Tous les livres de Philippe Chaleille
Constamment cernés de micros et de caméras, courant eux-mêmes bien souvent derrière le temps d'antenne, les hommes et les femmes politiques parlent beaucoup. Parfois trop. Ce livre rassemble toutes ces "petites phrases" qu'ils auraient certainement aimé ne pas avoir prononcées.
_ On se souvient du "casse-toi pauvre con!" du Président Sarkozy au Salon de l'Agriculture 2008, ou de son "C'est toi qu'a dit ça? Eh ben descends un peu ici le dire!" lancé à un pécheur du Guilvinec en 2007. On le découvre adepte de la Sarkolangue, parfois à la limite du compréhensible: "Si on ne dit plus qu'est-ce qui va et qu'est-ce qui va pas..." (janvier 2010)
_ On n'a pas oublié le merveilleux "Qui va sur la Grande muraille conquiert la bravitude", de Ségolène Royal en Chine en 2006 ou de son vertigineux "Demain, si je suis élue, les agents publics seront protégés, en particulier les femmes. Elles seront accompagnées à leur domicile lorsqu'elles sortent tardivement des commissariats de police", lors du débat des Présidentielles en 2007. Ça vaut le "Je ne descends pas de mon drakkar" d'Eva Joly en juillet dernier.
_ Plus récemment, Martine Aubry, auteur de cette phrase définitive: "Aujourd'hui, la parole est au dialogue", a mis les choses au point: "Je ne me retrouve pas dans mon bain en photos dans Paris-Match. C'est peut-être mieux d'ailleurs pour ceux qui le liraient..."
_ François Hollande, qui s'écrie "Est-ce que j'ai une tête d'électron?" a, lui, des emportements lyriques: "La goutte de l'indécence a fait déborder le vase de l'indignation!"
_ Et le dernier mot est à François Bayrou: "Rassembler les centristes, c'est comme conduire une brouette pleine de grenouilles: elles sautent dans tous les sens!" (mai 2011).
Bref, tout va bien...