Stefan Agopian
Auteur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les bibliothèques
Les derniers commentaires sur ses livres
Un roman enchanté, rempli de fantaisie et de réalité. L'intrigue se révèle impossible à résumer, sauf à être extraordinairement long et à tout dévoiler. On se trouve en Transylvanie en 1703 et on suit en même temps les intrigues politiques induites par la cohabitation de plusieurs ethnies et religions et les amours de Sara et Tobie, référence à peine voilée à la Bible et au livre de Tobit. L'écriture d'Agopian est d'une déstructuration très contrôlée : l'ordre chronologique est un peu chamboulé, certains passages oscillent entre le rêve et la réalité et la fin est plongée dans le mystère. Cela n'empêche cependant pas les événements historiques et les intrigues de se dessiner clairement. Agopian, sans qu'il s'agisse forcément de suites ou de trilogies, utilise ses personnages dans plusieurs romans (Sara est le seul traduit à ce jour) : certains interstices sont donc potentiellement expliqués ailleurs. Parmi d'autres, on trouve une référence à La vie est un songe de Pedro Calderón. Au-delà de son aspect historique ou politique, le roman aborde également pour moi notre rapport à la réalité et, comme Alexandra Badea dans Zone d'amour prioritaire, la manière dont l'histoire se superpose aux histoires intimes. La réponse me semble moderne : les mécanismes humains apparaissent immuables (cf. le pessimisme de Spurck, pour qui toute journée ressemble à la précédente, malgré ses excentricités) et Israël Hübner, le double de l'auteur, ne fournit qu'un seul remède : considérer la vie comme un songe, et donc la sorcellerie comme la réalité. La sorcellerie, c'est l'écriture.
Afficher en entierDédicaces de Stefan Agopian
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Jacqueline Chambon : 1 livre