Toutes les séries de Simon Roy
L’Humanité s’est éteinte il y a des siècles, éradiquée par des formes de vies plus anciennes et plus sages sans doute. Si elle a disparu, la civilisation des Hommes n’en reste pas moins sans ressources. Lorsque John Prophet s’extrait de sa capsule, encore abruti du temps passé en cryostase, il se met en marche avec un objectif clair en tête : ressusciter l’empire humain et activer la balise qui propagera à travers le cosmos le signal du réveil de ses autres clones, disséminés aux quatre coins de la galaxie.
Tous les livres de Simon Roy
The Shining, de Stanley Kubrick, cette histoire étrange située dans un hôtel où s’installent hors saison un écrivain, sa femme et leur garçon aux pouvoirs extrasensoriels, a impressionné une foule de spectateurs depuis sa sortie en 1980.
C’est à l’âge de dix ans que Simon Roy a découvert ce film, médusé par une réplique : « Tu aimes les glaces, canard ? » Depuis, il l’a revu au moins quarante-deux fois, sans doute parce qu’il « contient les symptômes tragiques d’une fêlure » qui l’habite depuis des générations.
La relation méticuleuse entretenue avec le maléfique récit lui aura permis d’intégrer les éléments troubles de sa « généalogie macabre », d’en accuser le coup. Un ouvrage singulier, stupéfiant.
Un affabulateur, un mythomane, un imposteur, voilà qui est Owen Hopkins aux yeux de son fils Jarvis. Quand arrive à Montréal la nouvelle qu’Owen se meurt sous le ciel gris et bas du East Yorkshire, sa terre natale, Jarvis sait ce que cela signifie. Père et fils ont conclu un pacte quand celui-ci était encore enfant, et le temps est venu pour lui de remplir sa promesse. Mais est-on obligé de tenir parole quand c’est à un menteur invétéré qu’on l’a donnée ?
Owen Hopkins, Esquire, roman aussi féroce que subtil, raconte l’histoire d’une relation ancienne et lointaine, faite de haine et de regret, de leurre et de légèreté, entre un fils endeuillé à vie et un père tôt parti, auprès de qui le rejeton se rend comme on va à la rencontre d’un étranger.
Sur le plateau de Bernard Pivot, le 5 février 1988, un invité québécois s’illustre. Sous l’œil fasciné de Jacques Attali et de Pierre Assouline, Réal Lessard parle de son autobiographie, L’Amour du faux, qui vient de paraître chez un éditeur parisien renommé.
On y apprend que son auteur est un peintre aux talents multiformes, qu’il a partagé une vie rocambolesque avec tous les grands noms du monde des faussaires. Lessard raconte son enfance à Mansonville, PQ, et explique comment nombre de ses tableaux se sont retrouvés sur les cimaises des plus grands musées du monde, sauf qu’ils sont signés par d’autres noms que le sien. Ceux de Matisse, de Van Dongen ou de Picasso, par exemple. Du moins, c’est ce qu’il affirme.
Mais où est Réal Lessard aujourd’hui ? Sa trace réapparaît puis s’efface de nouveau, ne laissant dans son sillage qu’une aura de mystère. Et surtout, qui est-il ? Génie à l’égal des grands maîtres qu’il imite ? Imposteur ? Justicier qui défend l’art véritable contre les prétentions des spécialistes ?
L’auteur de Ma vie rouge Kubrick se lance ici à la recherche du « vrai » Réal Lessard. En chemin, il partage avec nous ses réflexions sur des questions qui l’ont toujours préoccupé. Est-il possible de tracer la frontière entre vérité et fiction ? Qu’y a-t-il dans un nom ? A-t-on le droit de raconter la vie de quelqu’un d’autre ?