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Toutes les séries de Nicolas Edme Restif de la Bretonne

2 livres

Première à Cinquième Époque.

2 livres

Le cas de Restif dans la littérature française est unique : il ne peut s'empêcher de raconter sa vie. Inlassablement. Qu'il s'agisse de ses origines, de la figure mythique de son père avec lequel il rivalise tout au long de son existence, des aventures rocambolesques de sa mère (La Vie de mon père), de l'échec de son mariage (La Femme infidèle, réédité ici pour la première fois), de ses amours tourmentées pour la jeune Sara (La Dernière Aventure d'un homme de quarante-cinq ans), de la vie conjugale de sa fille, épouse martyre d'un sadique (Ingénue Saxancour), Restif ne cache rien, pas même les noms et l'identité des personnages mis en scène. Cette crudité le brouillera d'ailleurs avec ses meilleurs amis. Pour le lecteur d'aujourd'hui, elle est un garant de véracité : en effet, les romans de Restif constituent un témoignage exceptionnel sur les mondes que l'auteur a connus. Petit paysan, puis jeune ouvrier en province et à Paris, écrivain enfin, Restif reste un marginal toute sa vie. Mais il observe avec une acuité sans égal le monde rural, les ateliers, les compagnons, les patrons, les imprimeurs, les libraires, les censeurs, les hommes de lettres, le petit peuple de la capitale qu'il traversa pendant vingt ans dans tous les sens (peut-être comme indicateur de police).

A travers ses textes, c'est un univers méprisé par la grande littérature qui reprend vie, et bien rarement les historiens de l'Ancien Régime l'ont pris en défaut. La modernité de ses confidences, ses prises de position (personne avant lui n'avait dénoncé la violence conjugale), l'originalité de ses structures narratives avec leurs personnages récurrents, font de lui un précurseur de Balzac et de Proust, auteurs qui ont été parmi ses lecteurs attentifs et auxquels il a souvent été comparé.

Tous les livres de Nicolas Edme Restif de la Bretonne

La Révolution par un témoin privilégié

Restif de la Bretonne est une sorte de Monsieur Tout le monde , un piéton de Paris . Il collectionne les petites histoires , les anecdotes et les brode sur la trame de la grande .

Ex-écrivain , imprimeur , éditeur ruiné , il est suspect . On lui interdit l'accès à l'île Saint-Louis , son territoire bien-aîmé . Alors , il parcourt les rues un peu à l'aventure et tombe sur des évènements qui vont devenir historiques . C'est une sorte de journaliste de la Révolution . Il nous en décrit toutes les grandes journées et quelquefois , c'est vu par le petit bout de la lorgnette .

Récit autobiographique rapportant les expériences du narrateur, le thème essentiel du livre de Restif est celui de l’inceste, de ses premières excitations érotiques auprès de ses soeurs, son dépucelage par sa mère et sa profonde passion pour sa fille. Contrairement au climat qui règne dans ses autres ouvrages, Restif, pour L’Anti-Justine, a décrit une innocence absolue, une absence totale de repères de la morale habituelle. Le bon, le bien, c’est ce qui est voluptueux, et l’inceste devient ici le comble de la volupté. Il baigne dans des sentiments d’affection, de tendresse infinie, de reconnaissance réciproque, et chacun - le père, la fille - n’a pour seule pensée que le plaisir, le bien-être de l’autre.

L’Anti-Justine sort de l’ombre et est publié pour la première fois en 1863, clandestinement bien sûr, à une époque où les lectures érotiques sont très plébiscitées et la production contemporaine fort rare. C’est dans ce contexte que l’Anti-Justine est donc imprimé.

En l’écrivant, le but de Restif était, tel qu’il l’annonce dans son introduction, de contrer Sade, - de faire un livre plus savoureux que les siens et que les épouses pourront faire lire à leurs maris pour être mieux servies - car "personne n’a été plus indigné que moi des sales ouvrages de l’infâme marquis". Et pour manifester son indignation, Restif écrit des pages inavouables où la lubricité est poussée à un point d’exaspération difficilement surpassable. Comme le souligne Jean-Jacques Pauvert dans son Anthologie historique des lectures érotiques, "l’inceste, toujours présent chez Restif, ici s’exaspère en redoublements fantasmagoriques, et il est très remarquable qu’ayant voulu, dit-il, affronter les obsessions de Sade, Restif se soit trouvé entraîné à amplifier les siennes". C’est sûrement que l’indignation de Restif à l’égard de Sade s’adressait plus "à un rival trop estimé qu’à un auteur méprisable..."

Avec La Vie de mon père(1778), Restif de la Bretonne s'est fait le nouveau Plutarque d'un simple paysan de la région de Tonnerre, un homme de bien dur à la tâche, juste dans ses jugements et ses actions et aux saines mœurs patriarcales. Jamais, dans la littérature française, la classe laborieuse n'avait encore été célébrée de manière aussi fervente. Car si Rétif de la Bretonne parfois enjolive et ne résiste pas à une certaine sentimentalité bien dans le goût de son temps, cette peinture d'une paysannerie française heureuse émeut par son authenticité et la finesse de ses détails. Mais La Vie de mon Père est un ouvrage profondément nostalgique. Le monde rural cher au souvenir de son auteur, c'est en effet un âge d'or qu'il oppose à la corruption des mœurs parisiennes et dont il fait mélancoliquement sentir qu'il est déjà révolu. Il y a chez lui quelque chose de la psychologie des Romains de la décadence qui regrettaient les vertus de la République, et là encore, Restif de la Bretonne était bien de cette génération prérévolutionnaire qui appelait à leur restauration.

« Fanchette, jeune, innocente et vertueuse, était tranquille chez son bienfaiteur Apatéon. Souvent elle s'était aperçue qu'en lui parlant, il rougissait… : lorsqu'ils revenaient ensemble, au lieu de lui donner la main pour descendre de la voiture, il la prenait dans ses bras, et la portait jusqu'à l'escalier : en montant, ses pieds touchaient à peine à terre ; l'obligeant vieillard la soulevait, et parvenait hors d'haleine à la porte de son appartement : sous prétexte qu'une chaussure trop juste pouvait la gêner, dès qu'ils étaient rentrés, lui-même présentait à Fanchette des mules élégantes, tombait à ses pieds pour l'empêcher de se baisser, et la débarrassait de son joli soulier. La jeune fille sentait au fond de son coeur une vraie reconnaissance de tous ces soins : cependant quelquefois ils la firent rougir. »

Les grands classiques de la littérature libertine, une collection habillée par Nathalie Rykiel

Voici des romans, des confessions, des lettres, des contes, des traités qui célèbrent avec éclat l'amour, le plaisir et les sens. Crus ou voilés, frénétiques ou poétiques, innocents ou cruels, les classiques de cette anthologie ont été retenus pour leurs qualités littéraires et leur importance historique. Mais outre l'énergie et l'invention érotique, on admirera dans ces oeuvres une inextinguible volonté de subversion et d'émancipation. Sous leurs coups de boutoir, la vieille morale vacille et les masques tombent. Cet « enfer » est aussi l'envers de notre littérature, une face cachée diablement enjouée.

Qui Rétif rencontre-t-il lorsqu'il se promène la nuit du côté des Tuileries, de la foire Saint-Laurent, du Jardin des plantes, au bal de l'Opéra ou dans les allées du nouveau Palais-Royal ? Une Vaporeuse, une fille violentée, une fille perdue, une fille honteuse, une fille ensevelie vivante, un homme aux lapins, un homme qui ne dépense rien, un décoleur d'affiches, un homme échappé au supplice, un pendu puis rompu, des bouchers, deux abbés qui se battent en duel, un garçon en fille, des tueurs-de-temps, des violateurs de sépultures, des balayeurs, des acteurs, des littérateurs et toutes les «incongruités nocturnes» qu'offrent les bas-fonds, les ruelles, les bals, les cafés et les cachots de Paris à la veille de la Révolution. Les surréalistes se souviendront du Paris de Rétif, qui est déjà celui de Nerval et de Baudelaire.

Jeunes mariés, pour ne pas vous ennuyer en ménage, vivez en communauté ! clame Rétif de La Bretonne. En 1781, bien avant Fourier et ses austères phalanstères, bien avant les hippies, Rétif décrit dans un style savoureux l'association de vingt couples vivant sous le même toit.

En auteur visionnaire et non-conformiste, il établit fort sérieusement le règlement d'une telle communauté prônant l'entraide et l'égalité de tous.

Mais en auteur galant, il n'oublie pas de, souligner qu'elle permettra de bannir du mariage "le dégoût, effet de l'habitude de voir toujours la même personne".

Ursule, une jeune paysanne, décide de monter à Paris pour réaliser ses rêves, assouvir sa soif de luxe et mener une vie facile et romanesque. D'abord sous la protection de Mme Canon, une amie de la famille, elle est bientôt pressée par plusieurs hommes qui lui promettent argent et mariage. Un marquis, notamment, le harcèle et l'enlève : elle lui donnera un fils, pensant par là assurer sa sécurité. La famille du marquis étant opposée à une mésalliance, celui-ci finit par se marier avec une héritière. Ursule n'en restera pas moins la maîtresse du marquis, quoique vivant en bonne intelligence avec la femme légitime. Mais Ursule commet des imprudences qui, rapidement, la conduiront à la déchéance...

Dans ce roman épistolaire paru en 1784, Rétif de la Bretonne entend dénoncer "le torrent qui porte tous les hommes dans les capitales". signant une synthèse inespérée entre le roman d'aventure et le roman psychologique, il brosse un tableau minutieux de la société française au XVIIIe siècle, du paysan au marquis, de la campagne - lieu de la vertu et du bonheur simple - à la ville - sombre repaire de débauche.

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