Toutes les séries de Régis Clinquart
Pourquoi Bordel ? Parce que c'est une interjection que poussent les gens énervés. Parce que Le monde a fait de moi une putain ; je veux faire du monde un bordel (Friedrich Dürrenmatt). Parce que cet ouvrage collectif milite pour la réouverture des maisons closes. Parce que les auteurs qui y participent n'ont rien à voir entre eux, sinon leur âge (la trentaine). Parce que mélanger tous ces écrivains et leur laisser toute liberté est une initiative assez bordélique. Parce que Baudelaire a dit que l'art c'est de la prostitution. La lecture de Bordel numéro un offre une promenade vigoureuse et décapante dans les étages de l'écriture d'aujourd'hui : réalisme trash, satire destroy, pamphlets nihilistes, poésie désabusée, exhibitionnisme froid, autofictions mythomanes, imagination narcissique...
Tous les livres de Régis Clinquart
Racontée à la première personne, Apologie de la viande évoque l'histoire décousue des trois années qui suivent la rupture du narrateur avec la femme aimée. On n'en connaîtra jamais ni les raisons ni les circonstances. Hanté par l'absence de cette femme - absence qu'il ne peut accepter -, le narrateur va entraîner femmes et amis dans sa déchéance avec une complaisance dont il n'est pas dupe. Constamment tiraillé entre refus et revendication d'une douleur qu'il regarde comme le seul vestige tangible de son bonheur, le narrateur entreprend d'écrire sa douleur tandis que la distinction réel/imaginaire va tendre à s'estomper. L'écriture du premier roman devient elle-même sujet du roman, dans une mise en abîme des rapports lecteur / auteur / fiction / autobiographie, narrateur / écrivain, prétention / autodénigrement, banalité / création. Personnages, intrigue, réalité et chronologie sont malmenés au profit d'un monologue intérieur narcissique, morbide, redondant, contradictoire, sauvage et parfois lyrique.
Roman fleuve abyssal aux multiples facettes, chef d’œuvre de littérature subversive promis à une postérité de livre culte, Esthétique du viol narre à la première personne l’histoire cruelle et fascinante d’un petit éditeur parisien désenchanté, devenu violeur en série par conviction.
Tels une image de Witkin suscitant à la fois fascination et répulsion, un tableau saisissant de Jérôme Bosch ou de Francis Bacon « dont le nom même, nous dit Clinquart, profère la double vue vociférante », ce roman dérangeant et sulfureux, résolument immoral, ignorant la censure et condamné à décourager les meilleures volontés de n’importe quel prix littéraire, emprunte avec une fureur passionnée et transgressive à de multiples registres, de l’essai littéraire au roman noir en passant par la poésie, la tragédie contemporaine ou la (fausse) autofiction.
La descente aux enfers d'un mari candauliste par l'auteur d'"apologie de la viande"
Connu du grand public pour son premier roman Apologie de la viande, considéré par Éric Naulleau comme l'un des dix plus grands livres jamais écrits, Régis Clinquart s'illustre également depuis plus de 20 ans dans l'art de la nouvelle.
Fiat Nox est une sélection des textes de fiction courts de l'auteur parus dans diverses revues littéraires et sur le web, ainsi que de très nombreux inédits.
On y découvrira ou retrouvera ses thèmes de prédilection – le Mal, le couple, l'amour, le désir, les rapports sociaux, la culpabilité, la violence et la perte – traités dans une langue parfois sauvage, incandescente.
Régis Clinquart poursuit son exploration forcenée de la face noire de l'amour. Moins qu'une pute, cinglante lettre de rupture, et Romance, chronique d'une folle adoration non payée de retour, exposent deux moments contradictoires de la quête amoureuse : la déception d'un homme, et son besoin d'y croire encore.