Tous les livres de Tina Noiret
"Et c’est là que cela se produit. Aussi inattendu qu’improbable. Alors qu’elle suit le fil de ses pensées flottantes et son ombre projetée sur le sol. D’abord étonnée de la remarquer si grande, terrifiante, elle s’inquiète de sa couleur noire, de disparition. Cette ombre qui plane, c’est encore elle.
Et puis cela disparaît. Plus rien sur le sol. L’ombre complice est partie en fumée, éteinte.
Épouvantée, elle cherche un regard alentour. Rien, personne. Ils passent, des groupes, des individus, sans une seule œillade de son côté. Personne ne s’arrête. Elle, les regarde, et à leurs voix fortes, à leurs pas décidés, affairés, elle comprend enfin qu’elle est devenue INVISIBLE."
Dans une Europe assez proche de la vôtre, une femme contacte un homme politique pour lui proposer un projet d’égalité des chances. Cette relation se développe comme une tragédie antique qui fait resurgir les dieux et les mythes de l’Olympe derrière les personnages.
L’auteure nous entraîne dans une fable politique moderne qui met en scène Le Caprice des dieux, personnage central de cette intrigue.
Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg défilent sur fond de trahison, amoureuse, politique et de soi-même.
Entre humour et confidence, passé et présent, la fiction oscille entre effets poétiques et tragi-comiques teintés de spleen.
Un vrai suspens s’installe, jusqu’à la chute. Au lecteur le plaisir de reconstruire le dénouement qui s’évoque entre les lignes.
Rien n'est dit, tout est dit.
Recueil en trois parties, autour du thème de la voix poétique.
Chants perdus : où la Poétesse présente celle qui va parler, s’avance et ouvre l’espace vide de la cathédrale. Certains textes plus conceptuels s’opposent à d’autres, plus légers, comme les masses des rochers s’opposent à la rivière fluide. L’espace du langage affronte dans sa maté-rialité l’évanescence du sens, blanc sur noir.
Brumes et Pays imaginaires : où la vision poétique s’ouvre sur des pays inconnus. Un être perdu, absent, déjà esquissé dans la première par¬tie, se confond avec les paysages projetés. L’âme fuyante de ces pays se lie à cet être imaginaire; ils forment un corps auquel correspondent les corps des poèmes, dont les surfaces vivantes connectent les uni-¬vers du dedans et du dehors.
Cybermondes : dans l’ordre des temps, cet univers vient après celle qui parle, après les brumes et les pays, qui d’ailleurs peuvent se poursuivre dans les cybermondes, comme une interrogation sur ce qu’est le réel, au risque de pulvériser le langage. L’espace de la page blanche est appréhendé, disséqué comme un espace cosmique, avec des règles et une architecture mystiques.