Tous les livres de Owen Sheers
Résistance explore un chemin que l'Histoire n'a pas emprunté : l'Allemagne nazie, victorieuse sur le front de l'Est, a rapatrié un grand nombre de ses troupes à l'ouest, le débarquement de juin 1944 a été un fiasco et la Wehrmacht a envahi la Grande-Bretagne. Face à ce péril, un peu partout dans les campagnes, des hommes ont rejoint brusquement la résistance et la clandestinité.
A Londres, le capitaine Albrecht Wolfram reçoit l'ordre de choisir cinq hommes et de mener une patrouille à la lisière du Pays de Galles. Ils s'installent dans une vallée où quelques femmes dont les maris ont disparu tentent de faire tourner leurs fermes. Tous les sentiments vont se succéder : la peur, l'indifférence, le rejet, l'entraide, le sens du devoir, qu'il soit issu du règlement militaire ou de la simple humanité, l'attirance, le respect mutuel.
La guerre est laissée de côté. Mais elle va les rattraper.
Michael Turner pénètre en leur absence dans la maison de ses amis londoniens, Josh et Samantha Nelson. Il déambule de pièce en pièce, s'attardant sur les photos de famille. Un bruit vient interrompre cette étrange inspection : il découvre le corps sans vie de la petite fille du couple. Le doute plane : est-il un simple témoin ou un redoutable manipulateur ? Car Michael est un personnage énigmatique : il a quitté New York après le décès de sa femme, Caroline, journaliste tuée au Pakistan. Il agit toujours en ami parfait, attentionné. Presque trop. Que cache cette façade lisse ? Est-ce sa manière à lui d'oublier le chagrin ? Un autre mystère entre en scène : depuis peu, Michael reçoit des lettres signés d'un certain Daniel McCullen, qui dit être responsable de la mort de Caroline. Que veut-il et pourquoi éprouve-t-il le besoin de se confesser ? J'ai vu un homme est un roman époustouflant de maîtrise, qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. Dans la lignée de Ian McEwan ou Paul Auster, Owen Sheers mêle la sphère intime et une réflexion plus vaste sur notre monde globalisé.