Tous les livres de Miguel Ángel Hernández
« Je savais quelque chose. Quelque chose que les autres ignoraient. Je le savais parce que j’y étais. Parce que, longtemps auparavant, dix ans plus tôt, j’avais été un témoin privilégié de cette tentative d’évasion. »
Devant une œuvre d’art aussi mystérieuse que dérangeante, au Centre Pompidou, un homme se souvient…
En Espagne, dans une ville de province qui n’est jamais nommée, Marcos, un étudiant en histoire de l’art introverti et « malade de théorie », voit son existence bouleversée par l’arrivée de Jacobo Montes, le grand artiste radical du moment. Le temps d’une nouvelle installation, grâce à l’intercession d’Helena, l’enseignante qui le fascine, le jeune homme devient l’assistant de Montes ? et le premier spectateur de ses pratiques sulfureuses. C’est que cette fois Montes a décidé de travailler sur l’immigration dans une œuvre dont Omar, un sans papiers qui survit dans des conditions misérables, sera pleinement l’objet.
Tentative d’évasion est une plongée dans les dérives les plus perverses de l'art contemporain, une mise à nu d’une société profondément malade, un roman d'une actualité brûlante. Et la révélation d'un auteur.
Il y a vingt ans, la veille de Noël, mon meilleur ami a tué sa sœur et s’est jeté dans un ravin.
Vingt ans après, alors que l’affaire a été classée, que toutes les questions sont restées sans réponse, et que le secret est devenu énigme, Miguel Ángel Hernández revient sur les lieux du crime.
Que cherche-t-il ? À se réconcilier avec le jeune homme emprunté qu’il était alors ? À connaître enfin la vérité ? À rendre justice à son ami Nicolàs ? Son enquête déterre les racines et réveille le passé qu’il a voulu fuir toute sa vie : une enfance marquée par l’Église catholique et le poids du péché ; l’omniprésence de la maladie et de la mort ; derrière la splendeur du paradisiaque Verger de citronniers, un enfer d’oppression et de fermeture. « On ne gagne pas toujours à écrire, dit-il, parfois aussi on fait naufrage face à la douleur des autres. »
Pourtant son récit, où alternent roman policier et réflexions autobiographiques, est aussi l’occasion d’éprouver une troublante nostalgie, et d’expérimenter le pouvoir d’émancipation de la littérature face à l’horreur et à l’incompréhension.