reprendre. Une affaire à suivre.

Voici venu le temps de nous apitoyer sur notre misérable sort. Depuis deux millénaires, nous avons toujours été hantés par le spectre de notre propre nature : une nature humaine si cupide et si violente qu elle livrerait la société à l anarchie si on ne la soumettait pas à quelque gouvernement. Cet ouvrage montre qu il s agit d une conception typiquement occidentale, où l opposition entre nature et culture est perçue comme le fondement de notre propre tradition (et de nos propres sciences sociales) et de notre différence par rapport à tous ceux qui considèrent que les bêtes sont fondamentalement humaines, et non que les hommes sont fondamentalement des bêtes.

Et ces derniers ont raison, du moins au sens où l espèce humaine moderne, l homo sapiens, est apparue il y a relativement peu de temps dans une histoire culturelle humaine beaucoup plus ancienne. La paléontologie nous l apprend : nous sommes des animaux de culture ; notre patrimoine biologique, c est de créer des symboles. Croire que nous sommes à la merci de nos penchants animaux est une illusion qui s enracine aussi dans la culture.

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