Tous les livres de Pierre Cochez
J’avais quatre mois quand mon père est mort. Personne ne m’en a parlé et je n’ai pas demandé grand-chose. J’ai construit ma vie avec son ombre. Cette lettre, qui lui est adressée, décrit comment j’ai grandi sans lui, comment je me suis débrouillé avec lui, comment on m’a abîmé et comment on m’a aidé. En l’écrivant, j’ai mieux compris le manque charnel que j’avais de cette présence bienveillante d’un père.
Ceux qui ont perdu tôt leur père retrouveront dans cette lettre des expériences qu’ils ont vécues. Ceux qui sont pères ou qui sont fils pourront comprendre un peu de la force qu’ils ont reçues.
Les murs mangés par la vigne vierge, les fenêtres grandes ouvertes, Manneville est une maison de famille, celle qui abrite le jeune Bruce Dehaut, ses sœurs, de joyeux cousins, et puis des adultes occupés à profiter de l’été en lisant le journal ou en préparant des pastis-grenadine. La vie serait simple à Manneville, mais Bruce doit partir. L’Angleterre l’attend : Oxford, les études, un début de vie adulte. Là-bas, Bruce fera la rencontre d’Alex, un grand roux à la veste de tweed beige, qui fume des cigarettes en jouant au jacquet. Bruce n’avait pas prévu ça. L’amour, l’éblouissement. Et l’impossibilité d’une vie partagée.
Devenu journaliste, il sillonnera le monde, des îles Féroé au Mozambique, en quête de vérité, en quête de lui-même, pris dans un mouvement permanent. Mais Bruce l’apprendra, l’attente aussi est une façon d’aimer.
Porté par une plume délicate, ce roman atmosphérique touche en plein cœur et nous parle de ces vies rêvées que l’on vit pour de bon quelquefois.
(Source : Les Escales)