Ray Nayler
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Note moyenne : 7/10Nombre d'évaluations : 8
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Les derniers commentaires sur ses livres

Une succession de nouvelles dans un univers dystopique tout droit sorti d'un pulp des années cinquante (sans jeunes filles dénudées toutefois.)
La nostalgie est très présente dans ce recueil, à la fois celle des personnages et celle de l'auteur que l'on sent poindre par moment, d'ailleurs la mémoire en général est un thème récurant du volume.
Une certaine poésie se dégage qui plus est dans l'écriture parfois déconcertante.
Si vous voulez vous replonger dans une littérature d'un autre siècle, mais remis au gout du jour, ou si Istanbul et sa corne d'or vous fait rêver, n'hésitez plus.
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humm j'aurais du lire la quatrième de couverture ..
lisez autre chose !
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Ce recueil réunit des nouvelles de science-fiction qui se déroulent dans le même univers. En 1938, une soucoupe volante s’est échouée, offrant à la Terre des technologies révolutionnaires qu’on comprend mal mais qui sont étudiées et développées. On cartographie notamment le connectome, schéma des connexions dans notre cerveau et qui dessine la trame de notre esprit. Schéma qu’on peut reproduire pour transférer ce même esprit. En parallèle, l’histoire géopolitique est elle aussi modifiée, les gagnants de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas tout à fait ceux que nous connaissons (bien que ce fait ait peu d’importance dans l’univers).
De là, l’auteur imagine diverses histoires, toutes indépendantes, dans un monde différent du nôtre. Le plus intéressant est évidemment l’implication des technologies. Il serait laborieux d’énumérer toutes les nouvelles, qui, à de rares exceptions près, sont teintées de mélancolie et de tendresse pour ses personnages, avec toujours une pointe finale d’espoir, à une exception près. Aucune histoire ne se ressemble, toutes sont remarquables.
Ceux qui participent à la recherche scientifique, ceux qui utilisent la capacité de vivre les souvenirs des défunts pour trouver le meurtrier, ceux qui partent explorer les planètes lointaines grâce à la technologie du transfert du connectome dans des vacants (corps artificiels), ceux qui restent sur Terre dans ces mêmes vacants : tous proposent une découverte de cet univers à travers une aventure personnelle.
Sur cette trame science-fictive, l’auteur crée un ensemble de personnages réussis, dont plusieurs sont les laissés pour compte de ce monde avancé. Si les toutes premières nouvelles sont un brin « intellos », sa plume mûrit pour nous offrir des destinées émouvantes voire poignantes.
L’une des forces du recueil est le texte lui-même : beaucoup réside dans l’ambiance décrite, le ton nostalgique, et une plume évocatrice. On est ici dans une science-fiction littéraire, dans le bon sens du terme : jolies histoires et jolies textes font bon ménage avec l’exploration des conséquences d’une technologie. Ajoutons que Ray Nayler est très doué pour les nouvelles à chute, dont certaines sont franchement réjouissantes. Un excellent recueil de nouvelles pour découvrir cet auteur.
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Un recueil très bon avec des histoires dans lesquelles on retrouve parfois des liens il n'y a pas eu d'histoire que je n'ai pas aimé du tous même si il y en a que j'ai préféré à d'autre notamment : les boucles de désintégration et la pluie des jours.
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« Il n'y a pas de silence dans le système nerveux vivant.
Une symphonie électrique de flux d'information court dans nos neurones à chaque instant de notre existence.
Nous sommes conçus pour la communication.
Seule la mort apporte le silence. »
Les pieuvres sont des animaux étonnants, énigmatiques, incroyablement fascinants. Incarnant les monstres des légendes d'autrefois, elles ont autant fasciné qu'effrayé les marins. Aujourd'hui, elles se distinguent des autres espèces animales par leurs incroyables capacités de cognition, d'individuation, d'analyse de son environnement, d'apprentissage, de mémorisation, de créativité, d'orientation et d'adaptation.
Certains scientifiques prédisent même que si les hommes venaient à disparaître, les poulpes pourraient devenir l'espèce dominante sur terre.
Ce roman de science-fiction, lauréat du prestigieux prix Locus, nous entraîne sur les traces de cet animal prodigieux. Mais c'est aussi un surprenant pas de côté que réalise l'auteur, car en définitive, il nous parle d'humanité. Il pose énormément de questions sur les thèmes de l'identité, de la conscience et de la pensée, de la communication et du langage, de notre rapport aux autres, de la place de l'intelligence artificielle.
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Dans un futur proche, la vie dans les océans a quasiment disparu. La pêche illégale à l'arsenic et à la dynamite, la pêche à l'échelle industrielle où les fonds marins sont ratissés par d'immenses navires-usines ont eu raison des océans. Ils ne restent plus que quelques endroits disséminés sur la planète et leur survie ne tient qu'à un fil. L'archipel vietnamien de Côn Dâo en fait partie.
DIANIMA, une multinationale spécialisée dans l'intelligence artificielle, a acheté l'archipel en vue de protéger son fragile écosystème et d'en faire un sanctuaire marin. Pour cela, elle a expulsé la population locale. Ultra protégé, cet endroit attire les regards car des bruits se répandent sur l'existence d'un monstre marin, une espèce de pieuvre très intelligente et dangereuse, qui se dresserait et s'attaquerait aux hommes en se servant d'outils.
Nous suivons trois fils narratifs parallèles qui ne se rejoignent que dans les dernières pages.
Le premier suit le Dr Ha Nguyen, biologiste marine et experte dans la communication des céphalopodes. Elle est invitée à étudier les pieuvres de Con Dao et retrouve sur place l'androïde Evrim créé par Dianima, le seul à exister à ce jour.
L'autre fil suit un pirate informatique engagé pour pénétrer à l'intérieur d'une IA et la détruire.
Le dernier raconte l'histoire d'un ancien guide de plongée de Côn Dâo, kidnappé et réduit en esclavage sur l'un des gigantesques navires de pêche automatisés qui sillonne les océans du monde.
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Le premiers tiers du roman centré sur les pieuvres m'a littéralement passionnée : au centre de l'intrigue, elles portent l'intrigue et amènent une tension qui rend la lecture prenante et addictive. J'ai trouvé passionnante leur façon de communiquer et de s'adapter à leur environnement en pleine évolution.
Les chapitres courts apportaient aussi un rythme rapide et maintenaient l'intérêt.
Mais malheureusement, les trois histoires avancent lentement et peinent à se rencontrer. Et l'auteur qui me tenait par un texte singulier, captivant et instructif s'est, petit à petit, écarté du sujet principal pour embrasser de trop nombreuses thématiques.
C'est dommage, car l'étude des céphalopodes était déjà riche de questionnements sur la communication inter-espèce, le langage et la conscience, la culture et la transmission.
« Aucun animal intelligent n'est aussi antisocial que la pieuvre. Elle parcourt seule les océans, plus encline à dévorer des individus de sa propre espèce qu'à se joindre à eux, condamnée à une mort sénescente après une rencontre sexuelle hasardeuse.
La pieuvre est la créature « sans tribu, sans loi, sans coeur» dénoncée par Homère. Cette solitude, ainsi que son existence tragiquement courte, dressent une barrière insurmontable qui empêche la pieuvre d'acquérir une culture.
Mais ce livre pose la question : Et si ? Et si une espèce de pieuvre disposait de la longévité, des échanges intergénérationnels, de la sociabilité ? Et si une espèce, inconnue de nous, en profitait déjà ? Que se passerait-il alors ? »
Dr Ha Nguyen, Comment pensent les océans
Mais, de fil en aiguille, les émotions et le suspense se sont dilués au profit de réflexions concernant la philosophie sur la conscience, la politique et le capitalisme, l'environnement et l'écologie, la société et l'individu, la déracinement et la servitude, les technologies du futur et l'IA, l'avenir, …, certes intéressantes, mais trop présentes au détriment de la narration.
Dans ce contexte, les pieuvres et les personnages ont pour moi servi de prétexte à incarner des idées et développer des axes de réflexion.
L'écriture est d'une grande poésie et d'une belle sensibilité pour parler du monde de la mer et ses habitants. Elle devient plus lourde et redondante lorsqu'elle s'en éloigne.
« Dans son rêve, Ha ne voyait jamais les seiches en pleine maturité - claires et lumineuses, offrant un tableau changeant de couleurs kaléidoscopiques, signalant le danger ou la curiosité en usant de leurs bras comme de sémaphores. Non. Dans son rêve, elle descendait, prisonnière du bruit blanc de son masque. Elle s'enfonçait dans l'eau brouillée, d'un gris calcite. Dans I'eau troublée par l'encre, souillée par des fils d'obscurité dérivants. Elle plongeait vers un fond boueux parsemé de pierres. »
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« La montagne dans la mer » est un roman soigneusement documenté, réfléchi et pertinent, qui questionne sur l'intelligence et la conscience en faisant des parallèles entre l'homme, la pieuvre et l'androïde.
Passionnée par cet animal si gracieux dans ses déplacements, à la beauté si délicate, au regard si expressif, j'ai secrètement espéré être sélectionnée pour recevoir ce livre proposé lors de la dernière masse critique d'octobre. Je remercie Babelio et les éditions le Bélial' pour ce beau cadeau même si je fais partie de la minorité de personnes à avoir trouvé que la narration n'était pas assez présente dans ce livre. Je suis désolée, j'aurais tellement voulu aimer toutes les facettes de ce roman.
Ce n'est bien sûr qu'un avis parmi d'autres. Si les thématiques vous plaisent, n'hésitez pas à vous faire votre propre avis. Je suis pour l'instant la seule à ne pas avoir eu le coup de coeur tant espéré.
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"Ne pas juger un livre à sa couverture" est une expression certes connue, mais qui n'en demeure pas moins fausse dans ce cas, car c'est bien la couverture, et surtout la présence du poulpe, qui m'a intrigué et poussé à lire le résumé de La Montagne dans la Mer.
Tout d'abord, c'est une lecture intéressante avec une plume assez fluide et des personnages très intéressants et différents les uns des autres. Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'approche de la culture, de la communication, de la langue et comment le tout est intrinsèquement lié. Ce sont donc les chapitres du point de vue du Dr Ha Nguyen qui m'ont le plus intéressé. Les deux autres, ceux de Rustem et Eiko étaient intéressants, certes, mais pour le premier, si j'ai compris ce dont il était question plutôt rapidement, celui d'Eiko reste assez nébuleux. Enfin, surtout son utilité. D'autant plus que ça rend l'histoire moins fidèle à ce que la quatrième de couverture promet.
Sur ce point-là, j'ai été plutôt déçue. Je pense que le résumé, ce qui m'a donné envie de lire ce livre, n'a pas été bien construit. Un peu comme lorsqu'on voit une bande-annonce d'un film et qu'une fois dans la salle, le film qui se déroule sous nos yeux n'a rien à voir ce que l'on pensait voir. Ça passe ou ça casse. Ici, ça me laisse un sentiment mitigé, entre déception et curiosité. Je termine ce roman en restant sur ma faim.
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