Sébastien Bailly

Ce roman m'a gentiment été offert par le site communautaire Babélio et dédicacé par l'Auteur. Je le remercie pour cette petite attention.

Lorsque l'on regarde un peu les remerciements, on voit que ce roman est parut grâce à la contribution de 42 personnes qui ont participé aux frais. Un chouette projet soutenu par des personnes ont eut raison d'y croire ...

Ce roman Jeunesse m'a attiré par une couverture pleine de promesse d'aventures (bravo à l'illustrateur). Et effectivement, on n'est pas déçu.

Eno est un gamin de 10 ans qui a déjà sa vie toute tracée puisqu'il doit apprendre le métier de son père "chasseur de rastacs"(Les Rastacs sont des bestioles gênantes ! je ne rentre pas dans les détails car se serait dommage d'enlever cela au livre !) . Ah mais tout n'est jamais simple, car voila notre jeune ami à la poursuite d'un Rastac géant qui a kidnappé sa jeune amie. Donc, Eno n'est au bout de ses peines, une aventure plus grande l'attend ! Pleine de découverte.

Comme dans toute civilisation, ici il y a un dieu ou plutôt une croyance. Tout est décidé par la Pièce. Chaque décision est prise selon le code de pile ou face. ( on se demande d'ailleurs si chez nous aussi, tout là haut, on nous décide pas quelques petites lois comme ça ..bref je m'éloigne du sujet ..)

Ce roman est très bien écrit, vous êtes vite pris dans les méandres de ce monde de castes, un peu style médiéval. Une sorte de quête initiatique en clair ... bon un seul regret, la petite carte au début de roman, j'aime bien les cartes, moi, Monsieur Bailly !!! et là y'en a pas.

Donc je résume un roman pour les grands enfants ou les petits adultes, ou les petits enfants et les grands adultes, ça marche pareil ;) tout le monde peut le lire ...

http://lesciblesdunelectriceavisee.blogspot.com/2015/04/eno-la-chasse-aux-rastacs-sebastien.html

"Le meilleur de l'Absurde" réunit des centaines de citations qui n'ont aucun sens, mais qui s'avèrent être de belles trouvailles car rien n'est plus difficile justement que de créer des phrases où le sens fait défaut mais qui veulent dire quand même quelque chose. C'est un exercice bien réussi par de nombreux auteurs dans ce petit livre.

Jugez par vous-même : "Il y a des fous partout, même dans les asiles" (Jules Renard), "Il aime les femmes distantes, mais de près" (Jean Giraudoux), "Je doute de tout. Je redoute le reste" (Yvan Audouard), "Il a raté son bac du premier coup" (Jean-Marie Gourio), "Les paroles seules comptent, le reste est bavardage" (Eugène Ionesco).

Alors, absurde oui, mais intéressant.

De Sébastien Bailly, j'avais déjà lu « Le meilleur des jeux de mots », « Le meilleur de l'humour noir », « Le meilleur de l'absurde » et « Le meilleur des vannes », quatre livres que j'avais bien appréciés.

Sébastien Bailly n'en est donc pas à son premier recueil et « Les mots pour le rire » vient compléter cette collection qui connaît de plus en plus de succès.

C'est avec sa grand-mère que l'auteur a commencé à jouer avec les mots, créer ses propres calembours. Dans la préface de son livre, il nous explique pourquoi il lui a paru important et nécessaire de publier son livre : parce que le jeu de mots est en danger, parce qu'en 2014 le gouvernement chinois a décidé d'interdire les jeux de mots dans la presse et la publicité... on peut aisément comprendre pourquoi.

Les jeux de mots sont ici classés par ordre de difficulté ;

calembours, devinettes, charades, lipogrammes, paradoxes, zeugmes, acrostiches, anagrammes, métagrammes, mots-valises, mots croisés, calligrammes, rébus, contrepèteries, tautogrammes, virelangues, isocélismes, logogriphes, pangrammes... tout y passe, tout est défini, expliqué, exemples à l'appui. L'auteur nous invite même à jouer avec lui.

Le livre est de tout petit format, mais quel régal !

Vous y découvrirez par exemple que le lipogramme littéraire le plus célèbre est « La disparition », roman dans lequel Georges Perec a totalement supprimé la lettre « e » de son texte, que le pangramme est une phrase composée des 26 lettres de l'alphabet : « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume », ou encore que l'acrostiche sert à dissimuler un message pour mieux le faire passer...

Voici celui qu'Alfred de Musset écrivit à George Sand :

QUAND je mets à vos pieds un éternel hommage

VOULEZ-vous qu'un instant je change de visage

VOUS avez capturé les sentiments d'un cœur

QUE pour vous admirer forma le Créateur.

JE vous chéris, amour, et ma plume en délire

COUCHE sur le papier ce que je n'ose dire.

AVEC soin, de mes vers lisez les premiers mots

VOUS saurez quel remède apporter à mes maux.

La réponse de George Sand à Musset, simple, sans équivoque :

CETTE insigne faveur que votre cœur réclame

NUIT à ma renommée et répugne à mon âme.

Laissez-vous tenter, ce petit livre est sympa.

Sébastien Bailly a recensé pour nous des centaines de remarques, citations de personnages célèbres ou moins connus, des vannes pour se moquer, tourner en dérision, des vannes propices au rire.

Les meilleures concernent le physique, la bêtise, les hommes et les femmes, le couple, les bourgeois, le travail, la religion, les politiques... l'auteur ne s'y est pas trompé.

A lire un peu chaque jour ou comme moi, dans la foulée.

De quoi rire aux larmes ou s'enliser dans un silence consterné. On passe d'un extrême à un autre, on en rit jaune, on en pleure. On en veut plus ! Une pépite d'esprit et d'humour à savourer... petit à petit !

On voit, pendant un moment, le monde sous un autre angle, cynique et désabusé.

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L'abus d'humour noir est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.